Forme .

Si tu me donnes une raison valable et acceptable par moi à ton refus systématique et révoltant.

Je n'ai aucune envie que tu m'enduises d'huiles.

Et ça n'a rien d'acceptable par moi.

Mais oserais-je te demander une justification ?

Je n'aime pas ça.
Voilà ma justification.

Et à quand remonte ton dernier contact avec l'huile ?

L'huile, c'est sur la salade, jamais ailleurs.

La salade.

Jerry Golay.

Dois-je en conclure que jamais personne ne t'a enduit d'huiles ?

Non, et c'est pas demain la veille que tu pourras te livrer à tes vils fantasmes sur ma personne !

Combien de fois devrais-je répéter que ça n'a rien d'un fantasme ?

J'ai beaucoup réfléchi. Et je dois t'enduire d'huiles !

Et bien moi, je ne veux pas.

Très bien. J'userai de stratagèmes. J'enduirai Arsuynar et Kharne, et ils te diront que c'est délicieux !

Arsuynar n'éprouve plus aucune sensation par la faute de toutes les tortures qu'il a enduré.

Si tu le dis.

Alors, je le ferai revivre !

Ca m'étonnerait fort.

Disons que trente ans à être torturé lui ont appris à se méfier du contact des autres.

Trop bien, un autiste ! Je suis sur que ça va lui plaire.

Mais après, tout, que ça lui plaise ou non...

"Trop bien, un autiste !"
Dis-lui ça, ça lui fera plaisir...

"Mais après, tout, que ça lui plaise ou non... "
Je m'y oppose fermement ! Le malheureux a déjà connu trop d'épreuves.

Et tu sais quoi ?

Il m'a confié, très sincèrement (il était ému ) qu'il m'accordait sa préférence. En invoquant un joli prétexte. Il n'aime pas les nobles...

Mais je suis sur que derrière tout cela se cache un désir enfoui. Il veut que je l'enduise d'huiles ! Jaloux ?

"Jaloux ?"
Aucunement.

M'enfin, moi aussi (parce que je sais que tu es jaloux ), ça me parait capillo-tracté.

Un elfe, même de ce genre là, préférer un humain digne en tous points de son mépris à un autre elfe ?

Il faudrait trouver un moyen d'expliquer ça.

Je ne suis pas noble.
Je ne suis même pas le fils du seigneur et de la dame Theril.

Il pense que t'es noble.

IRL ou IRP ???

IRP, bien sur.

Je me disais, aussi.

Un abruti de ma classe s'était quand même mis en tête de m'appeler "Monsieur le Comte".

Marrant.