Les Flammes de la Guerre
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Les Flammes de la Guerre

C'est une époque sombre et sanglante, une époque de démons et de sorcellerie, une époque de batailles et de mort. C'est la Fin des Temps.
 
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 Là où qu'c'est la classe.

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Txelq
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Aleieus Gaevran
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Aleieus Gaevran
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MessageSujet: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime15/6/2009, 21:25

Trompettes et tambours résonnent, le peuples s'assemble sur la place qui d'ordinaire accueille les exécutions. Sur l'Estrade se tient un homme, un guerrier imposant en armure rouge. Derrière lui un Elfe, au port altier et au visage empreint d'une expression supérieur. Il foudroie le guerrier du regard et maintient un bâton ornementé pressé dans son dos. Le bâton crépite de magie. À côté, un démon, les ailes sagement repliées dans le dos, son sourire de loup aux canines aiguisées s'adresse à la foule tandis que ses yeux assassinent le guerrier.

Ce dernier bien que menacé de la sorte ne semble qu'à peine les remarquer. Il tient un rouleau de parchemin entre ses mains. Un rouleau qui fait mine de tendre à la foule pour leur faire lire. Mais l'Elfe s'éclaircit ostensiblement la voix et le démon observe ses griffes qu'un Dragon pourrait envier.

- Bon, entame le guerrier. Alors voilà... on à fait un concours et c'est bien.

La gens s'échangent des regards, ils ne semblent rien comprendre.

- Un concours, reprend le guerrier, un concours qui... qui n'as pas remporté un franc succès. Je me souviens pas d'avoir menacé des gens en tout cas. Mais... certains ont participé... et c'est bien. J'ai lu hein... y avait des trucs pas mal.

- On veut les résultat ! hurle quelqu'un.
- Ta gueule raclure ! lui répond le guerrier.
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Aleieus Gaevran
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime15/6/2009, 21:28

Ça c'est Txelq Là où qu'c'est la classe. 411806 il a tout n'écrit comme un grand. Plus sérieusement j'ai paumé ton titre (qui était bien hein, je l'avais vu). '


[c'est là que tu dois éditer] (oh pardon tu peux pas Là où qu'c'est la classe. 660292, je retrouve le titre et je l'ajoute)




Ils étaient trois. Trois aventuriers partis chercher fortune dans les montagnes perdues de l’Est. Deux humains : Fuhren, son ami Baach, et le nain Gorgnil récupéré à la dernière auberge dans laquelle ils avaient osé mettre les pieds. Ils se trouvaient maintenant sur un sentier abandonné depuis longtemps et où la végétation avait repris ses droits. Gorgnil était devant, et se repérait avec la carte défraîchie dans ces montagnes inhabitées. Sur cette carte se trouvait une caverne qui contenait, si l’on en croyait les rumeurs du village le plus proche, un fabuleux trésor. C’est sur cette idée que les trois compagnons décidèrent de voyager dans ces terres désolées, de récupérer et de se partager le trésor.
- Arrêtez, demanda Fuhren. J’ai les pieds complètement déchiquetés.
- Bon, je suis d’accord pour une halte, répondit le nain. On va manger ici et d’ici trente minutes tout au plus on sera à la caverne et tu pourras soigner tes pieds avec de l’or !
Baach s’assit sur une pierre et déballa son sac. Alors qu’il sortait le très estimé bout de pain rassis avec son jambon, il vit une forme grise au bout du sentier. Un homme. Ou du moins, une créature debout. Baach alerta les deux autres aventuriers qui se levèrent, et observèrent l’avancée de l’homme en gris –car s’en était un-, ses vêtements portés par le vent fort des montagnes. Arrivé à quelques mètres d’eux, les voyageurs sortirent leurs armes, vigilants. L’homme en gris fut bientôt assez près pour être dévisagé et les trois compagnons virent que c’était un vieil homme, avec une vieille robe sale et déchirée : un ermite.
- Tadje kita domar.
- Qu’est-ce qu’il dit ?
- Je sais pas, mais il n’est pas dangereux, on peut ranger nos armes.
- Do mur tya lo ? Gan ma ! Gan ma!
L’ermite répétait ces mots en montrant l’autre bout du sentier. Fuhren, Baach et Gorgnil continuaient à manger en rigolant devant l’obstination du vieil homme. Tout d’un coup ce dernier se fit plus menaçant, continuant à cracher les mêmes mots « Gan ma » en s’approchant de Baach. Puis, il se jeta sur lui. L’homme essayait d’échapper aux morsures de l’ermite devenu fou et il ne se libéra de son étreinte que quand Gorgnil souleva le forcené et le mit au sol. Ce dernier se releva, un éclair blanc dans la main. Le nain fut transpercé par le couteau, du sang s’écoulant de sa bouche, sans comprendre. Gorgnil s’écroula par terre et Fuhren dégaina son épée au même moment pour trancher la tête de l’ermite dans un cri de rage. Les deux aventuriers restants laissèrent le corps du nain et se promirent de l’enterrer à leur retour. Ils suivirent le sentier jusqu’à la caverne, toute trace de bonne humeur disparue. Baach avait des traces de morsures ensanglantées sur la joue. Bientôt, ils aperçurent la caverne et redoublèrent de vigilance avant d’y entrer et d’allumer leurs torches. En progressant au milieu des stalagmites sans âge, ils purent apercevoir un faible halo de lumière au milieu de l’obscurité de la caverne. Les deux hommes pressèrent le pas. Une épée de lumière se dressait au dessus d’un bloc de pierre taillé par l’homme. Baach courut vers l’arme enchantée.
- Attention ! l’avertit Fuhren.
- Elle m’appelle…
Fuhren tenta de rattraper son ami hypnotisé mais il était trop tard, Baach tenait l’épée dans sa main, ses yeux reflétant la lumière artificielle de l’arme.
Soudain, des cors sonnèrent. Rebondissant sur les parois, des cris sauvages se firent entendre, et Fuhren se retourna avec effroi. Aux cris se rajoutèrent bientôt des bruits de sabots. Dans la caverne se déversa une vingtaine d’homme-bêtes, assoiffés de violence. Baach s’élança alors face à la horde et son épée magique traçait des sillons de sang dans les rangs des bêtes. Des flammes jaillissaient de ses yeux, il criait des mots incompréhensibles en tranchant têtes et membres. Fuhren assista en tremblant au combat, son ami extermina en quelques minutes la meute d’homme-bêtes. Ce dernier lui apparaissait de dos, son visage restait caché. Puis Baach, si c’était lui, commença à lécher le sang se trouvant sur son épée. Fuhren le regarda faire en frissonnant et les minutes s’écoulèrent.
- Baach ?
Le possédé se tourna vers lui et lui bondit dessus, avec dans ses yeux l’air du prédateur qui attrape sa proie.



- Originalité de l'histoire : 3/5
Bien écrite mais un peu classique.
- Style : 1,5/3
Simple et sobre, rien qui ne soit très époustouflant, Simple c'est bien mais ça manque un peu de couleurs.
- Français (ortho, syntaxe, présentation, etc...) : 2/3
Peu de faute, comme tu l'as dit mais il y a des fautes de syntaxe. Tout en sachant que 3/3 c'est un texte "clean".
- Utilisation des paramètres : 3,5/5
Les homme-bêtes auraient pu être mieux utilisés. L'homme étrange n'interagit pas assez, bon c'est bien parce que Txelq l'a fait parler mais le reste est pas assez développé, sans, doute qu'avec une petite phrase de plus... cela aurait pu collé.
- Longueur : 1/1
Par rapport à ce qu'il a fait, la longueur est bonne.
- Profondeur (histoire intéressante, personnage travaillés, etc...) : 1/3
Eh bien les personnages manquent de profondeurs, notamment pour la mort de leur compagnon, une ou deux phrases pour dire qu'ils sont tristes et qu'ils l'enterre aurait bien enrichi son texte.
- Bonus pour avoir un titre qui a de la gueule : 1/1
Jolie titre rimé. Mention spécial du jury.
- Total : 13/20
Bref on est pas passé loin d'un excellent récit. 13 c'est un bon texte mais comme tu l'as dis il manque le truc et la fin n'est pas de toute beauté dans sa conclusion, je dirais même qu'elle est un peu facile.
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime15/6/2009, 21:30

Baach ? Pourquoi Baach ? Là où qu'c'est la classe. 694324
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Aleieus Gaevran
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime15/6/2009, 21:32

Il me semble que c'est Dark le Kard qui à chier ça dans ses toilettes Là où qu'c'est la classe. 91892
J'ai pas paumé ton titre Là où qu'c'est la classe. 717885

Héritage



« - Varleg ? Varleg, bouges ton arrière-train pustuleux, habille-toi et sors de cette cabane puante qui te tient lieu de maison ! Je te donne cinq minutes, pas une de plus ! On perd du temps, bordel ! »

La douce mélodie matinale des vitupérations de son compagnon d’infortune fit ouvrir à Varleg des yeux encore bouffis de fatigue. Il lui fallut dix minutes pour se préparer, trouver un quignon de pain sous l’unique chaise de la cabane et hurler à Fjotreid de lui accorder un peu plus de temps. Ce dernier martelait la porte depuis cinq minutes comme un damné. Le verrou rudimentaire tenait bon.
Lorsqu’enfin il fut prêt, il ouvrir la porte, inclina nonchalamment la tête pour éviter l’énorme poing ganté qui lui était destiné et qui alla s’écraser contre l’un des montants de l’ouverture.

« - Par Sigmar, tu met autant de temps pour te lever qu’un orque pour apprendre a écrire ! »

Varleg regarda en direction de la voix, et fut satisfait de voir un sourire malicieux éclairer le visage de Nolfhem, son ami d’enfance. Grand, maigre, chauve et rapide, il était l’exact opposé de cette brute de Fjotreid, dont la carrure n’avait d’égale que la bêtise.
Varleg, quant à lui, était roux. Etait-il besoin d’en dire plus ? Les vents de magie le traversaient comme une passoire, entendez par là qu’il était plus que médiocre à l’académie, et sans surprise, il n’avait pas été retenu lors de sa demande d’affectation dans les osts de l’Empereur.

« - Voudrais pas vous offenser…commença Fjotreid.
- Trop tard.
- Hein ?
- Rien. Continue.
- Ben, j’ai pas envie de passer ma vie a tremper dans cette histoire glauque, alors plus on attaquera, plus vite ce sera fini.
- Quoi, glauque, demanda Nolfhem. T’entends quoi par là ?
- Je suis pas convaincu par ton histoire.
- Et alors, j’y peux rien, t’as pris ta décision, maintenant a toi de voir, sois tu viens avec nous, sois tu pars.
- Eh, je viens pas pour vos jolies bouilles, moi tout ce qui m’interesses, c’est l’or.
- L’or ? L’or ? Quel or ? demanda Varleg, dubitatif. Nolf, tu m’avais pas dit que….
- Y’en a pas.
- Mais alors ?
- J’aimerais bien savoir moi aussi.
- Quoi, vous êtes aussi crétins que vous en avez l’air ? Je suis sur qu’on trouvera plein de petites piécettes là où on va. Obligé, ajouta-t-il d’un ton impérieux.
- Mouais, répondit Nolfhem. Je suis pas sûr. On verra bien, ca me fait déjà marrer à l’idée que tu repartes bredouille.
- Tu feras moins le mariolle quand je serais riche et que vous, vous aurez une petite épée de rien du tout.
- Ferme-la.
- Bon, on y va, coupa Varleg, et il enjoignit le geste a la parole. »

Les deux autres se dépêchèrent de le rattraper.
Ils se trouvaient au nord de Kislev, et cheminaient toujours vers le septentrion….vers la mort ou la gloire…ou pire.
La cause de leur périple prenait racine neuf mois plus tôt, lorsque Nolfhem s’était enfin décidé à se confier à Varleg. Il lui avait expliqué qu’aux environs des frontières Nordiques, se trouvait une grotte dont parlaient des légendes propres à sa famille, et que, toujours selon ces légendes, peut être même étaient-elles des mythes tellement cela paraissait improbable, se trouvait dans les ténèbres de cette grotte une épée d’or.
Varleg, n’y voyant simplement rien a son avantage, s’était contenté de lui rire au nez. Nolfhem n’avait eu d’autre choix que de piquer sa curiosité, en lui affirmant que leurs existences seraient bouleversées lorsque l’épée sera en leur possession.
Quant à Fjotreid, les raisons de sa présence dans le groupe n’avaient rien de noble. Il s’était contenté d’épier leur conversation, les deux compères ayant été un peu trop confiant en l’oisiveté d’une ruelle de Kislev. Il les avait alors fait chanter, menaçant de tout révéler à un groupe de mercenaires issu de ses connaissances. Nolfhem avait été obligé de l’autoriser à les accompagner dans leur quête.

Cela faisait désormais une journée qu’ils marchaient, évitant les routes, de peur d’y croiser des personnes peu recommandables. D’après Nolfhem, il leur faudrait encore quelques heures de marche pour atteindre leur destination. Lui seul savait précidément où ils allaient, et il avait refusé d’expliquer le chemin au deux autres.

« - J’ai faim »

Trois heures déjà que ces mots hantaient l’esprit de Varleg. Trois heures insupportables à écouter Fjotreid gémir à la moindre occasion.

« - Et alors ? demanda Nolfhem. T’avais qu’à emporter plus de nourriture, je t’avais dis que ca durerais pas dix minutes.
-Tu veux pas me filer un peu de quoi me sustenter ? le tança-t-il d’un ton espiègle et sournois.
- Comptes là-dessus, lui fut-il répondu.
- Fait attention, il pourrait me prendre l’envie de revenir sur mes bonnes intentions.
- A quand bien même tu le ferais, le temps que tu fasses demi-tour, que tu trouves tes petits copains et que tu reviennes précisément ici, on sera loin, et en plus tu ne sais même pas où on va. Mais vas, je t’en prie, ce pas moi qui vais te retenir. Varl ?
- Tu plaisantes ?
- Ca va, ca va, bougonna Fjotreid. »

Ce ne fut qu’en fin d’après midi qu’ils comprirent que la fin de leur longue marche approchait. Ils étaient en vue d’une petite colline rocailleuse, aux traits anguleux projetant sur la plaine qui l’entourait les ombres que le firmament amplifiait.
Lorsqu’ils furent à moins d’un mile de l’amas rocheux, ils purent distinguer une large entaille à sa base, asser pour faire entrer deux chevaux de front.
Varleg se demandait comment ils s’t prendraient pour accéder a l’épée, s’il y avait quelques sortes de pièges ou de maléfices impis, ou encore si elle était tout simplement posée sur un plateau d’argent, attendant qu’un quelconque quidam vienne la chercher. La nuit tombait, et les hurlements des bêtes nocturnes lui firent dresser les cheveux sur la nuque. Plusieurs minutes encore leur furent nécessaires pour arriver a l’entrée de la caverne. Lorsqu’ils s’appretèrent a faire le premier pas sous la colline, une masse sombre sortit a toute vitesse de l’obscurité et heurta Nolfehm qui tomba a la renverse. Sans prendre le temps de se redresser, la forme, qui semblait humaine au premier coup d’œil, agrippa l’aventurier et lui débita des paroles incompréhensibles au visage, accompagnées de rafales de postillons.

« - Nar, goroglung, Nar mundveïr, Shidoreik, olfak ! »

Et il hurla ainsi pendant trente secondes, jusqu’a ce que Fjotreid le saisisse par les épaules en le rejetant en arrière, sortit sa dague et le menaça de lui couper la langue s’il ne la rangeait pas derechef. Le vieil homme, ou du moins paraissait-il vieux, hurla a la mort, les yeux révulsés par une horreur qui leur était invisible, avant de s’enfuir en courant.

« - Bon sang, c’était quoi, ca !? demanda Varleg.
-J’en sais rien, et je m’en fous. Bon, venez, ca commence à me déplaire, cette petite fanfaronnade. »

Et les deux autres pénétrèrent a la suite de Fjotreid dans la caverne. Ils avaient eu la présence d’esprit d’emporter des torches, qu’ils allumèrent grâce à Varleg. La grotte était large et profonde, sur un coté se distinguait une ouverture de quelques pieds, qu’ils empruntèrent, pour se retrouver directement face a une estrade. Et elle était là. Simplement, posée sur une petite plaque de marbre. Une épée longue de quelques quatre pieds, simple, mais belle et a la fois terrible a comtempler. Un rune était inscrite sur la garde, comme un « x » ornementé, qui brillait faiblement dans la pénombre.

« - Y’a un truc qui cloche. C’est pas normal, ca cloche, ton truc, Nolfhem.
-Tu peux pas te la fermer cinq secondes, l’empaffé ?
- Redit moi sa et je te saigne comme un goret. Mais ca cloche.
- Et qu’est-ce qui cloche !? s’emporta Varleg.
- Il est où l’or ?
- Je sais pas, cherches-le, nous on n’est pas interessé. Sur ce, bonne soirée a toi, c’était une belle journée en ta déplaisante compagnie. Varleg lui fit une révérence moqueuse, empoigna l’épée et commenca à sortir de la caverne, suivi par Nolfhem.
- Eh, vous croyez pas que vous allez vous en tirer comme ca !? Revenez, bande d’avortons, vous allez voir ce qu’il en coute de me rouler comme… »

Il n’eut pas le temps de finir sa phrase. D’un mouvement fluide, Varleg le décapita avec l’épée qui était restée à sa main. Au contact du sang, la lame rougeoya dans les ténèbres, elle sembla aspirer l’hémoglobine qui jaillissait du cou tranché.
La sensation qui envahissait Varleg lui était inconnue, mais elle lui plaisait.

« - Tu sais, il n’avait pas tout à fait tort. Comment est-ce qu’on l’a trouvé si facilement ?
-Maintenant qu’il est mort….Les légendes parlaient de certains enchantements protecteurs, mais qui ne seraient pas activés lorsque l’héritier du propriétaire de l’épée les franchiraient.
- L’héritier ? Mais…
- Moi.
- Mais tu ne m’avais pas dis que tu étais cet héritier.
- Je sais, je ne peux pas me l’expliquer.
- Ca n’est pas grave. Filons, cet endroit me donne la chair de poule. »

Varleg, tout en marchant, regardait la rune de l’épée. Celle-ci brillait plus vivement que lorsqu’il l’avait prit. Cette sensation…Comme un puissance qui s’était terrée au fond de lui, et qui surgissait tout à coup. Il se souvint de se sort, qui lui avait tant posé de problèmes a l’académie, qui le faisait trembler de fatigue dès qu’il pronnoncait les premiers de l’enchantement. Désormais, il se sentait capable de le lancer plusieurs fois de suite, sans même avoir à fléchir. Mais, pour une obscure raison, l’épée semblait le repousser, comme si elle savait qu’il n’était pas son propriétaire légitime.

« - Varl. »

Tu peux atteindre des sommets, déloger des seigneurs de guerre de leur trône, massacrer des armées entières si tu en a la volonté, car à travers moi, tu en as la force. La mort et la destruction sont un bien faible prix à payer pour qu’on reconnaisse ta valeur. Le sang de la guerre te rend plus fort, c’est lui qui forge ton âme, lui qui te feras connaitre aux yeux du monde.

« - Eh, Varl, tu m’écoutes ? »

Ne refoules pas tes désirs, ils sont trop primordiaux pour être enfouis a l’intérieur de ton âme. Tu as toujours vécu dans l’ombre, et je sais que tu détestes ca. Tu rêves d’un plus grand pouvoir.

Une main lui saisis les bras, le secouant de toutes part pour le faire revenir a la réalité.

« - Varl, on a un petit soucis. »

Et il désigna l’orée de la forêt proche. Des formes noires en émergeaient, des grandes formes légèrement voutées, cornues et a l’allure costaude, portant des armes aussi diverses que variées. Varleg en dénombra environ vingt-cinq. L’un des Gors portait une bannière ornée d’une rune. La même rune qui était inscrite sur l’épée.

Dévoile ta véritable allégeance, montre aux ignorant qui tu es, aies enfin le courage de te montrer au grand jour, la gloire est a portée de main, il suffit de brandir une arme !

Ecoutant distraitement la voix qui résonnait dans son cerveau, il leva l’épée, de sorte que les Hommes-Bêtes puissent voir la rune lumineuse sur la garde. Ceux eurent la réaction la plus inattendue qu’aurait put imaginer Varleg. Ils abaissèrent leurs armes, s’agenouillèrent comme pour se prosterner devant une quelconque divinité, se relevèrent et disparurent dans la nuit.
Le sorcier regarda en direction de Nolfhem et s’aperçu que ce dernier le regardait avec étonnement, presque avec crainte.

« - Comment t’as fais ca ? Simplement en levant une épée…Enfin, ce sont quand même des sauvages, ils auraient pus nous charger, et…et…Avec un geste éloquent, il fit comprendre a son ami ce qui aurait du leur arriver.
- Je ne sais pas. Ils ont surement oublié qu’ils avaient un humain sur le feu. »

Et, repartant d’un bon pas, Varleg se permit un petit sourire narquois.

Vois. Ton pouvoir s’accroit. Il ne tient qu’a toi de la laisser s’emparer de ton être, faire de toi un homme nouveau, plus puissant que bien des hommes ordinaires.

« - Je n’étais déjà pas un homme ordinaire.
-Quoi ? »

Et tu seras un homme extraordinaire. La seule limite de ton pouvoir est ton esprit. Libère toi de cette contrainte.

Le vent siffla à ses oreilles, quelque chose le frôla, un choc sourd, comme un bruit de succion se fit entendre, puis une masse s’effondra. Varleg détourna le regard de sombres paysages au ciel rouge, aux plaines baignées de sang et de crânes, pour regarder la réalité, à coté de lui. Nolfhem était allongé sur le dos, les yeux ouverts, un mince filet de sang lui dégoulinant lentement de la bouche. Une flèche barbelée lui traversait la gorge. Un choc sourd sur sa nuque, et il s’éffondra lui aussi.




« - Par le décret inquisitorial, et au nom de Sigmar, Varleg, fils de Vorvak, vous êtes condamné à bruler vif sur un bûcher, pour hérésie envers l’Empereur, conversion avoué a un culte chaotique, à l’adoration d’une sombre puissance dont je tairais le nom et a la possession d’une arme emplie de l’essence d’une entité propre a cette puissance. Cette sentence est irrévocable, aussi, elle prendras lieu immédiatement. »

Varleg était attaché à un poteau, autour de lui étaient disposées du bois sec baigné d’huile.
Les flammes naissantes vinrent lécher sa peau nue sous les applaudissements des badauds venus assister à la scène.

« - J’ai dû m’assoupir lors d’une leçon, à l’école. marmonna-t-il a mi-voix, en repensant a l’épée. »




- Originalité de l'histoire : 5/5 (mention spéciale pour l'arrivée du Répurgateur et la chute)
Bien écrite et originale.
- Style : 1,5/3
Sympathique et agréable à lire, mais un peu brouillon.
- Français (ortho, syntaxe, présentation, etc...) : 1,5/3
Hélas, un peu plus d'attention et peut être que... et puis on ne sait pas toujours qui parle, un peu confus en somme.
- Utilisation des paramètres : 3/5
Les homme-bêtes auraient pu être mieux que simplement mentionnés. L'homme étrange ne fait pas grand chose et n'est pas vraiment utile au récit.
- Longueur : 1/1
La longueur est bonne.
- Profondeur (histoire intéressante, personnage travaillés, etc...) : 2/3
Fjotreid est pas très cohérent, il est décrit comme pas très malin pourtant il sort des mots comme "sustenter".
- Bonus pour avoir un titre qui a de la gueule : 0,5/1
Un peu facile celui là.
- Total : 14/20
Le récit n'est pas loin d'être à tuer. Si on y regarde bien, là où ça coince c'est le français. Tu fais gaffes et tu deviendras un concurrent à qui il faudra péter les doigts.
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Aleieus Gaevran
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime15/6/2009, 21:34

Pour le GobGob, c'est pas moi qui les résultats alors en attendant de faire ma "surprise Là où qu'c'est la classe. 717885 " au gagnant. Je vais aller désosser l'espèce de taré qui m'a crié dessus.
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Skarsnik
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime15/6/2009, 21:36

D'ailleur j'ai oublié de vous poster mon titre moi. Je vous le précise dans le concours.
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 19:30

Merci Aleius Là où qu'c'est la classe. 589657

13 je ne m'attendais pas à mieux, et justement je le trouve beaucoup trop classique et ça ne me va pas, le problème c'est que si j'écrivais à ma façon, on pigerait rien et ce serait pire Là où qu'c'est la classe. 646819 .

Je ne me souviens d'ailleurs pas de mon titre, tout a été fait si vite...

Je me lance dans la lecture des autres oeuvres.
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Arduilanar
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 19:36

"Je vais aller désosser l'espèce de taré..."
Mais c'est moi, ça ! Là où qu'c'est la classe. 48055
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 19:45

[La flemme de copier le récit dans son intégralité]

- Originalité de l'histoire : 5/5
Bien écrite et originale.
- Style : 2/3
Bien écrit, mais malheureusement, tout semble parfois un peu confus...
- Français (ortho, syntaxe, présentation, etc...) : 2/3
Quelques fautes idiotes, mais qui reviennent.
- Utilisation des paramètres : 4/5
Tout a été traité avec originalité, et tu es le seul chez lequel l'homme parlant un langage mystérieux a un vrai rôle. Mais tu t'éloignes peut-être un peu trop des définitions habituelles, même si c'est ce qui fait ton originalité.
- Longueur : 0/1
J'ai vraiment souffert pour arriver au bout. On n'avait pas précisé clairement la longueur, et il y a énormément de travail derrière, mais là, c'était trop. Mais tu rattrapes ce point ailleurs.
- Profondeur (histoire intéressante, personnage travaillés, etc...) : 2.5/3
C'est très intéressant, mais malheureusement, aussi trop complexe pour tout comprendre du premier coup.
- Bonus pour avoir un titre qui a de la gueule : 0,5/1
Il n'y avait pas de titre, mais on peut compter en partie les titres des chapitres.
- Total : 16/20
Un boulot de titan, qui mérite cette note. Bien joué.
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Crøm
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 20:06

J'ai tous lu. Bravo à tous, j'ai vraiment aimé Là où qu'c'est la classe. 839628 .
Apparemment le 16/20 appartient à un texte trop long nan ? Là où qu'c'est la classe. 694324
A quand la suite ? Je veux participer ! Là où qu'c'est la classe. 431441
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 21:23

Je regrette vraiment d'avoir raté le coche Là où qu'c'est la classe. 91892

On peut quand même avoir la fiction de Fanatik au complet ? C'est quand même l'oeuvre gagnante !
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Skarsnik
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 21:54

On ma dit fic. "Y"é fait fic. Bo"l"is a parlé.

Moia, j'aurais pu tout de même améliorer le style, en le relisant certains passages semblent trop confus c'est vrai. Tout vient avec l'expérience après tout. Mais j'aimais bien mon idée de scénario, même si les puristes tenteront de m'assassiner...
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 22:06

Je reconnais bien là la paresse des Efles. Moi (Aleieus) je vais vous offrir le privilège de régaler vos petits yeux porcins d'une histoire pas comme les autre. Tout d'abord c'est un Gobgob qui l'a écrit. Vous savez, ça pue c'est très bête, un peu méchant et souvent vert, rouge c'est mort. Donc mesdames et messieurs (surtout) j'ai l'insigne honneur de livrer à votre appétit vorace FanatikGoblin ! (lisez comme le Van Helsing hurlé par Dracula dans le film).



Bon, c'est lui qu'a gagné, tant qu'il n'est pas détrôné vous lui devez respect et honneur. Il faut arrêter de s'en servir comme paillasson, mine de rien ces sales verts ont la peau fragile. Mais afin que tous saches que c'est ce prétentieux qui vous a ridiculiser je vais faire ça : Ah ah ah les nazes, ils se sont fait battre par un Gobgob ! Huons les avec dignité.




Ah ah ah ah c'est vide parce que ce forum est foireux ! La limite de la longueur est bien trop courte. C'est presque si je dois pas diviser son texte en 6... Alors tant que l'Horrible ne résout pas le problème, je fais grève. Et qu'il ne se venge pas, le syndicat des Berserks est pas très pointilleux sur les respect des droits.
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 22:12

C'est parfaitement impossible.

Doit-on comprendre par là que nous devons l'irrespect aux perdants ?
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 22:18

Bon, à quand le prochain round ? Que l'on respecte un peu les Lycans ? Là où qu'c'est la classe. 694324
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 22:23

Être obligé de poster soi-même sa fic ralala dans quel monde vis-t-on je vous jure... :


Xeno (ben oui fallait un titre parait-il Là où qu'c'est la classe. 694324)

1er Chapitre : Les Rêves, un monde.

« Cours ! Mais cours bordel ! »

Le bruit était insupportable, une lumière rouge aveuglante illuminée tout le couloir. Partout, des cris résonnaient, des cadavres jonchaient le sol. L’odeur du sang frais prenait aux narines. Une nouvelle secousse l’obligea à se tenir au mur. Il ne connaissait pas la nature de son composant : une roche parfaitement lisse, peinte par endroit. Mais au fond, il savait que ce n’était pas important. Son compagnon lui cria des propos incompréhensible, l’entraînant vers l’une des nombreuses galeries dont était constitué ce bâtiment. Une nouvelle secousse, plus violente que la précédente, puis un son particulièrement aigüe se propagea dans l’ensemble des couloirs. Son ami, ou du moins supposait-il qu’il s’agissait bien d’un ami, l’entraîna dans une grande salle, où de nombreux individus tentaient de s’engouffrer dans les innombrables sarcophages de métal qui y étaient disposés. Il ne comprenait rien à tout cela…

« Rentre là dedans, vite Lioson ! Ils seront là d’une minute à l’autre, et le crépuscule ne tiendra pas plus longtemps à cette descente…. »

Son ami le jeta dans un sarcophage, puis dans un nuage de fumée blanche une vitre vint le couvrir. Il cria, ou du moins il tentait de prévenir son compagnon : il avait reconnu les yeux d’un Lenks dans la pénombre. L’insecte se précipita sur son ami, qui ne lui offrit aucune résistance. Du sang vint peindre la vitre ; des cristaux se formèrent lentement et enfin...
Le réveil. Encore ce cauchemar. Lionson n’en pouvait plus. Les nombreux habitants du petit village de DenRoy partageaient tous une même terreur nocturne. Tous leurs Rêves parlaient de cette scène, vue par différents angles, certains n’apercevant même pas le Lenks. Une scène incompréhensible que leur Grand Chaman pensait être l’Origine. Les habitants pensaient en tout cas à l’unanimité qu’il existait un lien entre leur Rêves et Den, le Grand Rocher. Certains, plus sceptiques dans la révélation des Rêves, pensaient qu’il s’agissait tout simplement de l’effet néfaste qu’avaient les Ydes sur eux. Ce secret risquait d’être levé qu’une fois la Fin des temps arrivée.

Lioson se leva d’un bond de son lit. S’observant dans le miroir, il put contempler un jeune homme, aux cheveux roux et à la peau blanche, chose rare dans ces contrées ou le soleil était abondant De taille moyenne, dans les environs d’un mètre soixante, ses jambes étaient plutôt fines pour les habitants de ce monde, ses cuisses n’étant qu’à peine plus grandes que son tronc. Après un court déjeuner, il sorti prendre l’air, une fois habillée de sa toge blanche. Arrêté sur la terrasse d’entrée, il prit plaisir à observer DenRoy se réveiller. La ville était protégée tout autour par une palissade qui comprenait des tours de gardes et des chemins de rondes. La porte Sud était éloignée de 750 mètres de l’entrée Nord, et les fortifications prenaient la forme d’un cercle, protégeant les innombrables cabanes sur pilotis. Les habitants allaient et venaient vers le Grand Fleuve au Sud, où la pêche était l’activité principale. De nombreux élevage bordés la Grande route du Nord qui menait à DenTul, une ville humaine plus petite que sa sœur mais qui était la plus proche du grand rocher. « Proche » était cependant très relatif : une large mer séparée DenTul de l’île de Den, et le rocher était si grand qu’on ne pouvait précisément le localiser. « Rocher » était tout aussi imprécis : Den ressemblait d’avantage à quatre tours jumelles, reliaient entre elles par un mur qui semblait n’être plus bas que de quelques centaines de mètres : il arrivait aux trois quarts de ces tours. En réalité, l’édifice – car beaucoup considéraient qu’il en s’agissait bien d’un et non d’un rocher- pouvait également ressemblait à une unique tour. Teltik, le Chaman de DenTul avait un jour ainsi comparé Den à quatre bâtons liés entre eux et enfoncés dans le sable en biais. La comparaison n’était pas très poétique, mais elle donnait une bonne image de Den pour un étranger. La taille du rocher était disproportionnée par rapport au monde ; tel un arbre pour une fourmi, Den était apercevable dans n’importe quel village humain.

Lionson laissa le Grand Rocher pour se concentrer sur sa future journée. En tant que Protecteur, il devait s’assurer de l’ordre public et notamment de l’escorte des convois marchands jusque dans les villages les plus reculés et les moins protégés. En effet, la vie sur terre n’était pas de tout repos depuis que les tribus barbares des montagnes noires étaient descendues et pillaient désormais les peuplades du delta du Grand Fleuve. Les montagnes noires n’étaient plus sûres maintenant que les Lenks avaient envahis la grande majorité des tunnels.

Les Lenks. Les fléaux des Dieux. Des insectes dont les tailles varient entre celle d’un petit chien et la taille d’un mammouth. Muni d’une carapace et de griffes particulièrement longues et affutées, rien ne semblait pouvoir arrêter leur nuée. DenRoy était menacé, ainsi que toutes villes humaines, Lioson le savait, comme tous. Mais que pouvaient-ils faire ? Lioson laissa ses tristes pensées pour aller en direction de la Caravane qu’il devait escorter aujourd’hui. Celle-ci devait la mener à DenTul, et l’air iodé du littoral lui ferait le plus grand bien.

Lioson se dirigea vers le campement provisoire de la caravane, où se tenaient les membres de l’expédition et deux autres Protecteurs. Un individu vêtu de cuir lui retint son attention quelques instants, mais un des protecteurs vint le saluer.

« Lioson ! Comment vas-tu ? Ça fait un bail depuis DenSult !" Se réjouissait le protecteur qui semblait familier à Lioson. Après une courte poignée de main, les deux Protecteurs reprirent la discussion :

_ Tristram ! Oui je me souviens, la Caravane de Tuelo ? Au fait comment va ce chien de Lok ?

_ Aucune nouvelle de lui depuis l’arrivée en catastrophe à DenSult. Ce qu’on leur amis à ces barbares !

_ Ouia i’son pas près de se frotter à nous de sitôt… Enfin j’espère.

_ Au fait, tu vois le type avec son chapeau, là dans la pénombre ? Tu sais qui c’est ?

Un homme était en effet debout, dans l’ombre d’un arbre. Une grande cape sur le dos, des vêtements en cuir, c’était lui que Lioson avait remarqué à son arrivée. Long et élancé, son visage, bien que partiellement voilé par l’ombre, laissait tout de même apercevoir une barbe de trois jours, et de long cheveux sel et poivre. Il était donc d’un certains âge, et sa carrure contrastait fortement avec les habitants de DenRoy, bien plus svelte et mieux bâtie. En comparaison, les humains normaux ressemblaient à des nains. Lioson et Tristram se ressemblait en de nombreux points de vues, mais l’un était roux tandis que l’autre abhorrait une véritable crinière blonde. Lioson était également à peine plus grand que son ami. Tristram était cependant plus musclé et pouvait décoller du sol et réaliser un petit bond, ce que peu d’humains étaient capables. Le dernier protecteur leur était inconnu, ainsi que les marchands de la caravane. L’un d’eux, certainement le Priseur de la caravane (son chef, propriétaire et son père de famille, les grandes caravanes marchandes étaient en effet une affaire de grande famille), fit signe à toute la petite communauté de se mettre en marche. Chevauchant les Destryr, des chevaux à pattes d’ours, les protecteurs se mirent en pointe de lance à l’avant du convoi. Tristram avait oublié sa question, et la discussion porta sur la connaissance de ce troisième protecteur dénommé Quars. Lioson jeta un coup d’œil derrière son épaule : l’étranger avait disparu.


Dernière édition par FanatikGoblin le 17/6/2009, 22:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 22:23

2nd chapitre : La Caravane.

Les oiseaux piaillaient, la chaleur était suffocante. L’air ambiant était d’une humidité telle que tous suait à grosses gouttes. Les insectes étaient partout, et l’étranger aux jambes fines semblait également dérangé par tous ces éléments, peut être même plus que les autochtones pour qui la jungle des Marais était familière. En effet, le Priseur leur expliqua que cet individu, que personnes ne semblait connaître, leur offrait l’équivalent de deux années de revenus, juste pour avoir le droit de les accompagner jusqu’à DenTul. Il suivait à l’arrière sur son propre Destryr, et semblait réellement incommodé par les moustiques. Le bruit des millions d’ailes coupant l’air remplissait l’espace sonore, et de nombreux moustiques finissaient écrasés en divers endroits près des humains, n’ayant peu de succès auprès d’eux. Les Protecteurs s’étaient regroupés à l’avant du convoi. Quars parlait peu, tout comme la famille marchande, et tout le voyage ne fut animé que par la discussion entre Lioson et Tristram. Les trois Destryrs marchaient à la même allure, leurs sabots ne masquant pas le bruit des insectes. Cette formation d’escorte put paraître curieux à un étranger – plus concentré sur le sujet que ne l’était l’homme au chapeau -. En réalité, séparer les trois protecteurs aurait été un très mauvais choix : n’importe quel ennemi agissant seul se serait aisément débarrassé de trois gardes l’un après l’autre, mais aurait éprouvé bien plus de difficulté face aux trois réunis.

Ainsi progressait la caravane marchande dans l’épaisse jungle des Marais. Alors que Tristram recommençait pour la énième fois l’histoire de leur précédente escorte, un élément changea. Lioson ne sut d’abord quoi, puis un son occupa son esprit. Ou plutôt, une absence de son. Les oiseaux. Ils s’étaient tus. Tristram ne semblait ne rien remarquer, absorbé par son récit, et Quars semblait tout aussi perdu dans ses pensées. Un frisson monta le long du dos moite de Lioson. Bien qu’exerçant le métier de Protecteur, il n’avait jamais réellement apprécié les « complications », et –l’épisode de DenSult mis à part- ne s’était presque jamais combattu avec d’autres humains. Or, le passage en contre bas de deux talus de chaque côté de la route semblait l’endroit idéal pour une embuscade. Lioson resserra sa prise sur ses étriers et porta une main sur sa lame. Tristram remarqua le changement d’attitude chez son ami et se tu à son tour. Rien ne semblait bouger, si ce n’étaient ces maudits insectes. La Caravane s’engouffra dans le coupe-gorge. Un lourd silence emplissait l’air, pourtant presque assourdissant du fait des insectes et des sabots des montures. Un rapide coup d’œil en arrière permit à Lioson de remarquer que l’étranger avait tiré sa lame et semblait renifler l’air. Ils sortiraient bientôt du coupe-gorge. Encore quelques mètres…

« Il se passe rien, pourquoi tu t’inquiète ? »

Les paroles de Tristram, chevauchant juste à côté de Lioson, firent sursauter le Protecteur.
« Non rien… » Répondit le jeune protecteur tout en observant anxieusement le talus à sa droite. Se retournant vers Tristram, son cœur failli lui faire défaut. Une flèche silencieuse avait remplacé l’œil droit de son ami, qui glissait doucement de sa monture. Celle-ci ne semblait n’avoir rien remarqué, et Lioson n’arrivait pas à articuler un quelconque avertissement. Ce fût finalement Quars qui cria :

« Le Convoi est attaqué ! »

Lioson retrouva enfin ses esprits et dégaina sa lame. Des barbares. Ils en voulaient surtout à la cargaison de blé. Une dizaine de ces hommes dévalèrent la pente du talus de gauche, tous armées de pieux, de masses ou d’arc. Il remarqua un homme particulièrement bien bâti qui abhorrait une pique au bout de laquelle un crâne humain était transpercé de part en part. Une longue lame courbée, entre la claymore et le sabre, trônait dans sa main droite. La vague chargea la caravane, et, après ce lourd silence, tout ne fut plus que chaos. La famille marchande comptait quelques jeunes membres qui s’étaient armées, désireux de sauver les leurs. Quars et Lioson chargèrent avec leur monture, et l’étranger se battit également contre trois de ces barbares. Les lames s’entrechoquaient, les flèches sifflaient, Lioson ne se contrôlait plus. Son bras armé décrivait de larges cercles et coupait têtes et membres. Ou du moins c’est ce qu’il croyait. En réalité, il s’acharnait toujours sur le même homme qui parait coups sur coups à l’aide de sa massue.

Quars tenait son flanc droit et se défendait contre deux guerriers. Trois membres de la famille tentaient de vaincre deux autres barbares, tandis que le Priseur s’occupait d’un troisième, qui avait accroché un arc en son dos et qui semblait être l’assassin de Tristram. L’homme à la longue lame restait en retrait et semblait coordonner, bien que le mot fût un peu fort pour ce peuple, l’attaque. Trois minutes s’écoulèrent sans qu’aucun homme ne tombât, des heures entières pour chacun des combattants. Le cadet de la famille s’écroula finalement sous les coups d’un barbare, et la tête d’un des adversaires de l’étranger ce détacha de son corps. Le Priseur périt la minute suivante, une dague dans le dos, enfoncée par l’archer qui tenait plus d’un de ces gnolls des légendes que d’un humain. Lioson arriva finalement à se débarrasser de son adversaire en l’assommant du pommeau de son épée. Quars embrocha un des barbares, mais il ne put délivrer sa lame du corps de l’ennemi afin de parer le coup de son second assaillant.

C’est par pure chance que la lame de Lioson vint atténuer le coup, étayant tout de même la hanche et faisant tomber Quars de sa monture. Lioson, finalement peu habitué au combat à Destryrs, sauta de sa monture sur le second adversaire de son allié. Celui-ci profita de la situation pour achever l’homme désormais à terre avec Lioson. Le protecteur eut un petit sourire de par cette victoire, mais un coup d’œil vers la caravane lui enleva immédiatement cet air de réjouissance. La famille se faisait massacrer par le seul barbare qui avait survécu, les deux autres fils ayant succombé, emportant dans leurs tombes les trois assaillants. Seul l’assassin de Tristram avait donc survécu à l’affrontement, et poignardait toute la famille. La rage bouillit dans la tête de Lioson qui se précipita sur l’archer. Il frappa à main nue l’homme sauvage, qui, prit par surprise et vacillant sous un tel assaut, lâche sa dague rouge de sang. A force de coups, l’homme s’écroula, mort, mais il fallut deux minutes de plus avant que les assauts du Protecteur ne cessent. L’étranger s’occupait du dernier ennemi derrière lui, laissant deux cadavres à ses pieds…

Le dernier ? Il lui avait semblait pourtant qu’ils étaient dix… Un cri déchirant vint le surprendre. Se retournant, il aperçut Quars, ou du moins son cadavre mutilé. Sa tête était désormais dans la main du seigneur sauvage, et son sang se vidait dans la bouche du barbare. Animé d’une rage noire, ses yeux brillaient d’une étincelle rouge.

« Du sang ! Il me faut plus de sang ! » Beugla-t-il en s’élançant sur Lioson. L’étranger s’interposa au bon moment afin d’éviter la rencontre entre le Protecteur et le sauvage. D’un geste de la main, il éloigna Lioson du combat. Ce dernier vit le visage de son sauveur, et surtout son air bien plus anxieux qu’au début de l’affrontement. Cet adversaire était bien plus dangereux… L’assaut du sauvage dura plus de quatre minutes, durant lesquelles l’étranger ne put que tenter de parer les coups particulièrement puissant et violent de l’ennemi. Enfin, ces longues et terribles minutes écoulées, le barbare, bien que ne semblant pas être épuisé, fit une grande erreur en laissant son côté droit sans défense alors que sa lame était rangée à sa gauche, prêt à lancer une nouvelle offensive. Mais le coup ne vint pas, lorsque l’inconnu tranche proprement le corps du sauvage en deux au niveau du dos.
Enfin l’assaut était terminé. Les deux uniques survivants s’écroulèrent sur el sol, reprenant leur respiration. Lorsque sa voix revint, Lioson questionna son allié :

« Tu te bat comme les héros de l’Origine, et pourtant tu es différent de nous. Comment te nommes-tu ? D’où viens-tu ? »

Un profond soupir fut sa seule réponse. Puis il articula un mot, un accent très marqué et une prononciation presque incompréhensible sur ses lèvres :
« D…DenTul. Vite. »

C’est alors que toute l’horreur du monde défila devant les yeux de Lioson. DenTul était encore à trois heures de marches. La nuit à deux heures environs. La nuit est le domaine des Ydes. Feu sa mère lui répétait sans arrêt enfant pour qu’il ne sorte pas trop tard. La nuit est le domaine des Ydes et elle leur appartient. Les Ydes. Certainement la plus grande monstruosité que ce monde n’ait jamais porté, si ce n’est les Lenks inscetoïdes. Mais alors que les Lenks étaient concentrés dans les plaines et montagnes noires, les Ydes étaient partout. Nul n’avait vu un Yde et était revenu vivant, d’aucun ne savait quel aspect avaient-ils, mais leur réputation les précédait. Ainsi, personne n’osait s’aventurer la nuit hors du village, que les Ydes semblaient éviter. Mais hors des villages…

L’étranger se leva et se mit en marche, suivit de près par Lioson, laissant les cadavres sur le champ de bataille. L’homme au chapeau de cuir pris une pierre dans sa poche, et après quelques incantations venant d’une langue inconnue, le rocher s’illumina de bleu. La tendant vers Lioson, l’étranger prononça un mot : « Parle ». Ainsi, la majeure partie du voyage se fit au rythme des paroles de Lioson, qui finit par retracer cette journée. L’étranger semblait ne rien comprendre aux textes, mais approuvait Lioson et l’encourageait lorsqu’il s’arrêtait. Ils étaient encore à une petite distance de DenTul lorsque les dernières lueurs du soleil d’éteignaient progressivement.

Les deux compagnons couraient alors vers la côte, tentant vainement d’échapper à leur glas. La nuit les rattrapa très vite, et l’étranger ne pouvait plus continuer à ce rythme. Ralentissant leur allure et restant aux aguets, ils progressèrent dans la jungle qui peu à peu se métamorphoser en une forêt plus paisible. Mais également plus lugubre : les ombres des arbres semblaient s’allonger et se changer en de sinistres rictus. Puis une ombre passa entre deux arbres. Une seconde. Un grognement sourd, accompagné d’un autre. Plus de doute désormais, les Ydes les suivaient. Lioson jeta un coup d’œil à l’étranger : il semblait tout aussi anxieux que lui et tenait son épée fermement. Les grognements furent plus insistants, mais les ombres s’étaient désormais effacées dans la nuit. L’étranger s’arrêta. D’un souffle, il prononça en regardant en face, dans le noir :

« Ils arrivent. Gerimus bellum.»

Lioson ne comprit pas la seconde parti de la phrase, mais qu’importe, la situation était claire. L’étranger se servait de sa pierre afin d’illuminer le chemin, et devant la froide lueur bleu apparue un Yde. Cette créature tenait une posture d’homme, mais de nombreux poils blancs la recouvraient, lui donnant une allure bestiale. Ces orbites ne révélaient que du vide, sa mâchoire pendait mollement, et son corps était recouvert de blessures pustuleuses et de bubons : on eu dit un mort. Mais cet homme-bête était bien vivant, et deux compagnons vinrent s’avancer. Lioson se retourna, un nouvel Yde tenait leur retraite, puis un autre et encore un franchit le voile de l’obscurité. Peu à peu, un cercle d’Ydes se forma autour d’eux. Nul ne sait cette nuit ce qu’il serait advenu d’eux si leur pire ennemi n’avait pas lancé cette attaque. En effet, un cri survint brisant cet effroyable silence de mort, et les hommes-bêtes se retournèrent vers les profondeurs de la nuit. Le sol subit une secousse, un arbre se coucha à quelques mètres : les Lenks arrivaient. Les Ydes retournèrent dans les profondeurs, était-ce pour affronter les insectes ou fuir et se cacher ? Nul ne sût, mais, sans un mot, seuls trois Ydes restèrent devant les deux humains. L’étranger n’attendit pas une autre occasion, beuglant un cri de rage qui délivrait certainement toute la terreur qu’il avait pu emmagasiner lors de cette confrontation. L’Yde au centre fit un bond prodigieux et vint se placer devant Lioson. D’un revers de griffes, il arracha la chair du ventre du Protecteur. Celui-ci endura le coup et trancha d’un revers le bras de la bête. Celle-ci ne parut pas plus gênée de cette perte et continua l’assaut avec une agressivité que Lioson n’avait jamais vu. Il ne put que contrer ses coups tant bien que mal, et réussit à lui arracher deux doigts. Que pouvait-il faire face à cette chose ? Sa résistance diminua progressivement, la douleur reprit sur lui. Dans un dernier effort, il envoya sa lame sur le cou de la créature, trop lente pour parer le coup : sa tête fut proprement séparée de son corps. La créature fit deux pas en avant vers Lioson alors que celui-ci lutter pour ne pas tomber inconscient. Se fut l’Yde qui tomba le premier, très vite suivit par le Protecteur. Dans ses dernières visions, il vit l’étranger ensanglanté courir vers lui en criant des choses qu’il n’entendait pas… puis le vide.


Dernière édition par FanatikGoblin le 17/6/2009, 22:28, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 22:24

3ème chapitre : DenTul, L’Epée.

Le bruit était insupportable, une lumière rouge aveuglante illuminée tout le couloir. Partout, des cris résonnaient, des cadavres jonchaient le sol. L’odeur du sang frais prenait aux narines. Une nouvelle secousse l’obligea à se tenir au mur. Il ne connaissait pas la nature de son composant : une roche parfaitement lisse, peinte par endroit. Mais au fond, il savait que ce n’était pas important. Son compagnon lui cria des propos incompréhensible, l’entraînant vers l’une des nombreuses galeries dont était constitué ce bâtiment. Une nouvelle secousse, plus violente que la précédente, puis …

L’air était doux et chaud, remplit de cette humidité qu’apportaient les écumes de la mer. Lioson ouvrit les yeux. Il était sur un lit dans une petite cabane de paille. A ses chevets se tenait cet Etranger qui apparemment l’avait amené jusqu’ici. Il l’avait sauvé et il ne connaissait même pas son nom. Se relevant doucement, il s’aperçut que ses côtes étaient cassées, et retomba lourdement sur le matelas. L’étranger eu un mouvement vers lui. « Tranquilitas ». Lioson comprit cet ordre doux et l’exécuta. Il posa une seule question : « Qui êtes-vous ? ». L’homme à ses côtés sembla buter sur la question, mais répondit finalement : Marius.
C’est ainsi que Lioson et Marius se rencontrèrent et arrivèrent à DenTul. Ils y restèrent durant trois mois, le temps que les côtes de Lioson se rétablissent et que Marius, profitant de cette situation, apprenne la langue locale. Celui-ci ne révéla cependant rien à propose de ses origines, du chemin qu’il avait parcouru et de son objectif. Mais il fit clairement comprendre qu’il désirait atteindre Den, le Rocher, ce que personne n’avait déjà essayé. Lioson, bien que s’étant lié d’amitié et voulant payer la dette qu’il avait envers lui, refusa également de l’accompagner.

La vie à DenTul était calme et paisible, la pêche en haute mer rythmait les journées sur ces côtes. Marius semblait riche et aucun n’avait ainsi besoin de travailler. Occupant leur journée au village, ils devinrent très vite connu et participait à la vie de ce village, l’histoire de leur rencontre avec les Ydes et les barbares étant racontée encore et encore. Cette douce vie fut bouleversée le second mois lorsqu’une petite flotte de trois galions entra dans la baie de DenTul. Les arrivants venaient d’un village nommé « DenFyz », de l’autre côté de Den –notion qui semblait impossible aux autochtones- et avaient tenté d’accoster l’île du Rocher. Malheureusement, alors qu’ils s’approchaient de leur objectif, une violente tempête s’abattit sur le convoi et seuls ces trois vaisseaux avaient réussi à atteindre le continent. Marius vit là la chance de retenté une expédition. Tout s’accéléra le deuxième jour du troisième mois.

Cet air toujours doux et chaud était présent, mais quelque chose n’allait pas, Lioson le savait. Les bruits de la ville se faisaient plus distants, plus étouffés. Un son vint arracher ce silence : le tocsin. Alors que celui-ci sonnait, la foule se pressa dans les rues, tentant vainement de comprendre la situation, jusqu’un homme crie :

« Un meurtre ! Un homme s’est fait tuer ! »

Ce cri vint cesser la discussion entre Marius et les trois capitaines étrangers. Ces derniers refusaient catégoriquement de retourner sur Den, malgré les sommes colossales que proposaient Marius. Les trois capitaines étaient tous différents : le premier était le véritable stéréotype de ces comtes de pirates des mers des tropiques : une barbe grise sale, des cheveux gras noirs, des traits fatigués et marqués par trois cicatrices composaient son visage. Il était borgne, et son orbite vide était comblée par un caillou, comme il était coutume dans ce monde. Ses vêtements étaient d’un pourpre rayonnant, et de petites reliures d’or agrémentées son manteau. Le Second était un homme banal, au chapeau miteux et habillé de bleu sombre. Il avait quant à lui perdu un bras durant la traversée. Le dernier enfin était une femme. Celle-ci semblait être aux ordres directs des deux premiers, et la proposition de Marius avait illuminé son regard. Sa tenue était plus destinée à une aventurière qu’un capitaine : de soies verte et légère, elle portait également des bottes de cuirs et une sacoche. Marius avait remarqué cette passion qu’une « revanche » sur le Rocher avait suscitée en elle. Il pensait tenir encore une chance… mais ce cri avait coupé court à la discussion.

La scène s’était véritablement déroulée devant les portes de la ville, où une foule s’était rassemblée. Sur le sol gisait le cadavre de ce qui avait était un homme, son dos ayant été lacéré à coups de tranchants. Marius se mit à genoux et examina le cadavre. « Lenk » conclu-t-il. Un certain Drannoc s’avança et prit la parole :

_ Impossible. Il n’y a pas de Lenks avant les montagnes noires.

_ Il semblerait que si, répondit Marius en se tournant vers l’homme qui avait osé contester son observation. Celui-ci se plaça face à l’étranger, et n’étant visiblement pas impressionné par le ton de ce dernier, reprit :

_ Il n’y a pas de Lenks ici, ces traces sont celles d’un sabre ! Vous savez tous qui a fait ça ! Drannoc pointa du doigt tel un avocat les trois capitaines, un peu en retrait de la foule. Celle-ci retint sa respiration et parue choquée. La colère se faisait sentir sur le visage de chacun. Mairus tenta de calmer la situation :

_ Nous avons entendu des Lenks lors de notre rencontre avec les Ydes, ce sont eux les vrais coupables ! Ils s’approchent et vous devriez vous préparer au lieu d’accuser de simples humains sous le seul prétexte qu’ils sont étrangers !

_ Toi aussi tu es étranger ! Et vous tous savez ce sont eux les vrais coupables ! Ils…

_ Quel intérêt auraient-ils à tuer un homme ? Coupa Lioson

_ Et si tout ce qu’ils prétendent serait faux ? S’il ne s’agissait que d’arnaqueurs venant…

« Silence ». Le Chaman Teltik du village s’avança. Marius semblait l’aimer particulièrement pour sa sagesse. Vieux de neuf décennies, son esprit n’avait pas enduré le même handicap que son corps, et sa raison était reconnue de tous. Tous s’étaient tu, et il put prendre la parole :

« Les Lenks sont là, nous le savons désormais. Nous vivons ici les heures les plus sombres de notre vie et de celle de nos aïeux. Les humains doivent s’unir pour faire face à notre ennemi, et nous perdrons certainement. Sauf si l’arme est en notre possession…
L’Epée Den. Celle que la légende pense enfuit sous le Rocher. Elle seule pourra stopper les Lenks.

_ Alors vous saviez déjà la raison de ma venue… répondit Marius. Au nom du peuple des Hasgards, je dois récupérer la lame pour vaincre les Lenks. Voici pourquoi je désire m’aventurer dans le Rocher. »

Il eut un grand moment de silence, puis le chaman invita Marius autour d’un thé dans sa demeure. L’Hasgard souffla discrètement à l’oreille de Lioson ces mots « Trouve moi un équipage », avant de partir, laissant le village occupé à célébrer les obsèques du défunt.

La réunion durait déjà depuis quelques heures, et Drannoc suffoquait à grosses gouttes sous la chaleur des lanternes. Teltik était vieux et aveugle, et son opinion était partagée par la majorité des villageois. Il les avait ainsi réuni afin que justice soit accomplie et que les capitaines périssent. Prenant les armes, des cordes et des flambeaux, la communauté s’engouffra dans le village de nuit afin de pendre les coupables. La procession possédant désormais les trois étrangers se dirigea vers l’extérieure de la ville. Un échafaud se mit en place, et les coupables eurent le droit d’entendre leurs accusations. Marius observait tout cela avec Lioson, derrière les baies. Le Chaman allait bientôt intervenir. Nul ne sure ce que Marius et Teltik s’étaient échangés durant leur entretien de l’après-midi, mais Lioson vit son ami revenir avec de tristes nouvelles : ce Drannoc tenterait vraisemblablement de faire justice lui-même. Et dans la rage, tous le suivirent sans la moindre hésitation, sans même penser à quel moment de la journée devait se dérouler la pendaison. La mission de Lioson était simple : récupérer les capitaines et partir aux galions, ces derniers ayant été préparés par la seconde partie du village qui comptait récupérer cette Epée pour défendre leur foyer. Afin de servir de diversion, Teltik devait commencer un petit discours pour capter l’attention de tous. Le Chaman entra enfin en jeux : devant le seuil de la Porte sud, il s’éclaircit la gorge afin de capter l’attention. Les opposants se retournèrent vers lui et purent assister dans la plus grande panique à sa mort. Sa tête tomba lentement vers le sol, et avant qu’elle atteigne la terre humide, le quart des habitants étaient morts sous les griffes des Ydes. Ce fut une boucherie, les deux capitaines se défendirent vaillamment, leurs liens ayant été coupés par Lioson, mais succombèrent comme tous. Seul Marius, Lioson et la femme arrivèrent à échapper à l’embuscade et à rentrer dans le village. Courant vers les docks, ils atteignirent finalement les galions, et optèrent rapidement pour ne partirent qu’avec un seul vaisseau.

Quittant le village, ils purent assister à une nouvelle confrontation entre Lenks et Ydes dans le brasier qu’était devenu DenTul.


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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 22:24

4ème chapitre : La traversée, Den.

Le voyage durait déjà depuis deux jours, et Lioson profita de ce temps pour mieux connaitre la capitaine. Elle s’appelait Syna et n’avait en réalité était devenue capitaine que durant la fuite après la tempête. Elle voulait à tout pris rejoindre Den, ce rocher qui lui avait pris ses amis, et tenait ce voyage comme une revanche. Pour Marius, il semblait s’agir d’autre chose… Il était évident qu’il mentait : les Hasgards peuplaient les lointaines collines des plaines noires. Or, ces plaines avaient été ravagées par les Lenks, et aucun homme de son peuple ne pouvait encore être vivant. Mais Lioson croyait en l’Epée et désirait avant tout protéger sa famille restée à DenRoy. Les événements s’étaient si vite enchainés…

La cinquantaine d’hommes et de femmes que leur expédition avait réunies semblait encaisser courageusement le choc de la perte de leur foyer. La soudaine apparition des Lenks entrant dans DenTul leur avaient montré qu’il s’agissait bien là d’une menace réelle. Ils se soumettaient docilement aux ordres de Marius, Syna et, plus étrangement, Lioson. Beaucoup avait des connaissances en navigation, du fait de la pêche, et le galion était ainsi facilement guidé sur les flots. Den était invisible, la brume recouvrait toute la surface de l’eau et ce brouillard empêchait de voir à une cinquantaine de mètres. Lioson rejoignit Syna sur le pont. Celle-ci avait recouvert ses épaules d’une pèlerine, verte également. Sa chevelure châtain et longue retombait sur ses épaules. Le protecteur apprécié la compagnie de la capitaine. Elle était douce mais savait être ferme lors de décision, notamment sur la navigation. Dire qu’il se passer quelque chose entre eux aurait été déplacé, mais ils s’appréciaient ce qui était une bonne chose en soi pour l’expédition. Syna se méfiait de Marius cependant. Comme Lioson, elle n’avait pas cru un seul moment de sa déclaration à DenTul. Le protecteur allait tenter d’engager une nouvelle discussion sur ce sujet, lorsqu’un cri les alerta tous deux :

« Lenks ! »

Des formes volantes apparaissaient dans les brumes, et l’équipage s’armait comme il le pouvait. Ces insectes étaient composés d’ailes de chauves-souris, et d’un corps de lézard couvert d’une carapace. Leur tête était une parodie de celle d’un humain, avec un crâne plus long et abhorrant une crête. En fait, leur corps était celui des créatures qui formaient le gros des troupes Lenks, mais ces ailes leur permettaient d’attaquer le galion. Les premiers insectes purent attaquer en toute impunité, emportant cinq membres dans les airs, mais la riposte se mit en place et les Lenks subissaient des pertes. Syna avait sorti une arbalète et réduisait au silence une dizaine de ces choses. Lioson avait choisit de prendre son épée et de repousser les tentatives d’abordage. L’assaut dura un temps infiniment long, et se solda par une victoire couteuse pour les membres d’équipage. Une dizaine d’hommes étaient morts ou perdus dans le vaste océan, réduisant l’équipage à quarante. Marius avait rejoint le pont tardivement, et semblait en proie à des troubles. Il tenait sa tête et sa teinte avait atteint une pâleur que Lioson n’avait encore jamais vu. Pointant du doigt l’avant du galion, Lioson et Syna se retournèrent en même temps…de gigantesque nuages d’orages se formaient un nuage noir s’approchait d’eux. Un nuage de ces choses. Une poignée avait emporté une dizaine d’hommes, et là se tenait une nuée…

Marius fit signe à tous de reculer, alors qu’il s’avançait sur la proue du navire. Tous s’exécutèrent, ne sachant que faire. Des éclairs bleutés apparurent dans les yeux de l’étranger, puis dans ses mains. La nuée s’approchait à très grande vitesse du galion, et, au moment de l’inévitable rencontre, un déchainement de foudres frappa de plein fouet les Lenks, séparant également les nuages noirs qui se rassemblaient autour du navire. Toute cette puissance provenait de Marius. Syna et Lioson eurent alors la véritable identité de Marius : un mage des Origines. Il était venu pour combattre les Lenks pensaient-ils. Mais il se passa quelque chose d’inattendue. Alors que la brume se séparait peu à peu, que la menace de la tempête imminente s’effondrait et que les Lenks survivants battaient en retraite, Marius s’effondra sur le sol, inconscient.

Syna et Lioson se précipitèrent à sa rencontre, et c’est alors que Den apparue. Plus majestueux que jamais, le Rocher était immense. Et il devenait évident qu’il ne s’agissait pas d’un rocher. C’était une construction, humaine ou non, les quatre tours étant en réalité quatre immenses cheminées, d’un kilomètre de hauteur. L’île était composée de roche plate en fer, et une jungle de palmier dissimulait l’entrée de la caverne où se trouvait, selon la légende, L’Epée. Marius reprenait peu à peu ses esprits, et un sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu’il aperçut Den.

Le galion jeta l’encre et la totalité des hommes de l’expédition s’aventura sur les côtes de l’île du Rocher. Ainsi, ils s’enfoncèrent dans la jungle, le soleil atteignant midi. Au plus grand effroi de Marius, un bourdonnement sinistre se faisait entendre : les moustiques étaient également présents sur l’île. Mais il n’avait que le mage pour prêter attention à la faune locale, toutes les attentions étaient rivées sur les pierres de cette île : couvertes de divers inscriptions inconnues. Inconnues ? Non en réalité elles étaient particulièrement familières : ces inscriptions étaient également présentes dans les Rêves. Ils rêvaient donc de Den, ce rocher que tous voyaient depuis enfant, mais ils rêvaient de ce lieu comme un lieu d’horreur et de cauchemar, pourquoi ?
Sur ces mystères, l’équipage continua de progressait dans ce lieu irréel. Enfin, ils atteignirent l’entrée de la caverne : une immense porte, droite, de ce même métal qui constituait l’île. Tous se turent. Des oiseaux inconnus chantaient de tristes lamentations. Ce lieu devint soudain terrifiant. Le noir de la porte engloutissait toute visibilité et tout espoir. Brisant la paralysie du groupe, Marius s’avança dans la grotte.

***********************************************************************

Suivit enfin par le groupe, la roche bleue de Marius éclairaient la salle où il se trouvait : d’une immensité lugubre, elle était remplie de cadavres. Ces derniers étaient horriblement mutilés, et semblaient avoir été momifiés pour une raison inconnue. C’est à ce moment qu’ils arrivèrent. Les Ydes.

Une vingtaine de ces hommes-bêtes environ déferlèrent sur les membres de l’expédition. Chaque Yde valait au moins deux soldats au combat, et ainsi l’affrontement était largement en faveur des Ydes qui n’affrontaient que de simple pêcheur pour la grande majorité. Syna envoya un carreau dans la tête de l’Yde chargeant Lioson qui ne s’arrêta pas pour autant. Lioson le coupa proprement en deux parties, avant de devoir parer l’attaque d’un autre. Celui-ci n’avait tout simplement plus de tête, si ce n’est la mâchoire inférieure qui tenait miraculeusement au reste du corps. Enfonçant son épe jusqu’à la garde de bas vers le haut, Lioson, ne put contrer le coup de griffe que lui asséna la monstruosité. Son épaule fut profondément touchée, mais avant qu’une autre attaque ne vienne, Marius avait carbonisé l’Yde embroché sur l’épée du Protecteur. Syna avait lâché son arbalète et avait sorti un poignard, mais à esquiver les coups face à deux Ydes. Lioson vint en renforts tandis que Marius se chargeait d’un groupe de cinq Ydes arrivés en renfort. A deux, les Ydes ne résistèrent pas plus longtemps. Un cri que trop connue s’éleva au-dessus du champ de bataille : les Lenks.

« Encore ! » cria Syna

_ Venez avec moi, vite ! Je dois détruire cet endroit ! dit Marius après s’être débarrassé du dernier Yde arrivé en renfort.

_ Comment ? Et on abandonne les autres ?!

_ Je sais comment m’y prendre et les autres sont fichus.

Il avait malheureusement raison : prient entre les Lenks et les Ydes, les humains n’offraient que peu de résistance. Les trois compagnons s’enfoncèrent donc plus profondément dans Den, abandonnant la bataille.

« Vous comptez récupérer l’Epée ? demanda Lioson

_ L’Epée n’a jamais existé, c’est un mythe comme l’humanité a toujours su en inventer…

_ Mais comment battre les Lenks alors ?

_ Nous ne pouvons les battre. »

Marius continuait de courir le long des parois de roches plates, suivi de près par Lioson et Syna. Tout cela ressemblait que trop aux Rêves. Ils débarquèrent enfin dans une salle que connaissait Lioson. La salle des Sarcophages. Ceci étaient tous ouverts, et de nombreux squelettes occupés les lieux, tout comme dans les couloirs qu’ils avaient emprunté. Marius se dirigea vers une roche d’un noir de jade et, prononçant des paroles étranges, la pierre s’illumina de vert. Ils restèrent ainsi une dizaine de minutes, alors que le mage surveillait toujours cette pierre. Lioson reconnut quelques signes : il s’agissait donc d’un texte. Mais celui-ci changeait. Reportant son attention vers Syna, il lui passa son manteau alors qu’elle tremblait du fait de la froidure de Den et certainement des derniers événements. Enfin, Marius se releva et regarda droit dans les yeux Lioson. En posant une main sur son épaule il fit :

« Nous devons nous séparer ici Protecteur.

_ Quoi ? Impossible, pourqu... »

Marius fit signe de se taire et lui remit sa roche bleue, ainsi qu’un tube où baignait un liquide de couleur gris :

« Grâce à cela, tu pourra rejoindre la navette la plus proche. Mais une fois dedans, tu feras exactement les consignes écrites ici pour décoller. Une fois là-haut, tu injecteras ce condensé, Syna également, c’est un prototype mais il devrait marcher. Vous rejoindrez mon vaisseau et vous serez quoi faire. Surtout, ne revenez pas dans ce monde. Vous ne comprenez rien, c’est normal, mais n’injectez la solution qu’une fois en sécurité, elle peut vous faire tomber inconscient mais vous saurez toute la vérité. »
Sur ces paroles, Marius s’en alla. Tout fut très rapide : Lioson et Syna suivirent le plan de la roche de Marius qui expliquait tout dans leur langage. Ils n’eurent aucunes nouvelles de Marius et ne rencontrèrent ni Lenks ni Ydes. Arrivés au « hangar B-1 », la « navette » les attendait et ils s’y engouffrèrent. Les instructions furent précises et Liosn et Syna arrivèrent à faire décoller la navette. Enfin dans l’espace, après de longs moments de frayeur, Lioson porta son attention sur le fameux fichier. Mais le « monitor » grésilla et une « entrée » s’afficha sur l’ « interface». Son nom était « Journal de Bord du Technicien J. K. Yzolm ». Remplit de curiosité, Lioson activa l’affichage des données.

++++++++++++++++++++++++++Journal de Bord du Technicien J.K. Yzolm+++++++++++++++++++++++++++++++

+Code Entré : 1916721-46233_

+N°Aut. : 54574_BYZZ454_

+Prop : J.K. Yzolm_

+Données :_

Jour 1455

Plus de nouvelles du secteur du bouclier anti-grav. L’Amiral est certain que nous allons nous écraser sur la planète que nous avons nommé Crépuscule-48. Tous pensent que c’est également le meilleur moyen d’éviter la catastrophe. Le Culte a prit possession de toute la zone babord du vaisseau et aucuns de nos appels à l’aide n’a été reçue. Ce qui peut paraître logique : nous nous situons dans la bordure est de la galaxie. Le Crépuscule ne résistera pas à la descente dans l’atmosphère, et nous perdrons certainement un demi-kilomètre du vaisseau, soit la moitié. Le choc devrait suffire à tuer toutes les expériences et les membres du Culte, mais nos hommes ont encore une chance de survie. Il leur faut atteindre les cellules de cryog. On ne sait même pas leur effets secondaires, et l’amnésie fait partie des effets à plus fortes probabilités. C’est vraiment une solution de dernier espoir. Alors que j’entre ces données, un message est arrivé comme quoi nous avons été détectés par des humains. Il y a de forte chance qu’ils n’arrivent que trop tard pour le Crépuscule, mais nous avons donc un très mince espoir de revenir vivant de cette expédition scientifique. Nous espérons que les créatures qui ont été conçue à bord seront éliminées lors du crash, et c’est pourquoi nous allons désactiver les boucliers de leur secteur lors de la rentrée dans l’atmosphère, et que les traîtres paillent également. Ils pratiquent d’hors et déjà des cultes qui le feront quitter leur humanité. Ceci peut jouer en notre avantage, et les hommes en cryog n’auront donc rien à craindre tant qu’ils seront dans les cellules de refroidissements.
Que L’Empereur nous protège si ce n’est lui qui nous condamne pour ce que nous avons fait.

Fin des données_

++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

Lioson et Syna s’injectèrent alors la solution, afin donc de retrouver cette précieuse mémoire. La navette avança longtemps dans le vide, puis fit demi-tour vers le vaisseau en orbite autour de Crépuscule-48.


Dernière édition par FanatikGoblin le 17/6/2009, 22:33, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 22:25

Epilogue :
Marius progressait à vive allure le long des secteurs techniques qui amenés au réacteur. Il avait eu beaucoup de chance tout le long de sa mission, et le moteur de gravité interne fonctionnait toujours. Ainsi, il pouvait monter jusqu’au sommet de l’épave du Crépuscule sans faire d’escalade. En surchauffant les moteurs, l’ensemble devrait s’effondrait, détruisant de ce fait les navettes et interdisant ainsi l’accès à l’espace aux dénommés « Tyrannides ». Cette expérience visant à créer une race de xeno pouvant éliminer la vie sur une planète entière, reproduisant les effets d’une des bombes virales disparues, avait échoué lorsqu’un culte du Chaos vénérant Nurgle avait éclos à l’intérieur même du vaisseau laboratoire le Crépuscule et ainsi avait libéré les xenos. Ce culte avait sans aucun doute dérivé sous la forme de ces « Ydes », craignant le soleil de par leur trop longue vie dans les ruines du vaisseau. Comment avaient-ils réussi, eux et les hommes sauvés par cryogénisation, à prendre pied sur le continent ? Cela resterait un mystère. En tant qu’Inquisiteur, Marius avait enquêté longtemps sur ce projet hérétique. C’est en poursuivant le Crépuscule qu’il avait reçu l’appel à l’aide. Ce ne fut pas par magnanisme qu’il offrit la possibilité de survivre aux deux membres de l’expédition, mais ce geste pouvait priver une des quatre navettes encore opérationnelles aux Tyrannides. Mais ce geste ne servait qu’à retarder une invasion xeno sur la bordure Est de la galaxie, dans L’Ultimatum Segmentum. Il lui fallait à tout prix, pour l’Imperium, détruire le vaisseau.
Enfin il arriva aux réacteurs. S’approchant du moniteur il entra les données de surchauffe. L’ordinateur grésilla, puis demanda enfin le mot de passe. Il entra méthodiquement son numéro d’insigne inquisitoriale. Plus qu’un chiffre… des gouttes perlaient le long de son front… et il fut catapulté de l’autre côté de la paroi. En face de lui se dessinait la silhouette de ce que plus tard on nommera Prince Tyrannide. L’inquisiteur para le nouvel assaut de la créature, il lui arracha une griffe de sa lame devenue énergétique, la pile ayant été enfin rechargée. Le Xeno beugla et se jeta sur Marius qui enfonça profondément son épée dans son abdomen. Une griffe vint se planter dans le cœur de l’inquisiteur qui s’effondra. Juste un bouton à pousser…
Marius se traina jusqu’à la console, mais un bruit sourd lui fit jeter un coup d’œil entre deux plaques qui laissaient apparaître le ciel. Dans ce ciel bleuté s’envolait une étrange créature à la carapace dorée. C’était trop tard, la capacité d’adaptation des Tyrannides avait été très mal étudiée, et ces xenos disposés déjà de moyen de navigation astrale. Derrière l’inquisiteur, le Prince se leva de toute sa hauteur et enfonça ses griffes dans Marius. Poussant son dernier souffle, il tomba sur le dernier chiffre du mot de passe.
L’explosion qui en résulta pouvait être observée depuis l’orbite. Lioson et Syna crurent que les Tyrannides furent enfin endigués et ne remarquèrent pas l’objet qui s’éloigné de Crépuscule-48 alors que le vaisseau inquisitoriale partait vers le système de Maccrage.
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 22:26

ça fait mal aux yeux nan ?
Moi fou ? oui Là où qu'c'est la classe. 694324 Je ne serais pas gobelin sinon...
Bon je m'en vais vous réparer vos petits yeux Là où qu'c'est la classe. 839628
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 22:29

Tu ne préfères pas que je balance ça dans la section fic ?

Tiens, à ce propos, c'est bien du 40k, non ? Ou de l'Autre ?
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 22:31

Attends que certains l'aient lu, et mets là dans "Autre". Là où qu'c'est la classe. 42255
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 22:33

Parce que dans "Autre" on lit pas ? Là où qu'c'est la classe. 694324
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MessageSujet: Re: Là où qu'c'est la classe.   Là où qu'c'est la classe. Icon_minitime17/6/2009, 23:00

Pour répondre à ta question Backe, je dirais que moi, personnellement, j'écrase les perdants comme des punaise... les gagnants aussi d'ailleurs.
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