Alrich von Hoffenheim, l'Ombre.

Sujet: Alrich von Hoffenheim, l'Ombre. 16/3/2009, 12:48

Le passé d'un homme ordinaire. Non. Les antécédents d'un monstre. Voilà la phrase exacte.
Alrich von Hoffenheim est un mercenaire. Quoi de plus normal dans l'Empire qu'un guerrier cherchant a faire fortune auprès des nobles en combattants les ennemis de l'Empereur ?

Sauf qu'Alrich von Hoffenheim n'est pas un mercenaire au sens propre du terme.

Il y a déjà longtemp de cela, la famille Hoffenheim vivait dans un manoir, aux environs d'Altdorf. Le noble Hagen von Hoffenheim, son père, était l'un des seigneurs présents a la cour de l'Empereur Karl Franz. Le petit Alrich, agé alors d'une quinzaine d'années, insouciant des méfaits du monde exterieur, jouissait de la renommé de sa noble ascendance. Il était entrainé par son maitre d'armes afin d'entrer plus tard dans un régiment d'épéistes, et si possible, d'atteindre les estimés joueurs d'épées. Et, par Sigmar, le jeune Hoffenheim avait des ressources ! Lorsqu'un soir, alors qu'Alrich rentrait d'une partie de chasse avec de jeunes nobles, il trouva les portes du domaines ouvertes, les gardes avaient disparus, et aucune traces des serviteurs.
En entrant dans le manoir, il trouva quelques cadavres. Des hommes, ainsi que des femmes, et plus horrible que tout, une jeune fille. Sa soeur. Des traces de sang menaient a l'étage superieur, dans une suite au bout du couloir principal. La porte était ouverte, et le soleil déclinant offrait a sa vue un spectacle révulsant. Ses deux parents étaient étendus au sol, enlacés dans une dernière étreinte, et la peur s'était figée sur leurs visages comme un voile tombé sur une scène macabre.
Du sang maculait le tapis, et Alrich sentit la bile lui remonter dans la gorge. Quand il s'approcha, il remarqua le teint livide de ses défunts parents, ainsi que les deux trous nets sur chacunes de leurs nuques.
Le jeune Hoffenheim avait entendus des contes sur des créatures malveillantes, il avait entendus parler de crimes abominables dans les ruelles sombres d'Altdorf, mais jamais il n'avait compris de quoi il s'agissait. La réalité le saisit avec une poigne de fer, entourant son esprit d'une sombre élucidation.
Des vampires. Seuls ces créatures étaient capables de commettre un tel acte.

Lorsque des soldats arrivèrent au manoir le lendemain, alertés par l'absence notable du noble Hoffenheim, ils trouvèrent le manoir tel que Alrich l'avait lui aussi découvert le soir précédent.
Alrich von Hoffenheim, lui, courait. Il courrait aussi loin que ses jambes pourraient le porter.
A la nuit tombée, alors qu'il était exténué, il croisa un personnage tout de noir vêtu, le visage masqué par les ombres de son capuchon. L'individu reconnu des vêtements de noble, probablement une tunique de chasse. Voyant que le jeune garçon était meurtri par une longue route, il lui proposa le gite et le couvert, ce qu'Alrich ne put refuser dans son état. L'homme ne posa presque pas de questions. Il lui demanda simplement ce qui l'amenait dans une forêt, loin d'Altdorf, la ville la plus proche. Alrich lui dit simplement qu'il n'avait plus de parents, qu'ils avaient été assassinés, et qu'il lui fallait désormais survivre seul. Fatigué, il marmonna des mots de moins en moins compréhensibles, a propos d'une vengeance future.
Le lendemain, après une bonne nuit de sommeil, l'homme lui apprit qu'il était un mercenaire, du régiment des Vengeurs de Vespero. Il fit mention de la vengeance dont Alrich avait parlé, mais celui ci tint désormais sa langue, et ne fit plus jamais allusion a son passé. Attiré par les récits sur la gloire d'une vengeance menée a bien, Alrich s'engagea donc en tant que mercenaire, et s'échina a devenir le meilleur épéiste du régiment. On lui fourni une armure légère, une épée longue, en somme, tout l’équipement du régiment.

Commença alors la vie de mercenaire au sein des Vengeurs, longue, imperturbable et palpitante. Jamais personne ne lui parla de son passé, d’ailleurs, personne ne s’y risquait.
Pendant dix ans, il combattit aux cotés de ses compagnons, ne liant aucunes amitiés, restant toujours en retrait lors des célébrations des victoires.
Puis, estimant qu’il ne pouvait s’améliorer davantage a l’art du combat, il quitta le régiment. Sans un regard en arrière, sans une once de regret.
Il lui fallait maintenant accomplir sa vengeance.
Les vampires étaient réputés très difficiles a vaincre. Cependant, il les vaincrait tous. Il les exterminerai jusqu’au dernier. Mais comment, telle était la question, en vérité, car ce n’était pas cet exploit à l’arme blanche qu’il pourrait réussir.
Non, il lui fallait utiliser le point faible de ces monstres.
La magie. Il fallait utiliser la magie. N’étant pas un mage lui-même, il lui fallu trouver un de ces êtres aux dons surnaturels, et le convaincre de l’accompagner.

Il trouva l’homme qu’il lui fallait dans une auberge, sur la route de Middenheim. L’homme était en réalité un garçon. Agé d’une vingtaine de printemps, la chevelure rousse vive, une chaleur surnaturelle émanait de lui, et les clients de l’auberge prenaient soin de se tenir a bonne distance. Alrich ne raconta jamais comment il réussi a convaincre le mage, et ce dernier ne lui raconta jamais pourquoi il errait sans but, et qu’il n’était pas au collège de magie de Middenheim alors qu’il en avait l’obligation. Toujours est-il qu’au matin, les deux voyageurs prenaient la route ensemble. Leurs premières expériences se soldèrent par des victoires, et ils purent compter a leur tableau de chasse environ cinq de ces chasseurs nocturne.
Mais la bonne fortune leur fit faux bond, un matin, alors qu’ils pénétraient dans une demeure censée abriter un vampire. L’ennui, c’est que la créature les attendait, et que les deux compagnons en furent surpris.
Le jeune mage fut tué. Massacré serait plus juste.
Quant a Alrich, il ne pouvait espérer vaincre un vampire en combat singulier, sauf si Sigmar lui venait personnellement en aide. Mais le vampire ne l’attaqua pas. Ou du moins, il ne le tua pas. Non, avec un sourire ironique, il mordit dans la chair du cou de l’ancien noble, puis disparut dans les ténèbres de la forêt avoisinante. Alrich, lui, ne pouvait se résoudre a ce qu’il allait devenir. Mais le destin n’était peut être pas si cruel avec lui. Après tout, ses nouveaux dons seraient une bénédiction dans sa quète.

Depuis lors, il vécut dans l’ombre, de peur que l’on découvre sa véritable nature, bien que le risque fût encore bénin, du fait de sa récente transformation. Désormais, il tuait les vampires sans méfiance, les approchant, s’octroyant leur confiance, puis les exécutait au moment opportun.
Ses voyages le menèrent dans tout le Vieux Monde, et les meurtres de vampires le suivaient comme un linceul.

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-Nom : Alrich von Hoffenheim.
-Taille : 1m90 environ.
-Race : Vampire.
-Age : 50 ans.
-Equipement : Il a gardé une partie de son équipement de mercenaire, mais s'est procuré une armure légère de cuir noir, cachée par une longue cape a capuchon noire. Il conserve son épée longue, sa dague de combat et ses couteaux de lancer.