La Part de l'autre

Citation :

"8 octobre 1908 : Adolf Hitler recalé. Que se serait-il passé si l'École des beaux-arts de Vienne en avait décidé autrement ? Que serait-il arrivé si, cette minute là, le jury avait accepté et non refusé Adolf Hitler, flatté puis épanoui ses ambitions d'artiste ? Cette minute-là aurait changé le cours d'une vie, celle du jeune, timide et passionné Adolf Hitler, mais elle aurait aussi changé le cours du monde..."

Un e-x-c-e-l-l-e-n-t livre que je n'ai toujours pas terminé, mais que je dévore.
Je conseille fortement pour les adeptes de dirigeant fascisme.

Couverture :

Je viens d'apprendre que c'est Adolf qui fit ramener aux invalides les cendres de Napoléon III auprès de celles de son oncle.

Comme quoi, le peuple à Otto von Bismark reconnaît la grandeur française



Intéressant, je le lirai une fois que j'aurai fini ça : http://www.amazon.fr/Disparition-Georges-Perec/dp/207071523X/ref=sr_1_1?ie=UTF8&s=books&qid=1265145479&sr=8-1


Il fallait un grand art, un art hors du commun, pour fourbir tout un roman sans ça." "Ça", comprenez ce "rond pas tout à fait clos finissant par un trait horizontal". Il fallait substituer, combiner sans trêve et sans faillir, sans céder à la ronde tentation d'utiliser... la lettre "e" ! "Mais pourquoi donc ?", s'exclament les sceptiques et les désabusés. Et Perec de citer un obscur Ramun Quayno : "L'on n'inscrit pas pour assombrir la population." "Qui frappe-t-on d'omission ?", demandent les offusqués et les inquisiteurs ? Le motif du tapis, le cinquième volume d'une collection d'in-folios, Anton Voyl lui-même, le protagoniste, tout, tout doit disparaître sous la plume-baguette de Perec ! Voilà qui suscite auprès dudit M. Voyl quelques suées kafkaïennes, des hallucinations rocambolesques et une imagination pour le moins aventurière...




Etrangement je me suis laissé embarqué dans cette histoire sans "ça".

Mon dieu, je veux lire ce livre !
L'auteur est un vrai génie. Ou fou.
J'ignore comment il a fait. J'ai déjà 12 "e" dans ces 5 petites phrases.

Je l'ignorais aussi... Je le désirais. Et puis j'ai lu quelques passages trouvés sur internet. J'ai vu comment il s'en sortait. Avec certes grand talent, mais maintenant que le mystère est tombé, l'envie a fait pareil.

"Cette minute-là aurait changé le cours d'une vie, celle du jeune, timide et passionné Adolf Hitler, mais elle aurait aussi changé le cours du monde..."
Je ne sais plus exactement pourquoi, mais je suis intimement persuadé que c'est l'endroit rêvé pour placer un "Foutaises !" éloquent.

Certes quelques anomalies, comme Hitler qui fume et qui boit dans les premiers paragraphes, alors qui ne faisait rien des deux. Mais il ne faut pas oublier que c'est un roman, donc complètement fictif.

Hitler, Tito et Staline se sont retrouvés dans la même ville (Vienne), dans la même période de temps.

Ce que je voulais dire, c'est qu'on ne met pas sur pied l'extermination de tout un peuple parce qu'on a été recalé à l'école.

...

Hitler était un artiste à la base, s'il avait été accepté à cette école, il ne serait jamais devenu Chancelier d'Allemagne, et par le biais, pas de 67 millions de morts.

Un artiste, un artiste... Tout de suite les grands mots. Est-ce que tu as déjà eu la chance de poser les yeux sur l'une de ses oeuvres ? Ce sont des croûtes. Jamais il ne serait devenu peintre.

Ceci mis de côté, de ce que j'en sais, on peut peindre et s'engager en politique. Ou au moins s'y intéresser. C'est comme ça que ça a commencé. Je ne vois pourquoi le remplacement de sa vie de bohème miséreuse par une existence bien casée aux Beaux-Arts aurait changé quoique ce soit à ses idées.

La pangermanisme, l'antisémitisme, l'anti-marxisme, l'eugénisme, tout ça n'a rien à voir avec la peinture.

J'ai déjà vu ses oeuvres.

Je crois tout de même dur comme le fer, que s'il avait été peintre, il n'aurait jamais songé à faire des génocides à chaque coin de rue.

S'il avait été peintre, il n'aurait pas vécu de sa peinture de façon correcte. Il se serai donc trouvé dans la même situation que celle qu'il a connu. Supputation contre supputation, on fait ce qu'on peut.

Il peignait beaucoup de toutes façons, ça ne l'a pas empêché de fourrer son nez dans la politique et de se construire ses idées.

J'ai terminé.

Un chef-d'oeuvre. J'adore cet auteur.

Ce livre patiente sur ma table de nuit, dans deux livres et demi, peut-être.

Je viens de finir la première partie. Le début est lourd, trop lourd. On ne parle que de la vie sexuelle d'Hitler. C'est gavant. Le simple fait de voir "il bandait' m'horripile, c'est tout de même Hitler, un peu de décence, merde quoi.

"On ne parle que de la vie sexuelle d'Hitler."
Aahhh, alors c'est pour ça que Widorr adorait...

Taldrain a écrit:

Je viens de finir la première partie. Le début est lourd, trop lourd. On ne parle que de la vie sexuelle d'Hitler. C'est gavant. Le simple fait de voir "il bandait' m'horripile, c'est tout de même Hitler, un peu de décence, merde quoi.

Je sais, c'est horrible.
Au moins il épargne les détails, et ce n'est pas QUE ça. La fin rattrape le tout.

Citation :

"On ne parle que de la vie sexuelle d'Hitler."
Aahhh, alors c'est pour ça que Widorr adorait...

C'est vrai que la vie sexuelle d'un homme qui a tué des millions de gens, c'est mon fantasme caché.

Non mais !

"C'est vrai que la vie sexuelle d'un homme qui a tué des millions de gens, c'est mon fantasme caché."
Tout est possible.

Surtout avec lui.

Widorr l'Irradié a écrit:

Je sais, c'est horrible.
Au moins il épargne les détails, et ce n'est pas QUE ça. La fin rattrape le tout.

Je viens de voir. J'avais oublié la première guerre mondiale, lorsque je m'en suis souvenu j'étais tout excité de ce qui allait arriver.

J'adore Bernstein. Non ce n'est pas à cause de son homosexualité.

Onze-Heure-Trente aussi.

Mouais, mouais...
Je ne le relirais pas.

Les pages où il invente un Adolf H. sont lassantes à la longue. J'aurais préféré une biographie plus détaillé se basant sur Hitler et sa plongé dans la démence.

Ce n'est pas une plongée dans la démence. Il allait juste au bout de ses idées.

Tout dépend quel départ on prend. D'après ce livre, à un moment de sa vie il bascule et prend le coté que nous connaissons tous, coté qu'il reniait au plus au point avant ce basculement.

Il est écrit roman à la première page.

Il n'avait pas qu'à mettre les deux "vies" en parallèle.

De toute façon je n'aime pas l'auteur.