Abdallah Xetep

Abdallah retira une lanière brunâtre de son avant-bras cadavérique. Avec un craquement d'ossements distinctif, il passa délicatement la bandelette souillée sur son arme imprégnée d’une matière écarlate. Les gouttelettes de sang coulèrent silencieusement sur le pavé sombre, formant un drap pourpre à travers la fugace chaumière. L’endroit était sombre, percé par les traits lumineux que dégageaient une fenêtre unique. Des meubles et étagères étaient emplis de différentes babioles, d’où des liquides foncés vacillaient dans leur verre dès qu’on accrochait légèrement un établis. Certains contenaient des objets variés. Du matériel de Nécromancie.

Au centre de la pièce dominait un haut lit de pierre, et à sa gauche, un buffet jonché d’instruments, passant par le fin couteau à la scie édentée. Quelques maladroits croquis ornaient les murs de pierre et de nombreuses bougies fondaient innocemment, représentant les seules sources de lumière hormis les faisceaux de la lune. L’une d’elle était abattue sur le sol et sa flamme continuait faiblement d’arracher la noirceur complète. L’éclat traçait les contours inertes d’un visage sans vie, d’où le buste était traversé d’une longue plaie ensanglantée. Des filets de sang se dégageaient de la strie, et coulait le long des dalles froides. Il avait la bouche entrebâillée, comme s’il avait crié en vain. Son regard inanimé fixait la piège, figé, il avait combattu la mort.

Un Nécromancien. Quelques instants plus tôt, il avait finalement réussi ce qu’il espérait tant : conjurer un prêtre de l'ancien royaume de Nehekhara. Répondant à sa volonté, l’homme était apparu devant lui. Il était de haute taille, dépourvu ou presque de chair et de muscle. Des membres squelettiques, d’où l’on distinguait nettement les os. Un ventre inexistant, caractérisé uniquement par une colonne crasseuse, armée d’une cage thoracique privée de plusieurs côtes. Son crâne était paré d’une paire d’yeux desséchés par le soleil, de mâchoires aux dents avariées et d’un odieux masque de peau hachuré et altéré. Ses épaules caractéristiques soutenaient une cuirasse cuivrée martelée d’encoches et, en façade, des glyphes étaient sculptés majestueusement. Elle tombait jusqu’aux cuisses, dissimulant ainsi le vide que créait le vide de son ventre. Ses longs doigts décharnés tenaient un long bâton, soutenu à chaque extrémité par une lame courbée, semblable à des sabres.

Sa mémoire s’était envolée en même tant que la vie du Nécromancien. Prit d’une fureur incontrôlable, Abdallah lui avait adressé la parole dans sa langue propre, crachant du même coup un nuage de sable, coulant le long de ses dents noirâtres. L’arme avait fendit l’air et lui avait littéralement déchiré la poitrine avant de s’écrouler sur l’un de ses établis. Le Prêtre Liche s’était mit à chercher à travers des manuscrits le moyen de retourner à son pays d’antan, et de retrouver les fragments de sa mémoire, mais hélas, les formules s’arrêtaient uniquement à sa conjuration. Il fut donc nécessaire de trouver ce moyen ailleurs, il devait y avoir une issue.

Ou il déchaînerait sa haine sur Marienburg.

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Nom : Abdallah Xetep
Race : Humaine
Faction : Roi de Tombes
Rang : Prêtre Liche
Inventaire : Poignard de Prêtre, bâton à lame double. Cuirasse de Prêtre, flacons divers.

Abdallah... C'est égyptien, ça, tu es sûr ?

Invalidé !

Oh et puis après tout, si, validé. Grattons le sable.

Rien à voir avec l'Égypte les Rois des Tombes.