Bonjour à tous et toutes
Voilà donc la première nouvelle que j'ai écris, très courte, seulement 64 lignes sous Word. écrite pour un concours où la limite ce fixait à 65 lignes (j'étais limite
)
Voilà Voilà, bonne lecture :
L'AMOUR A L'AGONIE :Le ciel était beau... magnifiquement coloré, et pourtant, il était bleu foncé tout simplement. Il s’assombrissait lentement, comme chaque soir et pourtant, cela gardait un caractère captivant et magistral... Plus le regard de l’homme se promenait sur le plafond céleste, plus il se rendait compte des mille teintes qu’il prenait. De plus en plus clair, de plus en plus apaisant, jusqu’à ce qu’il devienne presque blanc, puis orange, et ainsi de suite, jusqu’à atteindre la barrière nuageuse qui s’étendait à l’horizon.
Il détourna son regard du ciel et planta ses yeux marron dans ceux de celle qui l’accompagnait. Elle lui sourit gentiment en resserrant son étreinte sur son corps, puis elle laissa sa main droite vagabonder en dessous du tee-shirt de l’homme, qui frissonna à ce contact.
- Elles sont froides tes mains, s’excusa-t-il.
Elle soupira, mais sans méchanceté avant de laisser ses doigts agiles et gracieux grimper le long du torse de l’homme, qui se raidit en crispant la mâchoire.
- Qu’y a-t-il ? chuchota-t-elle en cessant son escalade intime.
- Si jamais on nous voit… répondit l’autre timidement en se redressant quelque peu. Le bois de la barque commençant à lui faire mal au dos.
- Si jamais on nous voit, monsieur Joachim Smith, alors nous leur montrerons ce que nous ressentons, dit-elle d’un ton qui se voulait autoritaire.
L’autre opina d’un signe de tête, fermement, puis lui murmura à l’oreille :
- Je vous aime, Elisa Kells.
Elle lui sourit, puis l’embrassa fougueusement sur la bouche. Le baiser sembla durer une éternité, si bien que lorsque les lèvres des deux amants consentirent à se lâcher, ils étaient tous deux essoufflés.
- Premier crime… dit elle.
Joachim Smith sentit sa respiration s’accélérer. Mais le doux mouvement berçant de la barque l’apaisa rapidement.
Lentement, il se laissa aller, et une nouvelle fois, il embrassa Elisa Kells avec toute la fougue qu’il possédait. Cherchant à ce que son geste irradie le désir et l’envie qu’il ressentait envers elle, il se déplaça lentement, tout en l’embrassant, pour ce placer au-dessus d’elle lorsqu’une voix claqua dans l’air.
- Flagrant délit ! fit elle, avec l’autorité du destin lui-même.
C’était les Agents. Destructeurs de l’amour, bourreaux des sentiments, parias de la vie humaine. Leur meneur se tenait fier et droit, et posait un regard inquisiteur sur Joachim Smith et Elisa Kells qui s’étaient relevés vivement en faisant tanguer la barque. Il était encadré par deux autres acolytes aux regards vides et inexpressifs, sûrement des désamourés… sûrement. Mais le pire, ce fut qu’une autre silhouette se planta à leurs côtés : Mélanie, la sœur de Joachim.
- Vous voyez ! déclara-t-elle. Je vous avais dis que mon frère était du rang des amoureux !
- En effet fillette, tu gagneras sûrement quelque chose pour l’avoir dénoncé, répondit l’agent qui se trouvait à la tête de la formation.
D’instinct, Joachim Smith alla se placer devant Elisa Kells. Il gonfla la poitrine, respira à pleins poumons, tentant de repousser sa peur et son appréhension face à la punition qui les attendait, tous les deux. La mort.
- Pourquoi voulez-vous nous séparer ? demanda-t-il d’une voix enrouée.
- Il est interdit de procréer. Il est interdit de se reproduire. Il est interdit d’embrasser ou d’avoir une relation avec le sexe opposée. Il est interdit de voir une personne du sexe opposée en étant seul, déclara un des acolytes d’une voix morne et mécanique.
- Ça fait beaucoup de chefs d’inculpations, jugea l’agent de tête. Toi, emmène la fillette, et toi abat-moi ces criminels, ajouta-t-il en se tournant vers ses acolytes.
Joachim Smith frissonna mais ne perdit pas son sang froid, puis déclara d’un ton calme et menaçant :
- Vous mourrez tous un jour, et l’Amour vaincra. L’Amour écrasera vos piètres existences et votre pseudo gouvernement de haine et de guerre. L’amour a parlé.
Il prit Elisa Kells dans ses bras une dernière fois, essuya ses larmes du pouce pour l’embrasser sincèrement et tendrement. Il y eut une rafale de mitraillette, et lorsque les lèvres se détachèrent l’une de l’autre, elles étaient couvertes de sang.
C’était l’Amour, l’Amour à l’agonie.
- Pourquoi faisons-nous ça chef ? demanda l’acolyte après avoir abaissé son arme encore fumante.
- Car ce sont les ordres, et que nous devons les appliquer.
- Bien chef.