Les Flammes de la Guerre
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Les Flammes de la Guerre

C'est une époque sombre et sanglante, une époque de démons et de sorcellerie, une époque de batailles et de mort. C'est la Fin des Temps.
 
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 Inquisition Impériale

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Ylérion
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MessageSujet: Inquisition Impériale   Inquisition Impériale Icon_minitime2/3/2011, 23:00

Mon autre fiction centrée cette fois sur le personnage de Maria Valin, inquisitrice... originale dirons nous, j'écris ce texte car je le trouve assez drôle et original. J'espère qu'il en sera de même pour vous Inquisition Impériale 42255


******************************




Prologue





Gris.

Tel était ce monde.

Les façades des bâtiments étaient fait d'une pierre dure et frustre caractéristique de cette planète. Les hommes avaient le teint pâle et leur peau commençait à tirer sur leurs os alors que la malnutrition et le stress de la guerre commençait à prélever leurs dû. Les vêtements eux aussi étaient gris afin de s'accorder avec l'environnement alentour et de ne pas ainsi se montrer comme une cible évidente. Le ciel enfin était gris, encombré des cendres qui par milliards s'étaient élevées de la ruche à la suite de l'explosion de la centrale atomique.

Tout ici sentait le désespoir et l'abattement, les hommes tentaient de profiter du peu de repos que l'opération « appât nucléaire » leur avait donné alors que les femmes et les civils se lamentaient des milliers, peut être des millions de morts que la détonation avaient déclenché. Dans les faubourgs, des êtres rampaient dans les ruines, brûlés par le souffle dévastateur qui avait quelque jour plus tôt balayé la ruche. Partout à la surface les hommes sanglotaient alors que des abominations plus noires que la nuit tentaient de reprendre leur souffle.

Cette planète se nommait Spykélis et la guerre s'était abattue sur elle telle un prédateur en chasse. L'ennemi avait été repoussé avec la plus extrême violence, au cours de la plus désespérée des batailles mais le combat n'était pas finit. De l'espace descendaient des trainées de feu, seule touche de couleur en cette morne journée. Trois régiments de la garde Impériale issus des célèbres premiers nés de Vostroya tombaient du ciel pour enfin apporter la paix à ce monde exsangue, ou pour mourir dans ce but.

Certains voyaient en eux un nouvel espoir, d'autre la simple contre attaque d'un empire incapable de protéger ses sujets. Une seule avait l'audace de voir en eux la délivrance.



L'inquisitrice Maria Valin ne s'était retrouvé sur Spykélis que par un malheureux concours de circonstance, décidée à profiter de ses agréables prairies le temps de quelques vacances avant de repartir en chasse de sa proie. Cependant, la guerre l'avait rattrapé, la piégeant à la surface six mois durant. Elle s'était retrouvée à courir ces fameuses prairies dans une robe déchirée poursuivie par des aberrations tyranides, elle avait été contrainte d'occuper le poste de dirigeante planétaire suite à l'assassinat du gouverneur en place par quelque obscur cultiste, elle avait dû mener la défense d'un monde dont elle ne connaissait rien, se battre au nom de gens dont elle n'avait que faire, abandonner absolument toutes ses aspirations présentes pour se consacrer à la seule tâche de survivre.

Lorsque enfin elle avait trouvé le moyen de se débarrasser de milles et une horreurs qui s'acharnaient contre elle en faisant exploser la moitié de la funeste cité qui était devenu sa prison, avait il fallut que d'étranges astartes à demi fou ne tentent de la tuer pour au final disparaître ainsi que près d'un quart de la population planétaire lorsque son projet « appât nucléaire » se trouva accomplit.

Maintenant enfin elle soufflait, non pas de savoir que ce monde avait désormais un mince espoir de se trouver sauvé mais bien que la présence des vostroyens en orbite signifiait qu'elle pouvait quitter ce roc gris en toute sécurité.

Une douzaine de personnes étaient venues assister à son départ sur les ruines de l'ancien astroport du palais impérial local, les trois anciens qu'elle avait nommé à la tête du gouvernement de Spykélis afin de se débarrasser de cette charge, deux commandants des FDPs locales qui estimaient lui devoir la vie à elle et à son sens du sacrifice, quelques survivants de la noblesse locale à l'agonie et deux envoyés des vostroyens, venus assister au départ de l'héroïne planétaire. Tous s'étaient revêtu de leurs plus nobles atours mais même ainsi l'inquisitrice leur trouvait un air fade, militaire. La cendre qui tourbillonnait avait eut tôt fait de salir les chemises blanches et les vestes d'apparat rouges et les regards fatigués de ces hommes leur ôtait toute étincelle de vie.

A ses yeux seule importait la passerelle accueillante de la navette Aquila descendue des cieux pour la conduire à jamais loin de cette planète arriérée. Alors qu'elle avançait vers sa délivrance, assise sur un fauteuil roulant poussé par un membre de sa suite, elle entendit vaguement un discours dépeignant l'héroïsme de « celle qui était sortie de l'ombre et qui s'était confronté aux ténèbres ». Elle n'y prit aucune attention. Lorsqu'enfin elle se trouva à bord de la navette, elle vit l'un des anciens se diriger vers elle, un sourire fatigué égayant quelque peu ses traits.

-Y a il quoi que ce soit que Spykélis puisse faire pour vous montrer une fraction de sa gratitude?
La jeune inquisitrice resta interdite un moment, l'air grave. Puis, avec énormément de sérieux, répondit:
-Par l'Empereur, changez vos garde robes, j'ai cru mourir de passer six mois avec de tels campagnards que vous!
Et c'est sous le regard quelque peu médusé de l'ancien que sa navette prit son essor avant très vite de n'être plus qu'un petit point dans l'infinité grise du ciel.



Ce ne fut qu'une fois que la baisse de pesanteur typique de la sortie d'atmosphère se fit sentir que Maria s'autorisa enfin un soupir de soulagement. Une part d'elle même ne voulait toujours pas croire qu'enfin elle avait quitté cet affreux monde, qu'elle n'aurait plus, chaque nuit, à ne dormir que d'un œil de crainte qu'une monstruosité xénos ne la réveille, qu'elle ne se retrouverait plus engagé dans cette folie sans grâce qu'était la guerre ouverte.

Ses petites vacances lui avaient couté cher, très cher. L'inquisitrice pouvait encore sentir les côtes brisées par la poigne d'acier du Dreadnought remuer aux tressautements de la navette. Au fond de l'habitacle, une civière soutenait Attellus, un de ses hommes de main, dont la jambe avait été arrachée par une rafale d'autocanon. Assis en face d'elle, l'air sombre, le croisé Ravion ne portait qu'un pantalon de toile et une veste ample, tout son corps était couvert de bandages pour parer aux blessures du dernier affrontement. Dinor, le sniper, était pour sa part aussi sombre que sa peau noire. Il était le seul à ne pas avoir été blessé mais la vue des monstruosités tyranides l'avait marqué aussi sûrement que du fer chauffé à blanc. Zuriel enfin...

Zuriel n'était plus là.

Maria était bien incapable de dire le jour où elle s'était mise à apprécier l'assassin Moritat. De fait jusqu'à sa mort une semaine plus tôt, elle pensait le haïr du plus profond de son âme, mais pourtant sa perte lui pesait lourdement et déjà son humour plus noir que la nuit lui manquait ainsi même que les différentes allusions perverse qu'il avait toujours eut à son sujet.

Alors qu'elle laissait aller sa mélancolie sur l'état piteux de sa suite, Maria finit par apercevoir à travers les hublots de la navette les flancs gothiques du Dulce Dies, le vaisseau qui l'avait conduit en ce lieu et qui s'était engagé par contrat à l'emporter où elle le souhaitait jusqu'à ce que sa mission finisse.

Long d'un kilomètre, le Dulce Dies était un petit vaisseau cargo comme les libres marchands du secteur en employait foule. Bien que ne portant aucune arme et qu'il soit incapable de survivre à la moindre bordée d'un vaisseau de ligne, ses soutes abritaient de quoi faire des milliards de profits à chaque voyage spatial. Ses flancs étaient sculptés d'arches élaborées cachant de manière élégante les gigantesques portes coulissantes, seules preuves que ce navire était un cargo et non un simple vaisseau de plaisance comme certaines familles richissimes se plaisaient à posséder, et dissimulant ainsi la preuve de la valeur quasi inimaginable que pouvait représenter une telle prise facile. Ses moteurs puissants occupaient un bon quart de la longueur totale du vaisseau et étaient capables de petits sauts warp pouvant aller d'un sous secteur à l'autre. Sa proue fuselée étaient décorée par les ailes d'un gigantesque aigle bicéphale et elle pouvait s'ouvrir dévoilant un glorieux aquila de cinq cent mètres d'envergure et donnant le jour à ses gigantesques soutes avant.

Le pont de débarquement bâbord s'ouvrit majestueusement et laissa pénétrer la navette.

A peine sortie, Maria fut accueillit par une douzaine d'hommes d'équipage en tenue de parade encadrant le plus dignement possible leur maître: le libre marchand Vorus. La chaise roulante de l'inquisitrice avança, mue par ses petits moteurs et le marchand s'inclina. De fait il devait à Maria de disposer d'un tel vaisseau: elle s'en était rendue maîtresse quelques mois avant le début de sa quête puis était partie à la recherche de quelqu'un disposant des compétences nécessaires pour le faire traverser le vide spatial. Elle avait trouvé Vorus, un libre marchand d'une centaine d'année qui avait perdu son vaisseau suite à une attaque de pirates. Elle lui avait proposé le poste de capitaine et la possibilité de refaire sa fortune en échange de ses services en tant que navigateur aussi longtemps qu'elle en aurait besoin.

L'homme en ruine d'alors avait peu à voir avec le fringant quartier maître dont l'apparence ne laissait pas présager d'un homme de plus de cinquante ans et dont le physique svelte était mis en valeur par un uniforme noir damasquiné de fils d'argent. Il se releva en prenant la main de la blessé et lui apposa un fugace baiser:
-Madame, c'est une grande joie que de vous revoir. Nous avons attendu dans les environ de ce système presque une demi année et nous pensions à partir d'ici peu, la mort dans l'âme. Mais vous voir ainsi reparaitre est un bonheur d'une rare intensité!

Maria prit un petit sourire fatigué. Lorsqu'elle l'avait trouvé, Vorus était au trente sixième dessous, buvant pour oublier tout ce que le destin lui avait ravi en même temps que son navire. Il serait mort en quelques années sans les traitements rajuvénants qui lui permettaient malgré son siècle d'âge de se maintenir en forme. Depuis qu'il se trouvait à nouveau à bord d'un vaisseau, son état avait changé du tout au tout. La reprise de son traitement anti vieillissement avait eut tôt fait de transformer un vieillard de plus en plus décharné en un séduisant aristocrate de la cinquantaine. Un bon passage chez le barbier avait révélé un visage en lame de couteau et des yeux marron perçants. En même temps que son poste, il avait décidé de reprendre son statut de séducteur. L'inquisitrice pour sa part avait toujours regardé ses tentatives maladroites charme d'un oeil amusé mais elle n'était pas d'humeur à l'écouter débiter une heure durant ses inanités sur la parfaite harmonie entre ses yeux et ses cheveux.

-Je suis également heureuse de vous revoir maître Vorus, j'espère que vous avez prit grand soin de mon vaisseau durant mon absence?

Vorus grogna un peu au son de « mon vaisseau ». Parmi les termes du contrat qu'il avait signé avec l'inquisitrice, il était capitaine du vaisseau mais elle était la libre marchande et il était à son service. Le vaisseau lui reviendrait pleinement lorsqu'elle en aurait finit avec ses affaires courantes. L'offre était royale mais devoir en répondre à une autre concernant son vaisseau pesait au capitaine.

-Soyez assurée qu'il est au mieux de sa forme, nous avons même eut le temps de collecter du minerai sur les mondes éloignés du système au cours de notre séjour. Il y avait sur la sixième planète une très faible ethnie locale et...
-Merci capitaine, vous me raconterez tout cela quand je me porterai mieux. Pour le moment je pars pour mes quartiers, dirigez vous vers le point de saut du système.
-Bien madame, vers où nous dirigeons nous
?
-Je vous le dirai quand je le saurai!
Sans plus attendre, Maria quitta la passerelle de débarquement et se dirigea, aussi vite que son véhicule lui permettait, vers ses quartiers. Les trois survivants de sa suite descendirent alors même qu'elle partait et se dirigèrent vers leur propres cabines à l'exception d'Attellus, l'amputé, qui fut conduit à l'infirmerie du vaisseau.



Lorsque la porte de sa chambre se referma enfin et qu'elle sut que personne ne pouvait plus l'entendre, Maria s'autorisa son deuxième profond soupir de la journée. Elle jeta un regard circulaire à la pièce et fut satisfaite de voir que rien n'avait disparut. Il s'agissait d'une grande pièce de six mètres par cinq dans laquelle la lumière des étoiles se déversait par deux grand hublots. Le mobilier était abondant et de grande valeur, disposé avec goût autour d'un grand lit à baldaquins. Les murs étaient encombrés d'armoires et de miroirs alors que le sol était couvert de tapis moelleux.

Maria Valin avait toujours aimé le luxe. Née d'une famille de haute noblesse, elle avait connu une jeunesse dorée et bien que les quelques années qu'elle passât par la suite au couvent Dialogus de l'Ordre de la Lame Sacrée avait été un moment d'ascèse, elle avait retrouvé son train de vie d'enfant gâtée le jour même où elle avait rejoint l'inquisition. Ce goût manifeste pour les douceurs de la vie n'avait rendu son séjour sur Spykélis que plus douloureux, elle n'avait pas eut une minute pour elle au cours des deux mois écoulés et cela s'était ressentit sur son physique.

Péniblement l'inquisitrice se releva de son fauteuil roulant, grimaçant alors que ses côtes encore brisées se rappelaient à elle. Maria marcha droit sur un miroir et se regarda attentivement. Elle était une jeune femme de la trentaine au visage fin et au corps endurci par les derniers événements. Ses longues jambes étaient toujours harmonieusement galbées mais elle sentait que leurs muscles étaient aujourd'hui bien plus puissants qu'hier et entachaient très légèrement la perfection de leurs courbes. Sa taille fine et son ventre plat ne laissaient pas paraître une once de graisse et ses biceps étaient clairement développés. Elle savait que son maître eut été content de ce changement, il aurait affirmé qu'un inquisiteur devait toujours être capable d'en remonter à n'importe qui sur le plan physique, mais telles n'étaient pas les méthodes de la dame Valin. Elle était une inquisitrice certes, elle avait pour tâche de traquer et d'exterminer les ennemis de l'Empereur mais selon elle une approche prudente et surtout non violente sous le couvert de ses airs d'aristocrates était le meilleur moyen de récolter des informations. Elle ne rechignait pas à se battre, mais elle détestait les affrontements barbares où les combattants s'en trouvaient réduit à user de leurs pieds et de leurs mains, où la folie de la foule prenait le pas sur le génie des individus.

Elle continua un moment son observation et fut satisfaite de voir que ses yeux d'argent, sa malédiction, n'avaient rien perdu de leur éclat à la fois si mystérieux et envoutant mais aussi dérangeant. Ses cheveux dorés pour leur part avaient dû être coupés court bien que l'inquisitrice eut fait de son mieux tout au long des mois précédents pour les garder en ordre élégant et ils avaient clairement perdu de leur douceur et de leur éclat. En général Valin se trouvait fade, négligée. La fatigue creusait de lourds cernes sous ses yeux. Elle se décida donc à prendre un bain chaud dans sa baignoire enfin retrouvée afin de chasser une bonne fois pour toute la crasse de Spykélis.



Une fois plongée dans l'eau brûlante, Maria se laissa une nouvelle fois aller à ses pensées.

Ce monde lui avait prit beaucoup mais ne lui avait rien donné, elle avait été chargé quatre ans plus tôt de retrouver un hérétique de grande ampleur, un dément connu sous le nom d'Hédoniste et il lui avait fallut près d'une année entière pour réussir à retrouver sa trace après sa dernière confrontation avec lui. L'homme était un psyker d'une grande puissance qui avait la fâcheuse tendance de changer de visage aussi facilement que d'autres le faisaient de vêtements, mais plus grave encore, cet homme, si l'on pouvait l'appeler ainsi, était supposé abriter le plus terrible adversaire de son maître. Après lui avoir filé entre le doigts sur Hylena Septim il avait quitté ce secteur de la galaxie, entrainant l'inquisitrice dans un jeu de piste interminable.

Désormais la piste devait être froide son ennemi devait rire de sa victoire se croyant définitivement hors de portée. Mais il ne connaissait pas l'Inquisition Impériale si il pensait s'en défaire aussi facilement. Si sa cible se croyait en sécurité elle n'en serait que plus vulnérable à une attaque. Maria était déterminée à ce que son contre temps ne nuise pas à l'accomplissement de sa traque.

Mais avant tout il lui fallait des vacances, une bonne convalescence et une cure d'achats intensifs de nouveau matériel et, évidemment, d'une nouvelle garde robe!
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MessageSujet: Re: Inquisition Impériale   Inquisition Impériale Icon_minitime3/3/2011, 07:21

C'est joliment écrit, mais ni tout à fait sérieux, ni tout à fait drôle. Ce n'est pas vraiment une parodie, si ? En général, pour rendre vraiment drôle une fic concernant un univers aussi sombre, il ne faut pas avoir peur de surenchérir dans le ridicule.
Original, oui, ça change un peu des clichés, mais on dirait que tu a du mal à lâcher le ton sérieux. Quitte à faire de l'humour, autant mettre la dose. Tout est dans l'exagération.
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Ylérion
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MessageSujet: Re: Inquisition Impériale   Inquisition Impériale Icon_minitime3/3/2011, 09:36

Tu avais affaire au post le plus sérieux de cette fiction... du moins pour le moment. La fic ne se veut pas une parodie, simplement elle jouit de personnages originaux qui tranchent avec l'univers 40k que l'on connait bien. L'exagération outrancière n'est pas mon but, pour cela il y a déjà Ciaphas Cain Inquisition Impériale 589657



****************************


Chapitre 1: Récréation






Maria contemplait depuis la passerelle d'observation les infinis remous du warp. Certains prétendaient qu'observer ainsi le chaos dans son état brut revenait à s'exposer à la damnation et à une éternité de tourments de l'âme mais l'inquisitrice ne craignait pas de telles fables. Elle avait étudié la nature du warp, elle avait appris ce qu'il représentait, le simple reflet de son monde vu à travers le prisme de la pensée.
Chaque jour elle passait des heures à observer les arabesques élégantes de vrilles de passion, des bulles d'ambition ou le ballet sans fin des amours entrecroisés. Du moins tel était ce qu'elle voulait voir dans les mouvements éternels de cet espace parallèle, ne disposant ni des dons ni de l'expérience nécessaire pour en connaître la véritable essence.

Décrire l'espace warp est une tâche périlleuse et chacun tend à y voir quelque chose de différent tant le prisme de ses propres émotions altère sa perception par rapport à celle des autres. Pour Maria, tout cela semblait n'être rien de plus qu'un immense vide emplit de vapeurs de différentes couleur qui, mues par une étrange force ne cesseraient de se grouper, de se séparer, de changer de position ou de revenir à leur état originel. En voyant ce balai totalement dénué de sens, l'inquisitrice laissait ressurgir la femme insouciante et privée de jeunesse qu'elle avait toujours abritée au fond d'elle même malgré les responsabilités successives qui lui étaient tombées dessus.
Par moment elle voyait son reflet sur les vitres blindées du Dulce Dies, l’éclat d'or de ses cheveux en train de repousser ou celui acier de son fauteuil roulant accrochant un rayon de lumière. Elle passait alors plusieurs minutes à se contempler à nouveau, blessée, exténuée, seule. Sa rêverie volait alors en éclat et son visage prenait un air plus sombre tandis qu'elle se souvenait de tout ce qu'elle avait déjà vécu et de tout ce qu'il lui restait à accomplir.

Cependant en ce jour ce ne fut pas un reflet de mélancolie qui la tira de la contemplation des émotions pures mais une voix assez rauque quoi que rassurante:

-Vous êtes encore là inquisitrice?

Maria se retourna pour découvrir Ravion, guère plus fringant qu'elle dans son propre fauteuil roulant. La moitié des os du croisé avaient été brisés lors d'un combat face à un astartes sur Spykélis, Maria l'avait porté sur ses épaules après s'être défait du chef des marines mais elle n'avait pu échapper bien longtemps à leur traque. Un dreadnought les avait poursuivis, rattrapés dans une maison en ruine et de sa poigne terrible il avait écrasé la cage thoracique de l'inquisitrice. Celle ci n'avait dû son salut qu'à une intervention inespérée de son homme de main qui d'une grenade antichar l'avait libérée de la poigne d'adamantium avant de l'aider à se diriger, boitant à moitié, vers un lieu sûr.

Ce jour là ils s'étaient mutuellement sauvés la vie, ils avaient traversé les mêmes épreuves, ne pouvant compter que l'un sur l'autre. Depuis cet incident, Maria avait jeté un regard nouveau sur son compagnon. Le croisé avait toujours été très réservé, respectueux du protocole et ne souhaitant en aucun cas diminuer la distance qui le séparait de sa maîtresse. Celle ci avait accepté la situation, limitant ses relations avec lui à un simple échange professionnel quelque peu cordial mais depuis qu'elle avait commencé à réellement le considérer elle s'était rendu compte à quel point cet être froid lui était fidèle et même dévoué. Ce n'était plus un simple soldat de plomb qui lui faisait face mais bien un être fait de sentiments et dans la douleur duquel elle croyait voir un reflet de la sienne.

-Quelqu'un me demande? Répondit elle en le détaillant du regard.
-Non inquisitrice, nous nous rapprochons de notre destination mais il se passera encore un jour avant que nous ne sortions du warp. Je tenais simplement à savoir comment vous alliez. Vous semblez distante depuis notre départ.
-Tu es mal placé pour parler de distance Ravion, répliqua la jeune femme en souriant légèrement. Mais ne t'en fais pas, je vais très bien, je tente simplement de me détacher de ce qui a pu se passer sur Spykélis et je commence à me rendre compte de ce que mon rôle veut vraiment dire.
-Inquisitrice?
-Il y a deux ans, lorsque Marcus est mort, nous avons tous été choqués, depuis trois ans nous travaillons ensemble et jamais l'un d'entre nous n'avais péri. Je pensais m'être faite à l'idée de la mort de mes employés depuis et être assez forte pour l'endurer. Cependant Marcus était mort écrasé dans son cockpit, hors de vue, sans que nous ne puissions rien faire. Je m'étais sentie mal mais pas coupable. Mais Zuriel est mort sous mes yeux, alors que je tentais désespérément de fuir avec toi sur mon dos. Je n'ai pas eut un geste pour tenter de le sauver, je n'ai pas eut un mouvement pour regarder en arrière. Je voulais sauver ma peau par dessus tout et donc je l'ai abandonné. C'est à cause de moi si il est mort, comme si je l'avais moi même tué...
-Nous sommes tous prêts à mourir pour vous depuis le jour même où nous avons rejoint les rangs de votre suite inquisitrice, nous sommes prêts à mourir et nous ne craignons pas ce jour.

La voix du croisé avait gagné en douceur mais restait infiniment profonde tandis qu'il parlait. Son visage lui aussi s'était radouci alors qu'il tentait de calmer son employeuse.

-Mourir pour moi dis tu... chacune de vos mort serait pour moi? Chacune de vos morts serait à cause de moi donc?

Au contraire de son homme de main, la voix de l'inquisitrice n'avait rien de calme, on sentait qu'elle refoulait de son mieux un sanglot alors que ses yeux d'argent devenaient brillants des larmes qu'elle tentait de contenir.

-Une inquisitrice ne devrait pas être troublée d'avoir le sang de ses hommes sur ses mains n'est ce pas? Une inquisitrice devrait être froide et ne jamais s'attacher à quiconque? Une inquisitrice ne devrait pas trop tenir à ce qui en elle la définie comme humaine, c'est bien ça?

Ravion avait souvent observé sa maîtresse, il avait admiré son intelligence, sa force, sa détermination. Il avait toujours été fasciné par cette femme qui alliait une beauté immense avec la dangerosité de n'importe quel agent des sains ordos. Mais jamais il ne s'était vraiment rendu compte à quel point cette femme de la trentaine pouvait être fragile sous la façade qu'elle tentait de conserver en permanence. Son ancien maître avait élevé Maria au rang d'inquisitrice alors qu'elle n'avait que vingt sept ans, se basant sur ses grandes capacités en tant qu'enquêtrice et son grand esprit d'initiative. Peut être n'avait il pas assez considéré son manque d'expérience et la faiblesse relative qu'elle avait pu retirer de sa jeunesse mouvementée.

-Vous n'êtes pas en cause inquisitrice, personne, pas même votre maître n'aurait pu se sortir sans heurts de la situation dans laquelle vous vous êtes retrouvée. Vous vous êtes même incroyablement bien débrouillé et vous m'avez sauvé la vie alors qu'il aurait sans doute mieux valu pour vous de fuir et de vous prémunir de vos blessures actuelles. Vous n'êtes pas coupable, seuls les assassins de Zuriel sont à blâmer, honorez sa mémoire et triomphez de ses meurtriers est la seule chose qui vous reste à faire.

Lentement, les larmes qui étaient sur le point de surgir se dissipèrent d'elle même alors que le visage décomposé de Maria reprenait sa contenance et son habituel masque parfaitement maîtrisé.

-Merci pour ces paroles Ravion, vous pouvez disposer.

-Inquisitrice...

Alors que le croisé repartait lentement sur son fauteuil Valin ne détacha pas son regard de son dos. Il avait su lui dire ce qu'il fallait au moment où elle en avait réellement besoin et pour cela elle lui était très reconnaissante. Il ne servait à rien de regarder en arrière et de se lamenter sur le passé, son maître le lui avait dit plus d'une fois. La seule chose qu'elle devait faire était de s'assurer que ses erreurs passées ne se répètent pas à l'avenir. Lorsque Ravion passa le coin du couloir elle s'autorisa un sourire et murmura pour elle même:

-Encore heureux qu'il y a un grand nombre de domaines sur lesquels je ne me suis pas encore trompée, sans cela ma marge de manœuvre serait vraiment réduite!





Le lendemain soir, Maria et son équipe avaient embarqués une nouvelle fois dans une navette aquila qui les fit descendre sur le monde paradisiaque d’Echor III.

Cette petite planète perdue au fin fond du secteur Gyldérald était le lieu de villégiature favori de ceux ayant les moyens de financer un voyage interstellaire. Peu peuplé, ce monde n’avait aucunement souffert de l’industrialisation massive dont se trouvaient affligés nombre d’autres planètes impériales pas plus qu’il n’avait eut à endurer les aléas de la guerre et ses immenses dévastations. Ici, des nobles désœuvrés dépensaient des millions de crédits pour contempler l’océan d’un bleu turquoise en sentant les agréables vents chauds souffler sur leur peau et en lézardant sous les rayons ardents du soleil rouge. Chaque ville était bâtie autour d’un complexe hôtelier, lui-même entouré de plusieurs centaines de boutiques de luxe. Dans les rues richement décorées se croisaient d’onéreux véhicules antigrav et de puissants bolides sur roue conduit avec désinvolture de personnes n’en ayant pas les capacités. Une foule de serviteurs aux capacités infiniment variées et à l’excellence toujours plus poussée gravitaient eux aussi autour des larges artères à la recherche du moindre service à rendre afin d’accumuler leur pécule quotidien. Les seuls à faire preuve d’un peu de retenue dans leur accoutrement se trouvaient être les gardes de sécurités employés par des sociétés privées afin de maintenir l’ordre et la quiétude la plus totale afin d’accorder les vacances les plus douces aux milliers de riches touristes ici présents.

Ce monde entier ne tournait qu’autour du loisir, du repos et de la désinvolture. Aux yeux de la jeune inquisitrice, il s’agissait là du lieu parfait où reconstituer ses forces mais aussi d’où retrouver sa cible.

La navette se posa sur le toit d’un large bâtiment à l’architecture originale, très loin des canons du gothique impérial, tout en courbes harmonieuses et en spires torsadées. Maria avait sélectionné ce palace plutôt qu’un autre du fait de son excellente réputation et de sa simple esthétique, désirant perdre son esprit quelques instants au gré de ses flèches entremêlées. Lorsque l’habitacle s’ouvrit, un souffle d’air délicieusement tiède entoura le petit groupe et la jeune femme huma à pleins poumons l’air pur de ce merveilleux monde.

Elle descendit, portée par son disgracieux fauteuil roulant et regrettant de ne pas avoir à sa disposition de moyen de transport plus élégant. Un majordome en tenue verte complète ceinte d’une bande de velours rouge s’inclina à sa vue et l’accueillit chaleureusement :

-Maitresse Valin, c’est un grand honneur de vous recevoir ainsi parmi nous. Vous ne pouvez imaginer notre joie lorsque vous nous informâtes de votre intention de venir en ces lieux plutôt que de rejoindre votre sœur à l’Hôtel de Vignes !
-Ma… sœur ? répondit la jeune femme d’une voix hésitante.
-Bien entendu, la maîtresse Nymphéla Valin est arrivée sur Echor III avec son fiancé en prévision du carnaval qui doit démarrer en fin de semaine. N’étiez vous donc point au courant ?

Maria resta un instant silencieuse. Depuis son entrée dans les ordos elle n’avait eut aucun lien avec sa famille, sa mère elle-même ignorait que sa fille était désormais inquisitrice. Le secret entourant son statut lui permettait par moment d’user du nom des Valins pour s’ouvrir certaines portes comme elle avait décidé de le faire en ce jour en se présentant non pas sous sa fausse identité habituelle mais sous son nom véritable. Se savoir ainsi plus près d’un élément de son ancienne vie que jamais lui semblait étrange, presque irréel, comme si un spectre du passé ressurgissait soudain.

-Je… je n’ai pas vu Nymphéla depuis bien des années… comment va ma cadette ? Est elle au courant de ma présence ?
-Bien entendu, répondit le majordome avec entrain, toute personne sur ce monde peut être retrouvée par n’importe quel client de l’un ou de l’autre des grands hôtels à moins de faire la demande expresse de rester dans l’anonymat. Aurions nous dû cacher votre présence mademoiselle ?

Maria garda le silence un instant alors que les souvenirs de sa sœurs ressurgissaient. Elle-même était la troisième alors que Nymphéla était la cinquième, la cadette de la lignée. Le jour où Maria avait dû quitter la maison, à peine âgée de huit ans, sa sœur n’en avait que trois et peinait encore avec les mille et une tâches qu’un membre de la noblesse Aldérane se devait de pouvoir accomplir dans sa plus tendre jeunesse.

-Bien sûr que non ! Pourquoi me cacherais-je de ma sœur ? finit par s’exclamer Maria, reprenant un visage avenant. Je voudrais la voir dès que je me serais remise.
-Bien entendu madame, conclu l’homme. Comme prévu nous avons mis à votre disposition ce qui se fait de mieux à la surface en matière d’outillage médical ce qui, de mon avis, correspond au mieux qu’il se fait dans tout l’Imperium ! Nos médecins sont prêts à vous traiter dès demain matin et nous ferrons tout pour hâter autant que faire ce peu votre rétablissement.

Sans un mot de plus, Maria se dirigea vers la porte d’ascenseur conduisant à l’intérieur du complexe. Dans la vaste cabine de l’ascenseur, elle regarda une nouvelle fois sa suite et la trouva bien peu glorieuse entre Attelus tenant avec peine sur ses béquilles, une jambe de son pantalon d’apparat pendant vide et Ravion et elle toujours incapables de se maintenir debout. Même la tenue de ses hommes lui parut par trop simple au vu de la richesse ambiante. Il allait falloir non seulement refaire en ces lieux la santé du groupe mais aussi son équipement en entier.

La cabine finit par arriver à l’étage d’habitation, s’ouvrant directement sur la suite qu’avait réservée l’inquisitrice. Tout ici n’était que luxe. Chaque meuble était fait de bois précieux, chaque mur était orné de riches tableaux, chaque tapis était minutieusement damasquiné. Une vaste pièce principale pouvait tenir lieu de salle de réception alors que six chambres permettaient au maître des lieux de loger toute sa compagnie dans un luxe non moindre que lui-même.

-Mes amis, dit Maria, nous avons bien mérité un peu de récréation je pense !

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