Les Flammes de la Guerre
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Les Flammes de la Guerre

C'est une époque sombre et sanglante, une époque de démons et de sorcellerie, une époque de batailles et de mort. C'est la Fin des Temps.
 
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 Clonneries.

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Aleieus Gaevran
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Aleieus Gaevran


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MessageSujet: Clonneries.   Clonneries. Icon_minitime14/6/2009, 17:25

James souriait. Il se tenait droit et fier malgré ses vêtements tachés et usés. Il était encadré par deux hommes. Habillés en noir et parfaitement immobiles si bien qu'il aurait pu s'agir de statues. Leurs visages demeuraient cachés dans l'ombre. Il ne faisant pas nuit, mais les nuages de fumée noire et de cendre occultaient le soleil. La seule lueur était celle des flammes. James ignorait cela, il n'en avait cure. Il regardait sans voir. La ville brûlait, la bataille faisant encore rage, les tirs et les hurlements résonnaient dans l'air empuanti. Les rues étaient pavées de cadavres, les caniveaux peinaient à évacuer le sang qui coulait. Mais le personnage qui se réjouissait visiblement de cette apocalypse était indifférent à ce carnage, malgré la satisfaction qu'il lui apportait. Il repensait à tout le désastre qui avait conduit à la fin de cette ère. Une part de lui était déçue, on aurait pu éviter l'affrontement. Si seulement on l'avait écouté...



James était un peu tendu. Il commençait à avoir l'habitude des débats télévisés, mais aujourd'hui Henri était présent et constituait son plus grand opposant. Un rude adversaire de son idéologie et de ses travaux. James prenait son mal en patience et rongeait son frein en coulisse. D'où il se tenait, il avait une vue imprenable sur le plateau. Il dévisageait tour à tour les différents participants de l'émission. Il vit tout d'abord le présentateur, le célèbre Frank Delno, un homme qui dépassait la quarantaine, dynamique, vif et très intelligent, en tout cas c'est comme ça que James le voyait. Il vit aussi Henri Kerso qui parlait avec feu. James essaya de ne pas bondir à chaque attaque personnelle qu'il relevait. Cet Henri était redoutable quand il s'agissait de démolir un homme d'un joli discours. Il était également une pointure dans sa branche de recherche. Pour le reste, les autres invités n'étaient qu'un panel d'hommes politiques bouffis d'orgueil, aux manières condescendantes et de célébrités insipides.

Enfin le présentateur annonça James. Ce dernier eut une drôle de sensation dans l'estomac, le trac, il avait horreur de ça : être incapable de maîtriser ses émotions. James s'avança sur le plateau, le public applaudit poliment, à l'image des invités. Sauf Henri se contenta de lui lancer un regard glacial. James eut un petit geste amical pour l'oeil cyclopéen des caméras qui le dévisageaient.

- Mesdames et messieurs, voici le Docteur James Kanigane, éminent chercheur à l'Institut des Sciences Génétiques, clama Frank alors que James prenait place.
- Merci de votre accueil, salua James avec un rapide clin d'oeil à Henri qui lui faisait face.
- C'est un honneur de vous avoir parmi nous, je sais que votre temps est précieux. Eh bien, pour ceux qui l'ignorent : le Docteur James est le père de la très controversée technologie du "Clone".
- Pas tout à fait, rectifia James, je n'en suis pas le seul inventeur. Je ne travaille pas seul à l'ISG, de plus, rien n'aurait été possible sans le Professeur Henri, le grand homme qui a découvert le gène souche du génome humain, ajouta James.
- Oui, j'ai ma part, mais c'est toi, et toi seul qui a perverti ce qui devait être la plus formidable avancée de ce siècle dans la recherche médicale.

James n'eut pas besoin de se retourner pour voir le public hocher la tête en signe d'assentiment. Le Docteur savait pour quel genre d'homme il passait. Cela le désolait au plus haut point. Il avait beaucoup sacrifié pour ses travaux. Si Henri avait la gloire de la découverte qui devait révolutionner le monde scientifique, c'était bien James qui était parvenu à la concrétiser et qui avait conçu la CADHA. C'est surtout cette invention qui avait ulcéré le monde. Mais bon, si beaucoup rejetaient les tenants et les aboutissants de la technologie Clone, des gens, puissants et hauts placés avaient montré un grand intérêt et vu dans ce projet une occasion de faire de juteux profits, bien que pour le moment ce ne soit qu'un investissement et un rêve : les gens n'étaient pas prêts et un décret avait été voté d'urgence pour lier les mains de James. Sans ses soutiens financiers, James aurait probablement fini dans un obscur laboratoire d'État à fabriquer des vaccins contre la grippe. Grâce à ses mécènes il avait de gros moyens. Il disposait d'équipes qualifiées et compétentes, d'un équipement dernier cri et de locaux adaptés Par dessus tout, il pouvait continuer le travail qui l'accaparait tant et ce, malgré l'incident...

- Docteur, entama Frank, interrompant ses pensées, vous êtes conscient que vous avez suscité une grande peur et un véritable tollé l'année dernière... avec le...
- Ne soyez pas si timoré, intervint un personnage âgé, en costume noir. Vous faites sans doute référence à l'expérience "procréation". Je ne me prononcerai pas sur l'événement qui a bien faillit déclancher des émeutes. Je tiens juste à souligner le progrès accompli par l'Institut. Qu'il soit bien ou mal.
- Oui monsieur le ministre, je parlais bien de ça, le remercia Frank avec son plus beau sourire. Docteur, après l'accident, vous avez intensifié votre travail malgré la haine que les gens nourrissaient à votre égard. Je crois savoir que vous ne comptez plus les lettres de menaces. Mais ma question est la suivante : malgré l'impopularité de vos recherches, referiez-vous... un autre... un autre clone ?

Le public, qui avait commencé à s'agiter depuis l'évocation de l'expérience, sifflait et huait désormais ouvertement James. Les invités, quant à eux, étaient visiblement mal à l'aise et se trémoussaient sur leur siège, ne sachant où regarder. Les yeux d'Henri brillaient d'un éclat mauvais. James ne savait pas vraiment de quelle façon réagir devant autant d'incompréhension. L'incident était sensé rester secret mais il avait eu la mauvaise idée de faire filmer le fruit d'un travail de longue haleine. Il ne pouvait pas savoir que ça tournerait aussi mal et que la vidéo se retrouverait à circuler sur Internet. D'ailleurs, selon l'un de ses avocats, elle avait été visionnée plusieurs millions de fois et traduite dans plus de quinze langues.
Quelquefois James avait une irrépressible envie de coller des claques à un certain avocat. Cette vidéo était en grande partie responsable de sa déchéance. Tout s'annonçait pourtant parfaitement bien. La souche avait permis la création de l'embryon, viable celui-ci. Il ne présentait rien d'anormal, aucune des mutations alors observées. La CADHA fonctionnait au maximum de ses capacités sans le moindre problème. C'est à ce moment que le film commençait :

Il montrait une dizaine d'individus dans des combinaisons blanches. L'un d'eux était James. Ils se tenaient devant une grande cuve de verre d'où partait des dizaines de câbles et tuyaux. C'était ça que James avait inventé, la Cuve Autonome de Développement Humain Accéléré, un petit bijou de technologie qui valait une fortune. Mais le plus ahurissant était son contenu, qui flottait dans un liquide légèrement opaque, rendant les contours de l'homme flou. Il mesurait un bon mètre quatre-vingt et était presque à maturité. Des tuyaux dépassaient de son corps pour l'alimenter en oxygène, nutriments et produits artificiels créés pour sa stabilité cellulaire. Puis une des personnes en combinaison tapota doucement la vitre. La chose qui y résidait ouvrit les yeux. La qualité du film permettait de tout voir en détail. Y compris les mouvements qu'il esquissa dans sa cuve. De sa main, il toucha la vitre et parut surpris de son contact, car il recula brusquement et regarda sa main, le visage vaguement perplexe. Il avait froncé les sourcils comprenant un mystère connu de lui seul. Puis le reste s'était transformé en un cauchemar qui hantait parfois James et les autres survivants.

Le clone s'énerva progressivement, des machines émirent des bips alarmants quand "il" fracassa la paroi blindée comme du papier. On aurait pu croire qu'une créature n'ayant jamais posé le pied sur le sol serait pataude et maladroite, mais il n'en était rien. La faute au cocktail d'hormones modifiées, qui entraient dans la composition du "Développeur Chimique", sensé donner un fonctionnement normal à cet être humain, qui grâce à la CADHA, atteindrait sa maturité en très peu de temps. Le clone était en pleine possession de ses moyens, et plus encore. Sans compter que le développeur chimique avait pour effet secondaire de conférer une force et une agilité légèrement supérieure à la moyenne. En outre ils avait pour but de stimuler l'intelligence pour éviter de créer un légume, au point de produire une logique, une compréhension, et une faculté d'apprentissage hors norme. Le seul problème auquel personne n'avait pensé était sa personnalité. Un être humain se construit au contact des autres et au fil de sa vie. Il acquiert des principes, des valeurs, une morale.

Hélas le clone n'en avait pas eu l'occasion. Il poussa un cri avec lequel même le plus sauvage des hommes ne pouvait rivaliser et se jeta sur le premier venu, l'égorgeant avec un bout de verre. Il s'attaqua tour à tour à chaque membre de l'équipe qui paniquaient et se défendait comme ils pouvaient. Chaque scientifique possédait un modèle de teaser modifié. Une arme capable de dissuader un rhinocéros de charger. Pourtant le clone ne semblait pas gêné par les décharges. Il martelait de coups de poings la tête d'un homme. Il finit par le saisir à bout de bras au dessus de lui et le lança contre un mur. Puis, la sécurité arriva, ils étaient équipés de pistolets à balles réelles. James avait dû faire des pieds et des mains pour obtenir autre chose que des matraques. Ils avaient ouvert le feu presque trente et une fois avant que le clone cesse de bouger. Le caméraman avait alors fait un gros plan sur le visage du clone : le visage de James.


- Pas tout à fait le même, répondit James avec cynisme, actuellement nous travaillons pour trouver un moyen de les rendre plus parfaits encore...
- Parfait !? rugit Henri en se levant. Parfait !? Tu as créé un monstre ! Une abomination de la nature et comble du narcissisme tu l'as fait à ton image. C'est assez ironique, non ?
- Je veux aider ce monde, j'essaie en tout cas de contribuer à l'améliorer.
- Pas de cette façon, le contredit Henri véhément.
- Messieurs, un peu de calme je vous prie, tempéra le vieil homme avec un geste de la main, prenant de vitesse le présentateur que allait ouvrir la bouche.
- Tu paieras tout ça un jour James, tu le paieras, le prévint Henri en ignorant le ministre.
- Es-ce une menace ? demanda James, foudroyant son opposant du regard.
- À supposer que oui ?
- Eh bien je ne resterai pas une minute de plus ici. Ce fut un plaisir Frank.
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Aleieus Gaevran
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MessageSujet: Re: Clonneries.   Clonneries. Icon_minitime14/6/2009, 17:26

James se leva et s'en fut à grandes enjambées sous les huées du public. Il avait préférer partir maintenant, avant que le débat ne lui échappe pour de bon. Il savait que de toute manière il n'aurait jamais pu plaider sa cause tant qu'Henri serait présent. C'était un personnage charismatique, au passé sans tâche. Un peu le contraire de James qui n'était jamais à son avantage durant ses apparitions publiques. Il était quelqu'un de perpétuellement sur les nerfs et sur la défensive avec cette touche de susceptibilité que le rendait parfois hautain. En outre il n'avait pas été gâté par la nature et ne pouvait charmer les gens d'un air ravageur comme Henri. James quitta le studio, bousculant un des journalistes qui tentaient de lui poser des questions. Il regagna sa voiture, se laissant tomber sur son siège il se permit une cigarette. Après deux semaines d'abstinence il craquait de nouveau. Ça aussi, il le prenait comme une faiblesse, être incapable de maîtriser les pulsions d'un corps qui lui appartenait. Il n'était même pas à la moitié qu'il jeta sa cigarette par la fenêtre, rageur. En ruminant sa colère il entreprit de quitter ce parking. Il faisait nuit et il ne désirait pas s'attarder, certaines des lettres de menaces qu'il avait reçues lui avait parues... convaincantes. James savait qu'il avait froissé l'éthique poussiéreuse de vieux conformistes contre de toute volonté d'évoluer, de changer. Il n'avait aucune envie de finir avec une balle dans la tête par son impudence.

Le moteur démarrait juste quand on frappa contre sa vitre. James leva les yeux sur un homme dans un costume impeccable, ce dernier lui fit signe de baisser sa vitre. C'est alors qu'il remarqua les autres. Une demi-douzaine de gorilles aux lunettes noires, la main négligemment passée sous la veste. Ça sentait très mauvais et James s'exécuta avec méfiance. L'inconnu se pencha.

- Monsieur James Kanigane je présume ?
- Oui.
- Veuillez nous suivre, tranquillement, s'il vous plait.
- Attendez, qui êtes-vous ?
- Suivez-nous monsieur, ne faites pas d'histoires s'il vous plait.

Le ton était d'un calme olympien. Mais les hommes, aux allures de truands, avaient imperceptiblement resserré les rangs au refus du Docteur qui commençait à s'inquiéter. Il déglutit avec peine et sortit lentement de la voiture. Les gorilles se détendirent. Tout ce petit monde l'escorta à une dizaine de mètres où attendait une grosse voiture noire, dans le style mafieux, impossible de faire mieux. James n'eut pas besoin qu'on le lui dise pour remarquer qu'il avait devant lui une voiture blindée. Celui qui l'avait accosté se dirigea vers l'avant, côté passager. La vitre teintée se baissa.

- Nous l'avons mon général.
- En route alors.
- Monsieur, montez je vous prie.

Le coeur de James avait manqué un battement à la mention de "mon général". Il ne comprenait pas grand chose à cette histoire invraisemblable. Il fut tenté de fuir mais son escorte l'en dissuadaient. Ils n'étaient pas à proprement parler impressionnants mais il était à présent clair que James n'était pas entouré de simples porte-flingues.

- Dites-moi où vous comptez me conduire, protesta James.
- En sécurité monsieur.
- Bon sang ! Il se passe quoi ici ?
- Montez dans cette voiture.

Cette fois-ci, l'un de ses gardiens avait parlé pour l'inconnu si poli. Sauf que lui n'avait gardé son calme et sa politesse. C'est très docilement que James obéit. Il n'avait pas fermé la portière qu'une explosion retentit. Stupéfait il vit sa voiture propulsée à presque un mètre de hauteur par une boule de feu. James voulut sortir, ne serais-ce que par réflexe, mais on le tira brutalement à l'intérieur et la voiture démarra en trombe
Encore sous le choc, James se donna quelques minutes pour se reprendre. Il décida de s'intéresser à celui qui l'avait attiré dans la voiture. Un homme en apparence jeune, engoncé dans un costume noir. Il aurait pu passer pour quelqu'un de très respectable s'il n' avait arboré pas une barbe mal taillée et ne se tenait pas complètement avachi sur la banquette.

- Vous êtes le Docteur James hein ? Je suis Aleieus Gaevran.
- Aleieus Gaevran ? releva l'autre avec un reniflement de mépris.
- Lui-même, répondit Aleieus en lui tendait la main.
- Je vois, ça me rassure de savoir que je rencontre encore des gens qui ont une réputation pire que la mienne. Je voudrais qu'on m'explique tout ce ramdam et ce qu'un salaud de votre espèce fait ici.
- Le voyage va être long, je ferai ça dans l'avion.
- L'avion ? Mais on nous emmène où ?
- Vous verrez.

La route ne fut pas longue, il s'avéra qu'on les conduisait à un aérodrome privé. On invita James à descendre, Aleieus le suivait, l'air vaguement absent. Le Docteur s'arrangea pour rester derrière lui, le savoir dans son dos le rendait nerveux. Il ne pouvait pas cesser de se faire des films où Aleieus le tuait de cent cinquante manières différentes. Celui qui devait être le général et les gardes menaient la marche jusqu'à un petit jet avec un logo qu'il ne parvenait pas discerner tant il faisait sombre. James n'osa pas râler quand on le fit monter dans l'avion, pas tant qu'il serait avec ce barbare sans nom. L'escorte resta dehors et repartit aux voitures. Pendant ce temps James prit place dans un des confortables fauteuils de l'appareil. Tandis que le général rejoignait la cabine de pilotage, Aleieus s'assit devant lui. Il n'y avait qu'une table pour les séparer, dessus reposaient une bouteille et des verres. L'inquiétant individu se servit un verre et se cala dans son siège comme s'il était chez lui. Ses yeux se posèrent sur James.

- Maintenant que nous allons décoller, je vais vous en dire plus. J'imagine que vous vous doutiez que l'armée n'était pas étrangère à vos financements. Ils ont un véritable culte pour vos travaux. Je crois que vous constituez un genre de génie. Ils ont décidé de vous mettre à l'abri, là où personne n'ira regarder d'un peu trop près ce que vous bricolez. J'ai un peu visité les installations, c'est super grand. Ils vous ont à la bonne là-haut. Sinon, moi je suis payé pour veiller sur votre sécurité et que vous ne fassiez pas de choses... inconsidérées.
- Mais pourquoi vous ? Un quelconque soldat aurait fait l'affaire.
- Ouais, pour décorer sans doute. Moi je ne suis pas un type recommandable, je ne respecte pas le manuel du parfait petit soldat.
- Vous ne m'apprenez rien, vous êtes la honte du genre humain, lâcha James, je ne compte pas vous avoir dans les pattes.
- Vous ne décidez pas. On me paye très chère pour vous protéger et tant qu'on ne m'offre pas plus pour vous désosser, vous pouvez me faire confiance. Et puis, vous aussi l'opinion publique vous a craché.
- Peut être, mais moi, au moins, je n'ai pas commis les atrocités qui sont les vôtres. j'ai une morale.
- Vous me flattez. Il y a parfois un mal nécessaire pour faire le bien. Regardez, vos clones, j'ai eu l'occasion de voir la vidéo. Eux, sont des êtres innocents, purs de tout formatage de la société. Moi je pense qu'ils peuvent rendre ce monde meilleur... ou le détruire.
- Tiens donc, mes travaux vous intéressent ?
- À dire vrai, ils me passionnent. Malheureusement je n'y comprends rien, on ne peut pas dire que j'ai été un élève attentif. Mais le clonage... je ne suis pas sensé vous le dire mais "ils" se sont mit en tête d'utiliser la technologie Clone pour faire des sortes de supers soldats. Si on était dans une série B je m'en ferais pas trop, mais là... je crois que c'est la mort des mercenaires comme moi.
- Des supers soldats ? Comment avez-vous pu apprendre pareille information, je doute qu'on vous mette au courant de tout.
- Très juste mais gardez bien ça à l'esprit. Ces mecs ils ne plaisantent pas. Dans l'absolu ils se passent d'un maximum de monde. En gros, si tu deviens inutile, t'es expédié six pieds sous terre. Moi je m'arrange pour toujours avoir une longueur d'avance. Si seulement vous aviez vu la tronche qu'ils ont tiré quand je leur ai dit que je disposais d'un enregistrement d'eux en train de jouer avec les projets de clonage.
- Une bonne idée, mais je suppose que je suis indispensable puisqu'ils me font protéger et me gardent en vie.
- Ouais, pour le moment. Conservez une carte dans votre manche.
- Ne vous en faites pas pour ça. Il me reste une question, pourquoi avoir fait...
- Exploser votre bagnole ? Vous n'avez pas deviné ? On n'embête pas les morts vous savez. Toute mes félicitations, vous êtes décédé Docteur.

Aleieus partit dans un grand éclat de rire et renversa la tête en arrière avant de s'arrêter soudainement. James transpirait un peu et pourtant il ne faisant pas chaud dans l'avion. Les heures passèrent doucement. N'ayant que cela à faire, le Docteur étudiait les faits et gestes du mercenaire qui pour sa part vidait consciencieusement le mini bar. Lorsqu'il estima sa mission remplie, il finit par se lever, la démarche incertaine. Il parvint, presque par miracle, à se retrouver devant les toilettes et s'y jeta plus qu'il n'y entra. À peine le verrou enclenché qu'on sortit de la cabine de pilotage. Il s'agissait du général, à en juger par son uniforme et les médailles qui y étincelaient. L'homme grisonnant avait le port altier, pas loin de l'arrogance. Mais dans ses yeux il y avait une petite étincelle rassurante, paternelle. Sans attendre, il se plaça face à James.

- Docteur, enchanté de vous rencontrer enfin.
- Moi de même, mais j'ignore à qui j'ai à faire.
- Je suis le général Fetcher, je supervise votre travail, en quelque sorte. Je suppose que vous avez des questions sur ce qui se passe.
- Plus maintenant, cet Aleieus m'a renseigné.
- Vraiment, je crois savoir que pour le moment il cuve son vin dans les toilettes.
- C'est vous qui me l'avez attaché.
- Erreur, il est venu de lui même. N'écoutez pas tout ce qu'il raconte, je crains qu'il n'ait plus toute sa tête.
- Eh bien j'écoute votre version, général.

Fetcher s'assit là où se tenait Aleieus quelques instants plus tôt. Il lissa sa veste et jeta un regard dégoûté sur les verres et les éclaboussures d'alcool. Le général qui semblait hésiter à parler, scruta la porte qu'avait emprunté le mercenaire, avec un pli soucieux qui lui barrait le front, comme un père qui voit son fils prendre un mauvais chemin.

- Il n'est plus tout jeune, son heure de gloire ou d'infamie, c'est comme on veut, n'est qu'un vieux sujet dont plus personne ne parle. Ah ça, il est loin le temps où il faisait la une des journaux, il avait alors droit à des émissions qui lui était consacrées. Avant de l'engager nous l'avons fait examiner par des psychiatres. Je crois qu'il est persuadé d'avoir déjoué ce qu'il appel "les petites machinations de psy". Mais ses résultats indiquent qu'il souffre d'un forme de schizophrénie, parfois, vous verrez, ça peut être assez spectaculaire, il entre en conflit avec lui-même. Il part alors dans des délires sans queue ni tête.
Pour son passé c'est un monstre, tout le monde est d'accord sur ce point, un boucher, un criminel de guerre, tout ce que vous voulez. Honnêtement je pense que touts ces carnages l'ont perturbé. Il croit que nous voulons faire des "supers soldats" mais il regarde trop de séries. Il est vrai que nous avons des applications militaires pour vos travaux. Mais rien de très époustouflant, de tout manière les gens n'accepteraient pas d'avoir des clones pour les protéger.
Écoutez, je vais être franc avec vous, je sais qu'il nous fait passer pour les méchants de l'histoire, certes nous ne sommes pas tout blancs mais il est malade et je doute qu'il se soigne. Nous, c'est surtout votre Développeur Chimique qui nous intéresse. Les clones, c'est disons... de la curiosité malsaine.
- J'ignorais tout cela, mais pourquoi il est venu vers vous puisqu'il n'a pas été recruté.
- C'est simple, les gens vous détestent. Monsieur Gaevran pense que s'il s'associe à vous, il retrouvera sa gloire d'antan.
- Mais... c'est illogique... puisque vous me faites passer pour mort !? Pourquoi l'avoir tout de même engagé ?
- Si nous l'avons engagé c'est qu'il est sans doute l'un des meilleur meneur d'hommes. Vous n'imaginez pas les genre de monstre humain il a pu commander. Il sera efficace pour encadrer les clones, ou nous y aider. Par contre, il perd un peu la raison mais je vous préviens, il reste dangereux et rusé. Il est toujours le soldat qu'il a été, sa folie le rend juste imprévisible. Si par un coup du sort il devient votre ennemi... soyez d'une prudence extrême.
- Je m'en souviendrai général, merci.
- Je vous en prie. Maintenant attachez vous, nous ne tarderons pas à atterrir.
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Aleieus Gaevran
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MessageSujet: Re: Clonneries.   Clonneries. Icon_minitime14/6/2009, 17:29

Le jet atterrit sans encombre. Par le hublot, James pouvait effectivement voir que c'était grand, gigantesque même, le jour se levait et il arrivait à voir des gens affairés un peu partout, il vit même, ce qui lui sembla être une jeep rouler vers la piste. Le général et le pilote firent signe au Docteur de rester assis et ils allèrent ouvrir la porte. James ne se contenait plus, il n'aimait pas trop les avions et avait hâte de sortir. Enfin un homme en treillis se présenta à lui et lui signifia de le suivre. James allait s'exécuter quand il se souvint d'Aleieus. Il alla frapper à la portes des toilettes qui s'ouvrirent aussitôt. James y découvrit le mercenaire en train de lire un magazine. À l'approche du Docteur il se leva et plia soigneusement son journal.

- Mon petit numéro vous a plus ?
- Pardon ? demanda James avec un regard furtif au soldat qui l'attendait, mais si ce dernier les avait entendus il n'en montrait rien.
- Ouais c'était du flan. Ils croient que j'ai pété mon câble mais c'est faux.
- Pourquoi faire ça ?
- Pour les embrouiller. J'ai entendu ce qu'a dit le général, rassurez-moi, vous ne l'avez pas cru ? Son histoire avec les clones c'est aussi vrai que ma cuite.
- Tout va bien monsieur ? s'enquit le soldat.
- Oui, j'arrive.
- Faut y aller Docteur, ils vont s'impatienter sinon.

James quitta donc l'avion, flanqué du mercenaire qui titubait un peu. En bas de la passerelle quelques soldats surveillaient la zone et la jeep où le général avait pris place. Un militaire ouvrit la portière au Docteur qui se retrouva derrière avec Aleieus. Le véhicule s'élança et déjà James voyait les militaires s'éparpiller sauf ceux qui ne rentraient pas le jet dans un hangar.

- Docteur, bienvenu dans la base militaire Zeta, annonça le général. C'est ici que vous vivrez, pour un temps. Je vous épargne les zones militaires. Nous allons directement au laboratoire.

La base était immense, des entrepôts et des hangars parsemaient le paysage, d'autres ne pouvaient être que des casernes et des lieux de vies, mais au centre, un gigantesque dôme d'acier. James avait du mal à estimer sa taille. Mais ce qu'il remarqua également c'était la clôture qui tenait plus du mur d'enceinte. Des remparts hauts de deux mètres et surmontés d'un grillage barbelé. Cherchait-on à empêcher toute entrée ou toute sortie ?
Pour l'heure, James était absorbé par le dôme, il ne comptait même plus les tanks, les camions et le personnel militaire qu'il croisait. Lorsqu'ils arrivèrent devant deux gardes en tenue de combat lourde et fusil d'assaut les firent descendre de la jeep sans ménagement. Fetcher présenta un papier, répondit à une question et le soldat entra dans une petite guérite et dût activer une commande car une porte blindée à double battants coulissa dans un grincement et libéra le passage.

James resta bouche bée, le dôme cachait un grand bâtiment immaculé entouré d'un jardin qu'illuminaient les éclairages situés sur le plafond du dôme. L'extérieur vétuste et sale ne servait qu'a dissimuler la vérité. Sans trop y croire, James emboîta le pas du général. Ils pénétrèrent dans le bâtiment en se soumettant à deux autres contrôles dans un grand hall. Ils durent passer par un portique. Au passage d'Aleieus il sonna et dans la seconde qui suivit, une trentaine de soldats casqués et équipés pour la guerre braquèrent leur fusil sur le mercenaire Des maîtres chiens retenaient à grand peine des molosses aux mâchoires puissantes qui grondaient et tiraient comme des enragés sur leur laisse. Les soldats forcèrent, non sans difficulté, le mercenaire à vider ses poches. James releva la surprise du général et de plusieurs soldats quand Aleieus posa dans un panier deux pistolets, un révolver et une bonne dizaine de lames affûtées parfaitement équilibrées pour permettre un lancer d'une précision chirurgicale, pour qui savait s'en servir et le Docteur ne douta pas qu'Aleieus fut un expert dans ce domaine. Mais ce dernier se mit à ronchonner quand il comprit qu'on ne lui redonnerait pas ses armes. Les hommes devinrent nerveux et jetaient ces petits regards à leur supérieur qui voulaient dire : "Doit-on l'abattre ?". Finalement le général autorisa le mercenaire à reprendre uniquement ses couteaux et poignards. James vit le fugace rictus de joie sauvage qui passa sur les lèvres d'Aleieus et il se demanda s'il n'aurait pas mieux valu qu'il ne garde que les pistolets.

Au fond, la porte d'acier pivote en silence et révéla un grand comptoir d'accueil où deux hommes travaillaient et pianotaient sur des ordinateurs. Aucun d'eux ne leva la tête mais un ascenseur sur le côté s'ouvrit et le trio s'y engouffra. Fetcher pressa le bouton du première étage sur un panneau de contrôle qui n'en comptait que cinq. Lorsqu'il arriva à destination, James crut qu'il ne pourrait jamais s'en remettre. C'était grandiose, des dizaines de chercheurs et autres scientifiques déambulaient un peu partout ou observaient au microscope en discutant entre eux. Beaucoup étaient penchés sur les très nombreux écrans qui mouchetaient une salle si immense qu'elle aurait pu accueillir plusieurs terrains de foot sans problème. La salle était répartie en points de travail, tous agencés sur un schéma identique, organisé autour d'une CADHA (Cuve Autonome de Développement Humain Accéléré comme le précisa James au mercenaire qui s'interrogeait sur la signification du sigle) qui englobait le poste de son halo bleuté, dégagé à par les lumières de la cuve filtraient à travers le liquide qui l'emplissait. Hormis cela, il n'y avait pas la moindre ampoule ou néon, les cuves suffisaient et plongeaient la salle dans une atmosphère feutrée voire, mystérieuse. Toujours sur la gauche de la cuve, une grande table, avec un équipement complet et sophistiqué, un matériel pour lequel James aurait volontiers tuer sa mère. Les CADHA étaient toutes positionnées devant un pilier et les réseaux de câbles s'enfonçaient dans le sol. Pour finir, à droite, un lit d'hôpital transformé en sorte de couveuse avec touts les appareillages possibles et imaginables.

Le laboratoire bruissant d'activité, était fait de béton brun, mais d'une propreté irréprochable, rendu sombre par la lueur des cuves. Le plafond était percé à intervalles réguliers d'un système d'aération, qui, comme l'expliqua le général, garantissait une température maîtrisée et un air exempt de toute pollution. Une exclamation résonna et un homme, un véritable colosse se précipita sur le trio.

- Général ! Vous vous faites rare. Mon Dieu ! Et voici le Docteur James en personne, un honneur ! Oh ! Et le petit Aleieus qui nous refait une visite !
- Il m'appelle encore une fois "petit" et je le vide comme un poisson. grogna tout bas le mercenaire.
- J'en oublie de me présenter, reprit l'étrange personnage, je suis Ervane Doe. Un peu particulier je sais. C'est moi le responsable de ce petit monde, jusqu'à votre arrivée Docteur.
- Professeur ? risqua le général, j'ai à faire, je vous les confie.
- Ah, très bien. Alors, à bientôt général, nous nous reverrons assez vite j'imagine. Messieurs, par ici la visite.

C'est en s'approchant des cuves que James remarqua qu'une forme rose s'y mouvait imperceptiblement. Interloqué il se tourna vers Ervane.

- Vous... vous avez remis le projet procréation en marche ? Le problème de personnalité est donc résolu ! C'est à peine croyable !
- Encore grâce à vous Docteur, c'est vous qui avez lancé l'idée du formatage, bien que, selon certain, vous n'y fondiez guère d'espoirs.
- En effet, mais dites moi ce que ça a donné.
- C'est enfantin, mais il fallait y songer. Les militaires nous ont bien aidé sur ce coup, et le général a été très coopératif. Le reste était du ressort d'informaticiens et d'analystes de touts poils. Nous avons compilé des dizaines de milliers d'heures de programmes qui nous diffusons directement dans leurs conduits auditifs et pour les information visuelles, des sortes de lentilles reliées à un serveur central qui stocke tout ce qui va avec le son, tout simplement.
- Quels genres de programmes ?
- Le B-A BA, le langage, la vie de tous les jours et... je dois vous dire que...
- Que quoi ?
- C'est l'armée qui y a tenu, il y a une grande part d'entraînement militaire très poussé. Des choses sur la guerre. J'ai la désagréable sensation qu'ils vont faire un truc très moche et que ça va mal finir...

Aleieus exultait et tapota l'épaule du Docteur. Ce dernier marchait en silence entre les cuves et ignorait le personnel qui le saluait. Ainsi donc, ce mercenaire à la solde de l'armée n'avait pas menti. Dans un même temps, il était probable que le général n'ait pas entièrement tort. Tout ceci demeurait excessivement nébuleux. Comment le Fetcher comptait lui dissimuler un élément aussi explosif ? Il devait bien se douter qu'on viendrait lui en parler. Pour lui, ça sentait le complot à plein nez, des personnes se faisaient des coups bas et, lui, était plus ou moins au milieu. Aleieus le tira par la manche, ce qui n'était pas sans lui rappeler les manières d'un enfant. Le mercenaire le fit venir devant une cuve et attendit visiblement une réaction bien précise de sa part. Aleieus avait un air narquois qu'il n'était sûr d'aimer. Avec suspicion il scruta l'intérieur de la cuve où reposait ce qui était sans nul doute un clone d'une maturité avancée. Seulement, celui-ci avait la tête baissée. Mais un instant plus tard il se redressa, James eut le sentiment de se regarder dans un miroir.

- Vous m'avez cloné ! s'insurgea James en se tournant vers Evrane.
- Oui, la souche était prête, il n'y avait qu'à se servir. Je ne pensais pas que vous le prendriez mal.
- Non, mais ça surprend. Et il y en a combien comme ça ?
- Mille ! s'exclama Aleieus.
- Oui, il les a compté les cuves une à une et huit fois de suite, glissa le Professeur à l'oreille de James.
- Elles ont toutes un clone ?
- Oui, ils sont tous au même stade, mais il y a quelques spécimens, il désigna le clone qui les regardait sans les voir, qui sont plus vieux, pour pouvoir vérifier la viabilité de ce laboratoire.
- Des sujets testes en somme
- Exactement Docteur, d'autres questions ?
- Qu'y a-t-il aux autres étages ?
- Eh bien, juste au dessus il y a le serveur central avec les turbines qui alimentent les cuves, raison pour laquelle il n'y a pas d'éclairages, les CADHA sont très gourmandes en énergie. Sinon il y a aussi les unités de tri des déchets et les réserves de DC
- "DC" ? releva Aleieus.
- Développeur Chimique, traduisit obligeamment le Professeur, c'est le liquide dans lequel sont immergés les clones.
- Je croyais qu'ils en étaient... nourris.
- Oui, mais c'est là une forme raffinée du DC. Je n'ose imaginer les mutations qu'engendrerait le Développeur à son état pur, précisa James, mine de rien les clones sont fragiles.
- On ne le croirait pas, glissa Aleieus moqueur.
- Hem, pour le troisième sous-sol, il n'y a que des fournitures et du matériel de rechange. D'ailleurs pensez à demander les clés.
- Merci Professeur, y a-t-il autre chose dont je devrais être mis au courant ?
- Peut être l'incinérateur ? Il a été construit pour détruire d'éventuel clone non viable, il est sous le dôme, derrière l'entrée du labo. À part ça, je ne vois rien d'autre.
- Bien, dans ce cas je vais prendre congé, j'ai deux mots à dire à une certaine personne.
- Je vous accompagne Docteur, j'ai hâte de voir sa tête.
- Docteur ! l'interpella Evrane, alors qu'ils allaient vers l'ascenseur. C'est inutile de discuter de ça avec lui. Il ne veut rien entendre.
- Nous verrons, murmura James alors que les portes se refermaient.

Sans crier gare, James bloqua l'ascenseur, les lumières éteignirent, une ampoule rouge prit le relais et Aleieus leva un sourcil interrogateur. Étonné par ce que venait de faire le Docteur il perdit son sourire qui oscillait entre l'insolence et la fierté.

- Vous disiez que vous seriez fidèle à qui vous offrirait le meilleur prix, débuta James de but en blanc.
- Ouais, mais je doute que vous puissiez vous aligner sur le général.
- Je ne vous propose pas d'argent, mais quelque chose qui a plus de valeur.
- La gloire ? le visage d'Aleieus trahit une émotion indéchiffrable qui s'évanouit brusquement.
- Ça irait de paire avec ma proposition. Moi je peux vous donner une chose auquel vous n'aviez jamais aspiré.
- Je ne suis pas très patient Docteur, prévint le mercenaire d'un ton égal.
- Un clone !
- Pardon ?
- Je vous clonerais, je suis le seul qui puisse dupliquer votre gêne souche. Je serais même en mesure de lui modeler la personnalité que vous voudrez.
- Je... vous en êtes vraiment capable ? Vous tiendrez votre parole ?
- Oui, je le promets, un clone contre votre fidélité.
- Docteur, entama gravement Aleieus, sur mon honneur, vous avez ma vie.
- Entendu...

James sentait encore l'adrénaline qui montait lorsqu'il remit l'ascenseur en marche. Pendant un instant, il avait craint le mercenaire, il se rendait bien compte du risque énorme mais calculé qu'il avait prit. Mais là, il était même surpris de la réaction d'Aleieus, il ne s'attendait pas à ce que ce soit si facile. Il décida même d'honorer sa promesse. Les deux hommes durent se faire indiquer où trouver le général. Pour cela ils s'adressèrent aux employés qui s'affairaient à ignorer la question de James. Finalement, Aleieus se lassa et décida d'intervenir. Il arriva comme si le comptoir n'existait pas et attrapa le premier des deux qu'il lui tomba sous la main par la cravate.

- Eh, le comique ! Tu sais pourquoi j'aime les cravates ?
- Non... non monsieur.
- Parce qu'on peut étrangler les petits cons de bureaucrates dans ton genre sans se faire chier à trouver une corde. Où est le père Fetcher ?
- Au... au.... quar... quar...

Il bégayait si fort qu'il en était incompréhensible. James se décala un peu afin d'apercevoir le visage d'Aleieus qui lui tournait le dos. Là, il comprit, le mercenaire aurait pu prétendre être la Faucheuse sans problème. Une grimace de haine lui barrait son faciès de loups aux aguets. Ses yeux d'habitude ternes flamboyaient comme deux braises dans les orbites d'un crâne. Ce fut son collègue, qui n'en menait pas plus large qui vint à la rescousse et expliqua qu'on pouvait trouver le général dans son bureau, à l'extérieur du dôme entre la piste pour hélicoptères et les casernes.

Le Docteur se félicita d'avoir personnellement engagé le mercenaire, il faisait bon le savoir dans son camp. C'est guilleret, qu'Aleieus trottina vers la sortie. Il se prêta volontiers au contrôle, il échangea même une blague avec un garde qui ne se dérida pas pour autant. Le soit-disant contrôle se résumant à un rapide coup d'oeil sur ce que pouvait éventuellement emporter les gens et sur leur badge. Il était vraisemblablement plus important de savoir qui rentrait que ceux qui sortaient.
En dehors du dôme, la chaleur était étouffante, surtout à cause de l'asphalte qui conservait la chaleur. James se demanda où il était, il n'avait jamais entendu parler de la base Zêta. Ils marchèrent un moment, contourner le dôme s'avéra bien long que prévu. À cent mètres de là, ce qui ressemblait à une minuscule maison de béton gris et blanc se dressait à côté de bâtiments bien plus imposants qui allaient sur plusieurs étages, certainement les casernes. Des militaires, tous en treillis, couraient par pelotons et évoluaient sur des terrains d'exercice, pour d'autres, ils s'entraînaient au tir. Le duo se rendit directement vers le bureau du général.

En voyant leur badge le planton se contenta de les annoncer. Quand ils entrèrent, le général était assis à son bureau et tapait laborieusement sur un clavier. Il s'épongea le front et se leva.
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MessageSujet: Re: Clonneries.   Clonneries. Icon_minitime14/6/2009, 17:29

- Ah... vous voilà déjà, je vous attendais mais pas si tôt. Je vous en prie, asseyez-vous.
- Vous savez donc pourquoi je suis là ? interrogea James.
- Absolument, c'est la "personnalité" des clones, si je puis dire, qui vous dérange.
- Oui, je refuse de les voir mêlés à vos desseins, mais...
- Il y a un malentendu Docteur. Primo, bien que s'il s'agisse de vous, ces clones appartiennent à l'armée et à vos commanditaires. Secondo, nos psychiatres ont défini une personnalité qui serait à la fois polyvalente et solide. Un fonctionnement militaire me semble tout indiqué. Tertio, vous deviez bien imaginer que nous ne ferions pas un millier de clones pour finalement les entreposer dans un sous-sol.
- J'estime que vous auriez pu me tenir informer dés le départ. Comment vous faire confiance si vous me mentez ?
- Calmez-vous Docteur, le prévint Aleieus qui se curait les ongles avec un poignard. Vous n'avez pas besoin de cordes vocales pour faire votre taf, si vous voyez ce que je veux dire.
- Vous ne me faites pas peur, monstre.
- Oh, Docteur, je me fous pas mal que je vous fasse peur ou non. Le truc c'est que je peux vous faire mal et les intellectuels de votre espèce supportent difficilement la douleur.
- Aleieus cessez d'aboyer, ordonna Fetcher, si je vous ais mentit, Docteur c'est pour éviter de vous braquer dès le départ.
- Général, le ton du mercenaire indiquait qu'il venait de trouver une nouvelle proie. Je me tape de vos ordres. Je suis payé pour surveiller et protéger le Docteur. Ne commettez pas l'erreur de me confondre avec l'une de vos bidasses.
- Faites très attention Aleieus, n'oubliez pas à qui vous parlez.
- J'ai une saint horreur des menaces général et j'emmerde la hiérarchie. Dois-je vous rappeler ce que nous savons ?
- Vous gagnez cette manche Aleieus, mais je n'en resterai pas là. Sortez tout les deux à présent.

Si le mercenaire quittait le bureau rayonnant de satisfaction, James avait la mine sombre et déconfite. Il ne voulait pas que ses clones si purs soient pervertis par la guerre. Dans son utopie, les clones étaient les parangons de l’Humanité, l’aboutissement de la formidable ingéniosité de l’homme et sa victoire écrasante sur la nature. Il ne désespérait pas de faire changer les courants de pensées à son encontre. Il n’était pas dupe, il savait qu’il longtemps serait haï avant d’être adulé. La frustration et le dégoût lui dévoraient le coeur. Les gens ne comprenaient pas les clones et ils en avaient peur. Pour ces chétifs humains, la haine s’imposait comme la seule solution. Le Docteur était resté muet de stupéfaction, quand pour la première fois il avait prit la réalité en pleine face. Les journaux lui avaient fait l’effet d’une douche froide. Autant d’hostilité le laissait pantois. Les clones ne représentaient pas un tel danger. À sa connaissance, Einstein n’avait pas fait l’objet d’une pareille diabolisation avec ses recherchent.

Le reste de la journée fut pénible et long, à l'image de la première semaine qu'il passa dans le complexe du "Dôme". En deux jours il avait une mine de déterré et pourtant il refusait catégoriquement de faire une pause. James travaillait jours et nuits, d'arrache pied sur les données destinées à l'apprentissage des clones. Sans arriver à se concentrer de façon durable. Les mots du général tournaient sans relâche dans son esprit. Pour ne rien arranger, Aleieus le harcelait presque continuellement, que ce soit par des menaces, des attaques mesquines et dégoulinantes de mépris ou des gestes violents. Le mercenaire était si convaincant qu'au début James crut qu'il avait échoué à le convaincre. Ce fut alors qu'il remarqua les dizaines de caméras qui surveillaient le laboratoire. Il y en avait une pour chaque poste de travail. Dans le fond ça n'avait rien d'étonnant, James trouva même un moyen détourné de saluer le talent d'acteur véritable du mercenaire. Lorsque le général faisait sa petite visite d'inspection quotidienne, Aleieus se déchaînait contre Fetcher et James, les abreuvant de piques douteuses et d'allusions macabres. À force le général venait toujours accompagné d'une garde rapprochée presque hypnotisée par Aleieus tant ils se défiaient de lui.

- Aleieus, appela James.

Le Docteur s'était aménagé un petit coin avec un table, une chaise, quelques instruments et de quoi analyser et traiter une quantité inimaginable d'informations. James avait exigé auprès du général en personne, son espace réservé dans le laboratoire ainsi qu'une liste de matériel. Étrangement le général n'avait opposé aucune résistance pour l'informatique extrêmement avancée et sûrement très onéreuse. Non, il était demeuré sceptique sur l'emplacement dudit bureau. Et pour cause, le mercenaire avait eu l'extrême obligeance d'indiquer au Docteur, où les caméra étaient aveugles. Mais James, à force d'arguments, s'était montré persuasif et avait obtenu de pouvoir travailler tout à son aise. Seulement, il était évident pour James que la situation ne resterait pas aussi avantageuse bien longtemps.

- Ouais, tu veux quoi ?
- Un service, James lui fit un clin d'oeil et le plus discrètement possible lui désigna un bloc de stockage.
- Je suis pas ton clébard, grogna Aleieus en s'approchant.
- Vraiment ? Ce n'est pas la tâche qui vous est assignée ?
- Écoute petite merde, je suis pas ton pote, enfonce-toi bien ça dans le crâne.

En parlant, le mercenaire l'avait empoigné par le col et collé son visage au sien. Même de près, il était rigoureusement impossible de voir que la haine du mercenaire était feinte.

- Prenez le bloc et insérez-le dans le serveur, que personne ne vous voit faire, c'est primordial.
- Et si on me voit ?
- Il y a des sacs mortuaires au troisième sous-sol et un incinérateur à la surface.
- Pigé, y a quoi dans ce truc ? demanda Aleieus en tapotant le bloc de mémoire que le Docteur avait glissé dans la poche du mercenaire.
- Notre salut à tous. Soyez... professionnel, ne déconnez pas, c'est notre vie et notre avenir que vous allez risquer.
- Eh, vous ! Lâchez-le ! s'écrièrent les soldats qui sortirent précipitamment de l'ascenseur.
- Fetcher à vite résolu son petit souci de surveillance, murmura Aleieus en libérant James de son étreinte.
- Je ne veux plus le voir ici ! explosa James, faisant tressaillir presque tout le laboratoire, le Docteur était plutôt réputé pour son sang-froid. J'en ai assez de ce mercenaire en solde. Non content de m'empêcher de travailler, il me provoque. Qu'il dégage ou je vous promet que je sabote les CADHA.

Un des militaires susurra quelques mots dans son oreillette. Il s'avança vers Aleieus tandis que les autres, le tenaient en respect avec leur fusil d'assaut. Cependant, n'importe qui aurait remarque que le soldat hésitait à être trop proche d'Aleieus. Même couvert par ses équipiers, il manquait un peu d'assurance.

- Monsieur, veuillez nous suivre, on va vous accompagner dehors, tout en parlant il tendit la main pour inviter Aleieus à le suivre.
- Sergent, tu me touches et même le docteur ne pourra pas cloner un truc qui te ressemble.
- Rien à foutre, le général dit de vous faire dégager d'ici. Nous sommes autorisés à vous abattre et à traîner votre cadavre dehors, ce sont ses mots.
- Bah, j'ai rien à faire ici.

James regarda le mercenaire partir, encadré par les militaires. Il espérait profondément qu'il n'échouera pas. Il avait travaillé trop dur trop longtemps pour que tout s'effondre par la faute d'un incompétent. Néanmoins James savait qu'Aleieus était, entre autre un assassin hors pair. Le seul problème était le sous-sol, que se passerait-il si le mercenaire y trouvait une douzaine de soldats ? Il préféra ne pas y penser. Pendant un instant il se demanda également si quelqu'un détecterait les données qu'il allait ajouter au formatage.


C'est entouré de sept soldats armés de pied en cape qu'il remonta en fredonnant le requiem du soldat. Son comportement insolent et proche de ce que beaucoup interprétait comme de la folie mettait à mal l'impassibilité de son escorte. Une fois en haut les gardes le conduisirent hors du dôme. Ils avaient à peine tournés les talons que Aleieus pénétra de nouveau dans le dôme. Il passa devant les soldats en prétextant qu'il avait oublié de rendre un bloc de stockage qu'il avait dérobé à l'un des généticiens, pour cela il leur agita sous le nez le bloc que James lui avait glissé dans la poche. Les militaires, qui n'avaient visiblement aucune envie de revivre un voyage dans un ascenseur avec le mercenaire, hochèrent le tête et ne le retinrent pas.
D'un pas tranquille, Aleieus descendit; il se rendit au second sous-sol. Avant de sortir il observa soigneusement les lieux, il ne vit pas de caméras. En revanche des câbles et tuyaux tombaient du plafond pour venir se connecter à de large réservoirs en acier, des turbines vrombissaient et au centre une sorte de tour hexagonale haute d'un bon mètre cinquante et large d'au moins un mètre. L'ensemble scintillait d'innombrable diodes bleues qui clignotaient à un rythme assurément défini mais Aleieus s'en contrefichait. Il était content de trouver l'endroit désert. Conformément aux instructions du Docteur, il décida de connecter son bloc au serveur.

Il tourna un moment autour du serveur en examinant soigneusement chaque centimètre carré du bloc de stockage qui tenait dans le creux de sa main et le serveur. Il n'avait aucune idée de comment procéder. Il allait abandonner quand on l'interpella. Un homme grassouillet venait d'apparaître entre deux turbines.

- Pardon monsieur, vous avez le droit d'être là ? le ton était aimable, chaleureux même.
- Ah, excusez le dérangement, je suis du service de sécurité. Je faisais une petite ronde quand un de ces rigolos m'a demandé de connecter ce bloc au serveur pour y implanter des données. Le truc, c'est que j'y connais rien. Aleieus était parvenu in extremis à cacher son expression de prédateur assoiffé de sang derrière un masque affable.
- Ouais, ils se pensent tout permis ces gugusses-là. Vous pouvez vous vanter d'avoir de la veine. je suis mécanicien, j'entretiens les RX35, "turbines" si vous préférez. Mais j'ai vu comment ils faisaient. Je peux vous rendre ce service.
- Ce serait très gentil. Ça va prendre longtemps ? Je suis déjà pas mal à la bourre.
- Deux minutes maxi, ça dépend de ce qu'il y a dans votre bloc.
- Impeccable. C'est quoi votre nom ?
- Tommy, mais tout le monde m'appel Tom, répondit le mécanicien en connectant le bloc.
- Eh bien Tommy, je suis content que le destin vous ait mis sur mon chemin.
- Appelez-moi Tom. Alors quoi de beau ?
- La routine, je me tape un matos de merde alors que là haut ils fonctionnent avec ce qui ce fait de mieux.
- Ouais, acquiesça Tom, pourtant sans nous autres pour entretenir les RX35, pfuit ! Plus de clones.
- Je trouve qu'on est traité comme des inutiles, renchérit Aleieus.
- Pour sûr.
- Oh, tant que j'y pense, je dois jeter un oeil en bas, ça vous dirait de venir, c'est vraiment casse burnes de se balader tout seul la dessous.
- Je sais pas trop... oh et puis merde, ça roule.

Aleieus lui adressa son plus beau sourire. Le mécanicien attendit encore un instant et rendit le bloc au mercenaire une fois le transfert effectué. Les deux hommes bavardèrent tranquillement pendant qu'Aleieus fit sa ronde au troisième sous-sol. Chemin faisant le mercenaire s'approcha innocemment d'une étagère qui contenait des paquets informes en plastique noir.

- C'est des sacs mortuaires, précisa Aleieus à Tom
- Ils ont vraiment de tout ici, vous trouvez pas ?
- Si, Aleieus sembla réfléchir un moment puis il déplia un des sacs. Eh, ça vous dis un jeu ?
- Un jeu ?
- Ouais, avant, dans mon ancien taf, j'veux dire, on avait un genre de petit jeu avec ces sacs. Franchement on a bien rigolé avec. Je vous montre ?
- Bah, pourquoi pas.
- Ok, vous en faites pas, normalement ça fait sursauter mais c'est tout.

Tom n'émit pas le moindre son quand le mercenaire lui enfonça un de ses poignards entre deux vertèbres de la nuque. Le mécanicien s'écroula comme une masse. Aleieus retira sa lame plantée jusqu'à la garde. Ensuite, il emballa rapidement le corps et le hissa sur un chariot prévu à cet effet. Il slaloma entre les étagères bourrées d'équipements et les tas recouverts d'une bâche qui trônaient ça et là.
Lorsqu'il traversa le hall de sécurité, quelques militaires l'accostèrent.

- Un instant monsieur. C'est quoi ce sac ?
- Pfff un clone qui n'à pas survécu, ou un truc comme ça, qu'est ce que j'en sais moi ? J'étais simplement passé pour rapporter un truc quand on m'a demandé de détruire ça. J'en ai marre, je suis pas leur larbin. Tout ça parce que je taquine un peu le Docteur.
- Mouais, c'est normal, ils savent fabriquer des clones alors ils se pensent au dessus de tout le monde. Allez cramer le corps avant que ça pue.
- Pas de problème, merci les gars.

Aleieus s'éloigna paisiblement, seuls les chiens s'excitèrent un peu mais le mercenaire ne fut pas inquiété. Il fit le tour du bâtiment, poussant son chariot comme s'il faisait des courses. Il arriva devant l'incinérateur. Un vulgaire cube de béton avec une haute cheminée qui perçait le toit du dôme. La porte coulissa à son approche donnant au mercenaire l'impression de faire son marché. D'ailleurs il récita à tue-tête une liste de course avant de se rendre compte du bonhomme qui le fixait, médusé. Il était figé sur le côté encore assis devant un bureau.

- Oh pardon, vous devez être un genre de vigil ?
- Vous êtes un grand malade. Mais pour le reste je contrôle les entrées.
- Je viens pour détruire ça, Aleieus désigna le corps.
- Ouais je le vois bien, remplissez juste ce papier. Je me charge du reste.
- Parfait, ça vous embête si je regarde ?
- Faites-vous plaisir.
- C'est quoi votre nom ?
- Kylian, pourquoi ?
- J'aime connaître le nom des gens.

Kylian haussa les épaules. Le fond de la salle était principalement occupé par un immense fourneau muni d'une large porte, le tout en acier et peint en noir. Kylian retira un tablier de cuir d'un crochet et le revêtit. Puis, pensant qu'Aleieus était intéressé par l'incinération, il se mit en tête de lui en expliquer le fonctionnement, qui s'avéra très simple. Pour commencer, il activa la veilleuse et lança le cadavre par la gueule béante du fourneau. Il ferma la lourde porte, il insista bien le verrouillage, un excédant de pression risquait d'ouvrir les portes. Après, il suffisait d'abaisser un levier et le rugissement des flammes, étouffé par les flancs blindés du monstre, indiquait que l'opération était en cours. Il était également important de surveiller la jauge de gaz pour éviter une accumulation et la température qui ne devait pas dépasser un certain seuil. Pour finir, il n'y avait plus qu'à ouvrir la trappe pour évacuer les cendres.
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MessageSujet: Re: Clonneries.   Clonneries. Icon_minitime14/6/2009, 17:30

- Et voilà le travail. Kylian se débarrassa de son tablier et se pencha sur la feuille que le mercenaire venait de remplir.
- Eh attendez ! C'est quoi ce truc ? reprit-il. Vous n'avez pas signé, c'est moi qui vais prendre si la procédure n'est pas respectée.
- C'est un oubli, je suis distrait parfois.

Aleieus griffonna un immonde pâté sur le bas de la feuille et s'en alla en sifflotant. Laissant Kylian perplexe devant un personnage aussi singulier. Le mercenaire se promena au hasard, affichant un air absent, plongé dans ses souvenirs. Plusieurs fois on lui demanda la raison de sa présence, son costume d'une propreté qui confinait à la névrose attirait l'attention. Surtout que le mercenaire faisait étrange habillé ainsi. Il donnait l'impression de ne pas en avoir l'habitude.

Il repensa à la promesse du Docteur de lui faire un clone rien que pour lui. Aleieus atteindrait alors les sommets de sa gloire. Il savait pertinemment qu'une affaire aussi énorme qu'un élevage de clones finirait par éclater au grand jour. Quand on apprendrait que le tristement célèbre Aleieus avait été cloné par le Docteur James... il ferait à nouveaux la une de la presse. Il ne voulait pas mourir dans l'anonymat et rester une note en bas de page de l'Histoire. Son souhait le plus cher était l'immortalité, que le monde sache qui était Aleieus Gaevran. Évidemment, il était parfaitement au fait que l'infamie apportait la haine et la peur, ce qui lui convenait, mais c'était toujours préférable à la médiocrité. L'homme moyen pouvait citer des douzaines de psychopathes, de dépravés, de dictateurs plus sanguinaires les uns que les autres. Mais pour ces gens qui avaient voué une vie entière pour le monde et fait le sacrifice ultime, le palmarès était maigre. On retenait plus facilement le Mal que le Bien, telle est la nature humaine, l'héritage du passé, l'instinct de l'homme le poussait à commettre toutes les bassesses du monde pour survivre et non l'inverse. On ne changera pas l'être humain, mais il se pouvait que les clones y parviennent, eux. Aleieus imaginait qu'en cela il rejoignait le mode de pensée du Docteur.


Les mois s'écoulèrent à une vitesse incroyable pour James et les dizaines de scientifiques qui travaillaient de concert. Les clones leurs donnaient une pleine et entière satisfaction, le général félicita lui-même James pour les prouesses accomplies. Le Docteur était parvenu à augmenter le potentiel du Développeur Chimique, donnant ainsi aux clones un système immunitaire particulièrement résistant. Pour couronner le tout, le Professeur Evrane avait réussi l'improbable tour de force d'améliorer les Cuves Autonome de Développement Humain Accéléré, au grand dam de James qui vit là une défaite. Grâce à cette découverte, le temps de maturation s'était vu diminué. James, rendu un peu amér se laissa un instant effleurer par l'idée de faire tuer Evrane par le mercenaire. Cependant, il revint vite à la raison et contre mauvaise fortune, fit bon coeur.

De son côté, Aleieus s'ennuyait ferme. Il ne prenait plus aucun plaisir à persécuter son entourage. Il était totalement désoeuvré et déambulait au gré de son humeur entre le laboratoire et l'extérieur du dôme. Il ne parlait pour ainsi dire pas. D'ailleurs personne n'osait lui adresser la parole, surtout depuis qu'il avait, par on ne sait quel moyen, récupéré un pistolet.
Puis, vint le jour tant attendu où James déclara que les clones étaient arrivés au terme de leur croissance et qu'il était temps de les extraire des CADHA. Fetcher avait bien sûr tenu à assister à l'opération en personne. Un à un, les clones au visage de James furent hissés hors des cuves par un harnais et ensuite allongés sur des brancards. Aucun spécimen ne montra de signe d'énervement ou de stress. Ils restaient dociles silencieux.

- C'est une réussite Docteur ! le congratula le général au comble du bonheur.
- Oui, ils sont parfaits, pas de mutations, rien de rien.
- Vous pouvez y aller maintenant Docteur, le général lui annonça cela d'un ton distant et rêveur.
- Pardon ?
- Vous m'avez compris, allez vous reposer.
- Mais je désire assister à la suite.
- Pas question, votre mission est un franc succès mais le reste n'est plus de votre ressort.
- Général ! s'exclama James scandalisé, vous n'avez pas le droit.
- Aleieus, faites le sortir, vous savez ce que vous devez faire.
- Ouais, on s'en occupe. Docteur, en avant.

Le mercenaire poussa James vers l'ascenseur et la dernière phrase du général qui lui parvint aux oreilles fut : " Commencez à les équiper et à les faire sortir d'ici."
James avait beau le savoir, réalisa soudain qu'on venait de tout lui prendre. Il n'avait été qu'un vulgaire pion. Mais il lui restait une ultime carte à abattre. Les chances de réussite étaient minces mais réelles. Aleieus le conduisit en dehors du dôme. Il faisait nuit et peu de personnel militaire était présent. Seules quelques patrouilles effectuaient une ronde. Le reste des soldats était soit dans le dôme ou dans les casernes. James commença à prendre peur. Le mercenaire ne desserra pas la mâchoire et le mena à l'écart. Ils s'arrêtèrent devant une petit bâtiment collé contre un entrepôt.

- Vous aller m'exécuter ?
- Quelle drôle d'idée, nous avons un accord et je n'ai qu'une parole. En réalité le général ne veut pas votre mort, pas tout de suite. Je dois le rejoindre et attendre ses instructions.
- Que faisons-nous ici alors ?
- C'est un peu isolé et j'ai aménagé moi-même ce petit nid d'amour. Je vous conseille de faire usage de ce que vous trouverez.
- Je ne suis pas certain de vous suivre Aleieus.
- Ne vous en faites pas Docteur, tout sera très clair dans peu de temps. Je vous laisse, faites gaffe.

Le mercenaire s'éloigna au pas de course et disparut dans les ténèbres. James se sentit un peu seul et se décida à entrer. Il alluma la lumière, il n'y avait qu'une seule pièce, assez petite. La moitié était occupée par un grand bureau et une armoire. Dans un coin, un petit lavabo à la propreté douteuse, à l'opposé, contre le mur du fond un lit de camp. James s'intéressa de plus près au bureau où reposait une mallette. Il dû retourner toute cette chambre pour trouver la clé, cachée sous le savon de lavabo. La mallette contenait un pistolet, quelques munitions et une sorte de télécommande accompagnée d'une note. James y reconnut l'écriture brouillonne du mercenaire.

" Docteur, ici vous trouverez de quoi vous défendre. J'ignore tout de votre plan mais, au cas où, j'ai piég les turbines. Un ami m'a expliqué comment elles fonctionnaient. Le labo est conçu de telle sorte qu'une explosion des turbines n'endommagera pas les cuves et des générateurs de secours prendront le relais. En revanche, en faire sauter une partie provoquerait une surcharge du système engendrant une coupure de courant de la base.
Pour finir, je souhaite vraiment que votre projet se déroule comme vous l'avez prévu, même si j'en ignore la nature. Nous avons toujours un marché..."

James s'empara de la télécommande, un petit boîtier muni d'un interrupteur et d'un écran minuscule où s'étalait en rouge le mot "armé". Le Docteur reposa précautionneusement l'instrument dans la mallette et passa le pistolet à sa ceinture, pour reprendre ses investigations. Il ne dénicha rien de plus, James regarda sa montre qui indiquait deux heures du matin. En soupirant il se laissa tomber sur le lit et ferma les yeux.
Des coups sourd le réveillèrent. La porte s'ouvrit à la volée. Le général se détacha dans l'embrasure de la porte. James se leva rapidement et instinctivement sa main se porta à sa ceinture.

- Docteur, il y a un problème avec les clones.
- Un problème ? releva James.
- Suivez-moi, vous comprendrez.

Le Docteur emboîta le pas de Fetcher qui marchait à grands enjambée, toujours escorté par quelques soldats. En chemin, le général lui expliqua qu'ils avaient équipés les clones et rassemblés à l'extérieur. Rien que pour cela, ils avaient eu toutes les peines du monde à les faire obéir. Cela avait largement empiré. Même sous la menace, ils ne bronchaient plus et se refusaient à la moindre réaction. James sentit naître en lui la joie immense de la victoire. Il avait réussi, son virus avait fonctionné. Le bloc qu'Aleieus avait connecté, contenait des échantillons de la voix de James et des instructions bien précises. Pour le moment tout se présentait sous son meilleur jour.
Ils finirent par arriver devant les clones, alignés en rangs d'oignon, armés pour la guerre de : fusils mitrailleurs, casques lourds, grenades, armes de poing. James se demanda s'il devait avoir peur ou s'émerveiller. Il disposait là d'une puissance de frappe redoutable. Il remarqua le mercenaire qui venait le rejoindre, la bouche tordue par un rictus féroces. Peut être avait-il compris, au moins en partie, ce que James avait pu manigancer. Ces fourberies étaient toutes à fait dans les cordes du mercenaire, estima James.

- Voilà Docteur, ils sont restés plantés, aidez nous.
- C'est un peu facile général, vous faites de moi votre pantin et sous prétexte que je ne vous sers plus, vous me jetez comme de la merde.
- Docteur ! s'exclama Fetcher outré par le ton inhabituel de James, je vous conseille de ne pas jouer au moralisateur avec moi. Faites ce qu'on vous ordonne !
- Que voulez-vous que je fasse de plus ? ricana James.
- Qu'ils m'obéissent !
- Je vais tenter un truc, consentit le Docteur en se tournant face aux clones, je suis James !

Au son de sa voix, le millier de clones rassemblé ici, tressaillirent comme secoués par une décharge électrique. Tout le monde en resta bouche bée, James le premier. Jamais il ne se serait attendu à pareil résultat, ça dépassait ses rêves les plus fous. Il tenait enfin son triomphe au creux de sa main.

- Co... comment avez-vous fait ça ?
- Je l'ignore, mentit James en lançant un regard évocateur au mercenaire qui hocha imperceptiblement la tête.
- En tout cas, ça marche, encore une fois bravo Docteur ! Je vais m'occuper du reste.
- Je ne crois pas, général, les clones sont à moi.
- Docteur, vous dépassez les bornes. Aleieus, débarrassez-moi de cet insolent !
- Pourquoi ? demanda le mercenaire qui tenait son pistolet à la main.
- C'est un ordre ! tonna le général.
- Et si je refuse ?
- Je... gardes ! Tuez-les ! Tuez-les tous les deux !
- Non ! hurla James, clones, défendez-nous !

En une fraction de seconde et comme un seul homme les clones ouvrirent le feu. Les militaires se firent décimer comme le blé devant la faux de la guerre. Ils avaient beau se jeter à couvert, les clones, plus implacables que la Mort les en faisant sortir à coup de grenades. La riposte fut timide et largement insuffisante pour contrer les clones qui continuaient le combat même plusieurs fois blessés.
James se faufila entre ses protégés qui l'entourèrent aussitôt, formant un cordon défensif autour de lui. Les clones commencèrent à prendre position et à abattre tout ce qui bougeait. Les soldats n'avaient aucune chance, ils n'étaient absolument pas préparés à affronter un ennemi aussi nombreux, qui n'éprouvait ni peur, ni douleur et qui semblait invulnérable.
Aleieus avisa le général qui regardait, hébété, les massacres qui s'orchestraient sous ses yeux. Il laissa son arme de côté et sauta sur le général qu'il plaqua au sol.

- C'est fini général !
- Pas encore !

Fetcher roula sur lui-même, entraînant le mercenaire et lui assena un coup sur la tempe. Sonné, Aleieus recula avant d'encaisser de nouveau le poing du général qui s'écrasa sur son nez, produisant un craquement sinistre. Une exclamation de douleur et de surprise mêlées retentit et avec un grondement de fauve qui roula dans sa gorge, Aleieus plongea sur Fetcher, un poignard dentelé à la main. Le voyant venir, Fetcher l'intercepta de ses pieds joints au creux des reins. Sous le choc Aleieus lâcha son arme et chuta en arrière. Le général profita de son avantage et l'empoigna pour l'étrangler. Mais le mercenaire remonta violemment son genou sur les côtes de Fetcher qui tomba lourdement. Sans lui laisser le temps de réagir, Aleieus le maintint au sol et dégaina une autre lame. Hélas, le général se reprit juste à temps et d'une torsion du poignet il brisa la poigne du mercenaire, le poignard tinta au sol. Fetcher se saisit de son propre couteau, l'acier pénétra aisément la chair tendre. Le sang gicla et Aleieus ne put retenir le cri de douleur. Alors que le général pesait de tout son poids sur l'arme, le mercenaire cherchait à tâtons quoique ce soit d'utile. Ses doigts finirent par se refermer sur une masse froide et dure, une barre de fer, sans doute délogée par un grenade. Elle décrivit un large arc de cercle avant de percuter le crâne du général qui s'affala de tout son long. Le regard injecté de sang il tenta de se relever, le couteau ensanglanté toujours dans sa main crispée.

- Perdu... général... marmonna le mercenaire avant de lui loger une balle entre les deux yeux..

La vue d'Aleieus devint flou. Une expression absente envahit son visage que quittait la colère. La souffrance de sa blessure le lançait à chaque battement de coeur. Maintenant que l'adrénaline s'évanouissait, il prenait conscience du sang qu'il perdait. Sans plus réfléchir il pressa sa plaie. Il observa avec détachement la base qui brûlait, les clones entamaient la destruction des casernes. Aleieus chercha le Docteur du regard mais il ne le vit pas, un sourire étira ses lèvres fendues en pensant qu'un millier de James courait partout, tuant tout le monde. Le mercenaire secoua la tête, il devait se reprendre et trouver de quoi panser sa blessure. Il ne tarda pas à trouver une trousse de secours qu'un cadavre agrippait. Aleieus venait de s'injecter une ampoule de morphine quand il sentit une présence dans son dos.
James le regardait gravement, il s'agissait certainement de l'original car il portait une blouse, tachée de sang. Un groupe de clones lui servait d'escorte.
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Aleieus Gaevran
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MessageSujet: Re: Clonneries.   Clonneries. Icon_minitime14/6/2009, 17:30

- Vous êtes blessé ? Ça va aller ?
- J'ai vu pire, j'y survivrais.
- Tant mieux, j'ai encore besoin de vous.
- Si vous honorez votre part du marché, ça me va.
- Je le ferais. Mais pour le moment, il me faut un chef expérimenter pour diriger mes clones.
- Que je commande "vos" clones ? Vous ressemblez de plus en plus à des gens que j'ai connus Docteur.
- Peu importe, serez-vous capable de les commander ?
- Écoutez Docteur, j'ai été à la tête des escadrons de la mort, j'ai mené les milices révolutionnaires contre les forces de l'OTAN, j'ai activement participé au génocide du Sud. J'ai transformé une bande de taulards en machines à tuer. Alors vos clones... c'est de la rigolade.
- Je prends ça pour un oui.
- Bon, quelle est la suite des réjouissances ? demanda le mercenaire en se levant.
- Nous tenons la base et nous disposons encore du personnel scientifique et du laboratoire. D'ici neuf mois, un autre millier de clones sera opérationnel. Lorsque nous seront prêt, je montrerais au monde le fruit de mon travail, je leur prouverais qu'ils pourront changer le monde.
- Ouais 'fin moi, tant que j'ai mon clone et mon argent, le reste je m'en fous. Mais n'allez pas trop loin quand même.

En boitillant Aleieus se dirigea vers les restes fumants de l'infirmerie, il espérait y trouver de quoi se soigner et surtout se recoudre. Il perdait du sang en abondance et sa vue se brouillait. Il entendait les clones se rassemblant de James pour prendre des ordres. Pour le mercenaire, tout cette histoire annonçait un nouveau départ, il se jura de faire le nécessaire pour que ce monde décadent, peuplé d'aveugles et d'hypocrites disparaisse.

James regarda le mercenaire tourner les talons. Il ne pouvait être plus heureux qu'en ce jour. Ce temps où tout commençait. Bientôt, très bientôt sa victoire serait totale. Rien ni personne ne pourra se mettre en travers de sa route, aucun obstacle que les clones ne puissent vaincre. Il disposait là d'une armée dévouée à lui seul. Ce fut à ce moment précis qu'un doute naquit dans son esprit. Il voulait se décharger en parti su le mercenaire, mais si celui-ci le trahissait pour son propre compte ? La loyauté des clones résisterait-elle à la ruses d'Aleieus ? il devait éclaircir ce doute.

- Aleieus ! l'interpella James
- Quoi encore ? demanda ce dernier de plus en plus pâle.
- Vous me serais toujours fidèle ?
- Ben, tant que vous faites un clone, voire deux, ouais, jusqu'en Enfer.
- Deux clones, on avait convenu un seul clone.
- Je sais Docteur, mais bon, vous avez bien un millier, alors bon...
- Va pour deux. Et faites moi plaisir, appelez moi James.
- Comme vous voulez, James.

James ne sut pas qui fut le plus surpris, lui ou Aleieus. Le coup de feu avait claqué, avec brutalité et sans émotion. Le regard incompréhensif du mercenaire s'attarda sur James, ses mains tremblantes se posèrent sur le manche d'un de ses poignard quand un second tir le propulsa sur le sol où il y resta, mort.
Ahuri, James dévisageait le clone qui avait tiré. Ce dernier lui rendit son regard.

- Pourquoi ? fut le seul mot qu'il parvint à formuler.
- Je ne lui faisait pas confiance, pas vous ?
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MessageSujet: Re: Clonneries.   Clonneries. Icon_minitime14/6/2009, 20:49

Clonneries. 510903

C'est... c'est long.

Et mes révisions risquent de m'empêcher de pouvoir tout lire avant un bout de temps.
Dommage.
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MessageSujet: Re: Clonneries.   Clonneries. Icon_minitime14/6/2009, 21:30

J'en suis au troisième post, et j'aime beaucoup.
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MessageSujet: Re: Clonneries.   Clonneries. Icon_minitime30/6/2009, 13:29

Clonneries. 702852 et que penses-tu de la suite, estimé critique ?
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MessageSujet: Re: Clonneries.   Clonneries. Icon_minitime30/6/2009, 17:36

Un oral de français est passé par là - qu'il soit maudit.

Je m'y remets dès que mon petit spleen se sera envolé.
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MessageSujet: Re: Clonneries.   Clonneries. Icon_minitime3/7/2009, 22:38

J'ai tout lu!!

Et c'est vraiment cool (même si la présence d'un criminel de uerre étrangement nommé Aleieus Gaevran est pour le moins déconcertante).
Je pense qe tu es en bonne place pour remporter le défi n°1... Surtout que tu es le seul à avoir rendu dans les temps !!
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MessageSujet: Re: Clonneries.   Clonneries. Icon_minitime

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