Les Flammes de la Guerre
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Les Flammes de la Guerre

C'est une époque sombre et sanglante, une époque de démons et de sorcellerie, une époque de batailles et de mort. C'est la Fin des Temps.
 
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 FIC : La Croisade Cabulis

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Lupercal_06
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MessageSujet: FIC : La Croisade Cabulis   FIC : La Croisade Cabulis Icon_minitime29/6/2009, 17:42

Bonjours à tous !
Je post ici ma fic dont voici le premier chapitre^^

Chapitre I : L'arrivée

La planète Temperis dans le Segmentum Pacificus. Le système binaire Cabulis a été plongé dans une guerre d’usure désespérée contre la Waaagh ! Gragnatz. Telle une marée verte, la horde ork a déferlé sur le monde-ruche, semant la destruction la plus totale sur son passage. L’Imperium de l’Humanité a envoyé les inépuisables régiments de la Garde Impériale afin de purger le système de la présence des xenos, pour la gloire de l’Empereur-Dieu. Mais au bout de trois longs mois de guerre urbaine intense, les orks avaient écrasé toute la résistance humaine et étaient aux portes de la ruche Superior. Malgré l’acharnement des pelotons du Death Korp de Krieg, le Commandeur Suprême Heinrich Von Der Strauss fut contraint de se retirer aux limites du système, en attente de renforts. Des centaines de gardes étaient encore à la surface sous le commandement avisé du colonel Franz Amsel et défendaient le peuple de Temperis qui priait, dans les nombreuses cathédrales de la ruche, l’Empereur de leur venir en aide. Le Gouverneur Planétaire avait lancé un appel à l’aide désespéré mais à part les renforts envoyés par la Garde et les quelques maigres troupes dépêchées par les autres planètes du système, personne ne venait. Une terreur sans nom se répandit dans les rues de la ruche ; des citoyens commencèrent même à se détourner de la lumière de l’Empereur. Ces hommes faibles furent rapidement exécutés par les commissaires impériaux pour hérésie. Mais l’Empereur veille sur tous Ses sujets.
Les Space Marines du chapitre des Black Templars, les meilleurs et les plus inflexibles soldats de l’Imperium, répondirent à l’appel. Découvrant une planète assaillie par les aliens et sur le point de céder à l’hérésie, ils entreprirent une vaste purge. La croisade Cabulis avait débuté ; elle ne s’achèverait que par la victoire totale de l’un des camps, et la défaite totale de l’autre. Deux croiseurs d’attaque, le Vae Victis et le Humanus Gladius surgirent du Warp en formation d’attaque aux abords de la planète et se joignirent aux bâtiments de la Flotte Impériale pour ajouter leur puissance de feu et de détruire la flotte des orks. Le Gladius se jeta dans la mêlée pour aborder les Space Hulks extra-terrestres tandis que le Vae Victis pénétrait dans les premières couches de l’atmosphère de Temperis pour y larguer ses modules d’atterrissage et lancer ses cuirassés Thunderhawks.
Le décor est planté.

-Une minute avant atterrissage !
Marius Caro avait à peine reconnu la voix de son second, Titus Pullo. Dans l’habitacle sombre du module, le seul bruit parfaitement audible pour lui, c’était les battements de ses propres cœurs. Malgré le hurlement des turbines, il ne parvenait pas à ignorer ces bruits sourds provenant de sa poitrine. Ce n’était pas la bataille en elle-même qui l’inquiétait ; cela faisait des décennies – en fait plus de deux siècles – que Marius avait appris à tuer les ennemis de l’Empereur. Il avait occis des milliers d’ennemis : des Tau prétentieux aux immortels nécrons en passant par les esclaves du Chaos – pour n’en citer que quelques uns. Non. Ce n’était pas la guerre qui lui faisait peur. Il ne connaissait pas la peur, il était un Space Marine des Black Templars et il vivait pour tuer. C’était seulement sa première bataille à la tête de l’escouade Bellus. Suite à la mort du bien-aimé sergent Koreus, c’était lui qui avait repris le flambeau. Le vieux sergent avait été le mentor de Marius et il lui avait légué, comme héritage, rien de moins que le commandement de l’escouade ainsi que son épée tronçonneuse personnelle. Cette arme lui avait servit, entre autre, à tuer un Seigneur Fantôme eldar en combat singulier.
Cette épée était à ses côtés désormais. Il revérifia son équipement une énième fois et entendit la voix de Titus crier :
-Vingt secondes ! Préparez vous mes frères !
-Quelle est ta vie ? demanda Marius en pensant aux sermons que faisait Koreus avant chaque bataille.
-Ma vie est mon honneur, répondirent les Space Marines d’une même voix.
-Quel est ton destin ? continua Marius.
-Mon destin est mon devoir.
-Quelle est ta peur ?
-Ma peur est l’échec.
-Quelle est ta récompense ?
-Ma récompense est mon salut.
-Quel est ton art ?
-Mon art est la mort
-Quel est ton souhait ?
-Mon souhait est l’éternel service ! crièrent les Marines au moment où le module d’atterrissage touchait le sol.
La violence de l’impact aurait brisé les os de n’importe quel homme ordinaire mais les soldats furent juste un peu sonnés. Les rivets qui maintenaient les flancs de l’appareil fermés explosèrent et les parois s’affalèrent bruyamment sur le sol de la planète. Marius ouvrit son harnais du plat de la main et se précipita sur le champ de bataille le bolter en mains, vite suivit par le reste de l’escouade.
Le sergent nouvellement promu transmit au commandement que l’escouade Bellus allait engager les hostilités. Il fut fier d’entendre qu’ils étaient les premiers à le faire. Les modules Deathwind arrivés avant eux tiraient leurs derniers bolts ou missiles sur les quelques orks assez stupides pour s’être trouvés sur la zone d’atterrissage. Une fois que les modules furent à court de munition, ce fut aux Space Marines de finir le travail. Les frères de l’escouade Bellus se déployèrent parfaitement pour couvrir la zone où leur module avait atterrit, en l’occurrence les restes d’un manufactorum détruit et pillé par les orks. La plupart des xenos était restés hébétés et hagards devant l’arrivée impromptue des Black Templars et ils furent rapidement éliminés par des rafales précises de bolter ou à coups d’épée tronçonneuse. Certains furent assez intelligents – ou assez bêtes – pour tenter de prendre les Space Marines à défaut parmi les débris, mais ils ne purent que reculer ou mourir face à la juste fureur de l’élite de l’Humanité. Les guerriers sortirent des ruines du bâtiment et se retrouvèrent dans les rues délabrées des faubourgs de la ruche Superior. Les orks avaient rapidement pris possession des lieux ; en effet, les remparts de la ruche en elle-même ne commençaient que quelques kilomètres plus loin. La ville s’était étendue au fil des siècles et le gouvernement local n’avait apparemment pas jugé utile de bâtir de nouveaux murs de défense. La population locale en avait payé le prix, semblait-il. Ça et là, parmi les quelques cadavres de FDP et de Gardes Impériaux, Marius aperçut les cadavres d’habitants des environs ; des pères de famille ayant vainement tenté de protéger leur famille, des mères serrant encore leurs enfants dans leurs bras, des commerçants désireux de repousser les envahisseurs et de sauver leur petit magasin. Tous étaient morts. C’était pour empêcher ce genre de drame que des hommes comme Marius étaient là. Il se promit de venger la mort de tous ces loyaux sujets de l’Empereur. Il fut interrompu dans ses réflexions par Titus Pullo.
-Les ordres mon sergent ?
Marius se tourna vers lui. Il n’était pas encore habitué à ce qu’on l’appelle ainsi. Il se remémora les paroles du Sénéchal Maximilien lors du briefing. Il regarda autours de lui et repéra les flèches majestueuses de la Cathédrale de l’Empereur Déifié.
-Plein ouest, mon ami, répondit Marius alors qu’il recevait les différents rapports des autres escouades. Félicitez les hommes pour leur rapidité de ma part.
-Ce sera fait sergent, répondit jovialement Titus.
Les soldats se mirent en route au pas de course. Ils ne croisèrent que quelques orks avant d’arriver à un carrefour où les xenos avaient installé une sorte d’avant-poste constitué de sacs de sables d’une barricade et d’une tour de guet faite de divers matériaux récupérés puis assemblés ensembles. L’ork dans la tour, armé d’une mitrailleuse de la Garde, les repéra le premier et se mit à tirer tout en braillant à l’adresse de ses trente congénères rassemblés aux pieds de la tour. Ces derniers crièrent des injures qu’eux seuls – et encore – comprenaient destinées aux Black Templars. Ces insultes rebondirent sur eux, à l’instar des balles maladroitement tirées depuis la tour de guet. Frère Tiberian, le porteur du lance-plasma lourd de l’escouade, se mit en devoir de la démolir. Il se campa sur ses appuis et pressa la détente ; le fût de son arme s’illumina d’une lueur bleutée. Durant un bref instant, la tour et le lance-plasma lourd furent reliés par un mince filet d’énergie cinétique, puis l’arme cracha une boule de plasma incandescent. La charge entra en contact avec la tour, provoquant une explosion de plasma liquide et libérant une chaleur équivalente à celle d'une étoile. La chaleur intense fit sauter les munitions de la mitrailleuse et une nouvelle manifestation pyrotechnique apparut. L’explosion des munitions envoya des morceaux de tôle se ficher dans les façades des bâtiments alentours tandis que tout fut calciné par le plasma dans un rayon de cinq mètres. Quelques orks qui étaient encore devant la tour furent proprement liquéfiés. Les autres étaient déjà en train d’enjamber les défenses pour se jeter sur les Space Marines. Ces derniers firent feu de leurs bolters, fauchant les xenos en pleine course. Des membres volaient, des têtes éclataient comme des fruits trop mûrs, mais les orks continuaient d’avancer en beuglant. Marius lâcha son bolter et prit son arme de poing et son épée tronçonneuse. Il pressa la rune d’activation de l’arme et les dents d’adamantium se mirent à tourner à près de deux cents kilomètres/heure en vrombissant. Il tira dans la masse grouillante avec son pistolet bolter, fauchant quelques orks, et reçut la charge à bras ouvert, tranchant un ennemi en deux avant d’en décapiter un second. Il para un coup de hache et logea deux bolts dans la tête de l’auteur du coup, pour ensuite plonger sa lame dans le ventre d’un ork armé d’une matraque énergétique de juge de l’Arbites. Son arme resta fichée dans le corps du xeno, bloquée par les morceaux d’armure, de cuir et d’os. De dépit, Marius la lâcha juste à temps pour esquiver un coup de taille qui lui était destiné. Il fit une roulade et saisit un gros couteau tombé à terre. Au moment où il le levait, un gros pied ferré s’abattit dessus et brisa la lame. Marius se releva, son moignon d’arme à la main et attrapa l’avant-bras de l’ork qui le menaçait en plein élan. Stoppé dans sa lancée, ce dernier cria son mécontentement et tenta de frapper Marius de son autre poing mais celui-ci lui trancha la main dans une gerbe de sang noir. Pendant quelques secondes, l’homme et le monstre restèrent ainsi, face à face. Puis Marius mit fin à ce moment en lui enfonçant son couteau dans le dessous de la mâchoire ; la lame brisée traversa le voile du palais et se ficha dans la cervelle de l’ork. Celui-ci glapit et se mit à convulser en gargouillant. Marius lâcha le corps qui s’effondra et ne bougea plus. La bataille semblait finie. Il ôta son casque et respira l’air frais mêlé à l’odeur du sang et de la fumée. Il récupéra son épée tronçonneuse et se dirigea vers son second.
-Alors ? demanda t-il. Score final ?
-Une trentaine de perte de leur côté, un blessé du notre, répondit Titus Pullo. Janus est déjà à ses côtés. Là bas.
-Merci Titus. Prépare les hommes au départ.
-Compris sergent. Au fait, ajouta Titus alors que Marius s’éloignait. Vous aurez besoins de ça, là où on va.
Marius remercia son second en prenant son bolter que lui tendait Titus. Il se dirigea ensuite vers l’apothicaire de l’escouade, Janus Tarhan, agenouillé devant le blessé, frère Vincant Curlus. Ce dernier avait le bras tranché juste au dessus du coude. L’apothicaire avait vaporisé une couche de peau artificielle sur le moignon, le flux sanguin stoppé par l’organisme génétiquement modifié du Space Marine. Les deux soldats avaient eux aussi enlevé leurs casques et Vincant semblait plus contrarié par la perte de son bras que crispé par la douleur. Janus replaça les pièces d’armure qu’il avait enlevée pour lui prodiguer les soins nécessaires et se tourna vers Marius. Son visage inspirait la confiance et la sérénité, ce qui ne l’empêchait pas d’être un guerrier féroce. Seules les taches de sang sur son armure immaculée montraient qu’il avait pris part au combat. Le sergent appréciait l’apothicaire et il se doutait que cela était réciproque. Janus avait tout de suite accepté Marius comme nouveau sergent. Non pas que les autres l’avaient renié, mais certains avaient été plus affectés par le trépas de Koreus que d’autres. Mais certains, comme Titus ou Janus, avaient accueillit Marius avec respect et Marius leur en serait à jamais redevable.
-Eh bien mon frère, dit Marius à Vincant. Tu auras bientôt une poigne d’acier. Cela fit rire le Space Marine. En attendant, tu devras te contenter de rester à l’arrière avec Tiberian.
-Oui sergent, dit Vincant en se relevant. Janus l’imita. Je ne vous décevrai pas. Je le jure sur mon honneur.
-Je te crois sans peine mon frère, dit Marius en souriant.
-Oui, c’est vrai que le frère Vincant n’est pas réputé pour ses désobéissances répétées des ordres émanant d’un officier supérieur, n’est-ce pas sergent ?
Janus n’avait pas pu se retenir et il avait une fois de plus laissé libre cour à son humour douteux. Par le passé, Marius avait désobéit aux ordres de Koreus à plusieurs reprises ; mais ses actions fougueuses ayant mené au pire à une débauche de talent de la part du jeune Marine, et au mieux à la victoire, le vieux sergent avait jugé bon de ne lui donner qu’une tape sur l’arrière du crâne à chaque fois que cela se produisait. Le sens de la phrase n’échappa pas à Marius, mais en voyant l’air rieur de Janus, il se laissa prendre au jeu.
-Sous-entendrais-tu que j’aurais désobéis à un quelconque ordre ?
-Non, répondit Janus. Mais le jour où cela arrivera, je serais là.
-Ha, s’exclama Marius, sûr de sa victoire, en se redressant de toute sa hauteur. Tu crois que tu pourras m’atteindre en combat singulier ?
-Je n’ai jamais pensé une telle chose sergent, dit Janus en courbant l’échine devant la supériorité musculaire de Marius.
-Bien. Préparez-vous à partir. Et Janus ? Vous serez en première ligne. Pour la peine, ajouta t-il tout bas en s’éloignant.
-Je demanderais à Titus de vous immobiliser dans ce cas ! lui cria Janus en s’esclaffant.
Marius partit dans un rire sonore et rejoignit son second qui le regardait avec une lueur maligne dans les yeux.
-N’y pensez même pas, lui dit Marius le plus sérieusement du monde.
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Lupercal_06
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MessageSujet: Re: FIC : La Croisade Cabulis   FIC : La Croisade Cabulis Icon_minitime29/6/2009, 17:43

Chapitre II : Des alliés inattendus

Toute la journée durant, l’escouade Bellus parcourut la périphérie de la ruche Superior. Ils tombèrent sur trois autres carrefours transformés en avant-postes et les détruisirent sans distinctions. Vers le milieu de l’après-midi, ils se retrouvèrent sur une des artères menant à la Cathédrale. Au milieu de cette avenue, le sergent Marius et ses hommes remarquèrent que les orks semblaient prendre une habitation d’assaut ; ils s’étaient retranchés derrière la rampe centrale. Des tirs lasers fusaient des deux étages et fauchaient les xenos qui tentaient de pénétrer dans le bâtiment. Des hommes étaient encore en vie là-bas, et, à en juger par la précision des tirs, c’était probablement des soldats du Death Korp de Krieg. D’un geste entendu de la main, Marius ordonna à ses hommes de se mettre à couvert derrière les embrasures des portes. Les orks étaient plus nombreux que précédemment ; ils semblaient venir d’une usine située à l’autre bout de l’avenue, quelques rues devant la Cathédrale. Les Space Marines se firent immédiatement repérés et des orks se dirigèrent belliqueusement vers eux. Ils furent promptement tenus en respect par des tirs précis de bolter. Certains arrivèrent au contact, bloquèrent les Marines, ce qui permit à d’autre de se rapprocher – malgré les rafales tirées par Vincant Curlus – et de submerger les soldats de l’Imperium. Le combat fut éprouvant, et le sergent et ses hommes durent tuer des dizaines d’orks avant que le flot xeno ne se tarisse enfin.
-Par l’Empereur, s’exclama Marius. Nous ne pouvons passer. Ils bloquent l’avenue. Il regarda autour de lui, à la recherche d’un quelconque moyen de passer. Son regard s’attarda sur la façade du bâtiment assiégé ; une partie avait été soufflée par une grenade, l’onde de choc avait détruit au passage un morceau de mur du bâtiment le jouxtant. Ce vide laissait voir un couloir reliant les deux constructions.
-Sergent, l’appela Titus. Vous devriez venir, il y a…
Il fut interrompu par le fracas d’un écroulement proche. Marius se tourna vers l’origine du bruit ; il vit une de ces machines fumantes et bruyantes utilisées par les orks. C’était une parodie vulgaire de Dreadnought, armée de scies circulaires et de lance-flammes au bout de ses bras métalliques, et de mitrailleuses de part et d’autre du sarcophage blindé. La machine était sortie « en trombe » d’une habitation. Les guerriers l’accueillirent immédiatement avec des tirs précis qui ne firent que rebondir sur la carapace du marcheur. Les mitrailleuses donnèrent de leur voix et ratissèrent les environs immédiats ; Marius vit un de ses homme tomber, mais il se releva et se traîna vers un abri plus solide. L’escouade se retrancha dans un petit magasin en attente d’ordres.
-Tiberian ! cria Marius. Abattez-moi cette saloperie !
-Désolé sergent, répondit l’intéressé. Mais l’esprit de l’arme n’est pas totalement apaisé.
-Nom de… jura Marius. Il se rappela du couloir du dernier étage. Titus !
-Sergent ? répondit celui-ci.
-Prenez Tarro avec vous et montez au deuxième. De là vous pourrez passer dans le bâtiment d’à côté. Aidez nos alliés et procédez à une prise de flanc !
-Compris sergent !
Titus se releva et, accompagné de Tarro, se dirigea vers l’arrière-boutique et Marius put entendre ses bottes blindées dans les escaliers. « Il faut tenir maintenant » pensa le sergent.

Titus Pullo et Tarro étaient arrivés en haut de l’habitation et empruntaient à présent le couloir décrit par Marius. Titus avaient une confiance presque aveugle en son sergent ; la cause en était que, plusieurs années auparavant, lors d’un conflit les opposant Tau, Titus et Marius avaient été séparés du reste de l’escouade durant plusieurs jours. Déclarés morts en action, les deux soldats avaient mené des actions de guérilla et de harcèlement dignes de la prestigieuse Raven Guard, durant lesquelles ils avaient appris à se connaître. Ils avaient finalement regagné la base et avaient été reçus en héros. Koreus avaient fait un clin d’œil aux deux guerriers et l’affaire était restée dans les annales de l’escouade. Titus jeta un regard circonspect vers Tarro. C’était un frère discret, efficace mais peu bavard. Il n’avait été promu au rang de frère que récemment et Titus était sûr qu’il souhaitait faire ses preuves. Le sergent Marius avait bien fait de le choisir pour l’accompagner.
Les deux frères guerriers traversèrent le couloir effondré ; Titus se pencha et regarda vers l’objectif principal, la Cathédrale de l’Empereur Déifié. Ses flèches gothiques défiaient les lois de la gravité et s’élevaient sur plus de cinq-cent-soixante-cinq mètres, et dominaient par conséquent la totalité des bâtiments du district, fussent-ils de l’Adeptus Administratum. Même à cette distance, Titus pouvait voir que la Cathédrale était aux mains des orks ; une fumée noire et poisseuse s’élevait lentement de plusieurs feux situés aux abords du bâtiment. Il n’y avait aucun signe de combats apparents mais le Space Marine discerna une horde importante de xenos se dirigeant vers leur position. Il savait que le sergent tiendrait. Il le fallait.
Les deux soldats se remirent en mouvement et arrivèrent à la porte située au bout du couloir. Tarro sortit son auspex et y lut les informations présentes. Après un moment, il murmura :
-Une cinquantaine d’hommes à l’intérieur. Répartis sur les deux étages de l’habitation. Deux derrière cette porte, ils semblent attendre quelqu’un.
Simple, rapide, efficace. Titus appréciait ce genre de personnalité et son estime pour Tarro augmenta.
-Essayons de ne pas les effrayer, dit-il. On prévient et on entre.
Tarro accusa bonne réception de l’ordre. Ils se positionnèrent de part et d’autre de la porte. Titus vérifia son bolter même si il doutait qu’il en aurait besoin.
-Au nom du bienveillant Empereur, cria Titus en direction de la porte. Respectés Gardes du Death Korp de Krieg, quoi que vous fassiez, si cela nous semble menaçant, nous n’hésiterons pas à ouvrir le feu ! Aller, on défonce, ajouta t-il à l’adresse de Tarro.
Celui-ci donna un coup de pied dans la porte qui céda avec fracas. Les Space Marines pénétrèrent dans la pièce.

En bas, les choses commençaient à se corser ; en effet, les orks, s’étant regroupé, s’étaient maintenant mis dans la tête de se jeter sur les Black Templars afin de les submerger. La machine s’était replié derrière un manufactorum, le lance-plasma lourd de Tiberian était donc utilisé contre l’infanterie. À chaque tir, le plasma liquéfiait les orks par poignées. Combinés aux rafales de bolter, tous ces tirs tinrent les orks en respect durant les premières phases de l’assaut. Mais au bout d’un moment, l’arme lourde surchauffa et Tiberian fut contraint de la lâcher. Il récolta néanmoins de vilaines brûlures à la main gauche. Janus se précipita sur lui et s’occupa de panser ses plaies ; elles étaient assez graves, le gantelet avait fusionné avec sa main. Pendant que l’apothicaire le soignait, Tiberian prit son pistolet bolter et continua à tirer pour le couvrir. Puis vinrent les xenos plus imposants, munis d’armures blindées. Et c’est là que les choses tournèrent en faveur des orks. Leurs armes étaient de plus en plus puissantes et la précision des gros orks était surprenante pour des créatures aussi gauches. Frère Gavin fut la cible de trois de ces monstres et il finit éparpillé sur le sol du magasin, ses restes désarticulés s’écroulant dans un bruit répugnant. Marius cria sa rage et sa douleur et vida un chargeur entier sur la masse grouillante des orks. Il en dispersa une dizaine et se remit à couvert. Il remit un chargeur plein dans son arme avec l’économie de mouvement propre aux Astartes. Il saisit une paire de grenades à sa ceinture, les dégoupilla et les lança au milieu des orks en armure blindée. Ils explosèrent dans une bruine rougeâtre. Marius observa l’état des troupes adverses. « Dépêchez-vous, Titus, pensa t-il. Ne me laissez pas tomber maintenant. »

Les deux Space Marines entrèrent dans la pièce l’arme pointée vers le sol. En effet, trois Gardes Impériaux les attendaient, à couvert derrière un canapé et une cloison à moitié écroulée. L’un deux se dirigea vers les Space Marines. Il portait la tenue caractéristique du Death Korp de Krieg ainsi qu’un fusil à pompe.
-Monseigneur, dit-il à l’adresse de Titus. Sauf votre respect, que faites-vous ici ?
-Pardi, répondit Tarro. Nous sommes venus sauver vos miches bien sûr ! Et estimez-vous en heureux.
Titus déclencha une fréquence privée avec son compagnon.
-Doucement Tarro. Nous ne devons pas les dénigrer, sinon ils ne nous suivront pas.
-Si tu le dis, répondit évasivement Tarro.
-Oui je le dis. Et pour l’instant tu devras te contenter de faire ce que je te dis.
Le Garde les regardait sans comprendre ; il n’entendait pas leur conversation. Les deux Marines réactivèrent les haut-parleurs de leurs casques.
-Désolé soldat, dit Tarro. Je ne voulais pas paraître désagréable.
-Vous ne l’étiez pas monseigneur, répondit le Garde. Pour tout vous dire, nous en sommes à deux chargeurs chacun désormais. Donc, oui, nos miches auraient besoin d’être sauvées.
-Bien, statua Titus. Où en estes vous par rapport aux assauts orks ?
Le soldat leur fit signe de le suivre. Le trio passa entre les deux autres Gardes sentinelles et pénétra dans la pièce d’à côté. Une demi-douzaine de soldats se trouvait là ; ils étaient adossés au mur et jetaient des regards anxieux au dehors. Quand les Space Marines pénétrèrent dans la pièce, ils se tournèrent vers eux avec des yeux écarquillés. Certains se prosternèrent devant eux tandis que d’autres restèrent là sans rien faire. Titus s’approcha de l’un d’eux et le releva.
-Redressez-vous, fiers guerriers, dit-il. Nous auront encore besoin de vous avant la fin.
-Cela me fait penser, seigneur, dit le soldat qui les accompagnait. Si nous sommes là, c’est parce que nous avons découvert qu’une poignée de citoyens se cachait ici.
Cela compliquait la tâche. Des hommes ordinaires dans leurs pattes étaient plus que les Space Marines ne pouvaient supporter. Il devait en parler à Marius.
-Sergent, dit-il. Nous avons trouvé les résistants mais… il y a comme qui dirait un problème. On va avoir des civils sur le dos, sergent.

-Oui et nous sommes assez occupés pour le moment ! cria Marius dans son oreillette. Son casque avait été arraché par un coup de hache. Les combats avaient pris de nouvelles proportions lorsque les orks avaient chargé en force. Pour ne pas se faire acculer, les Black Templars avaient dus sortir et lancer une contre-charge. Tiberian et Vincant étaient restés en arrière et les couvraient depuis le magasin. Les corps-à-corps étaient sanglants et frère Vorlis était déjà tombé face à deux orks massifs armés de pinces énergétiques. Il avait finis démembré alors que son doigt était encore pressé sur la gâchette de son pistolet bolter. Les guerriers de l’Astartes avaient redoublé de férocité et de brutalité pour venger leurs frères tombés au combat. Tout talent en escrime ou en combat rapproché était désormais inutile face à la bestialité des orks. Marius éventra un xeno et en trancha un autre en deux de l’épaule au pelvis dans une gerbe de sang et d’entrailles. Il tira les derniers bolts de son chargeur qui firent sauter deux têtes et dépouillèrent un troisième orks de ses jambes. Il reçut un violent coup à l’épaule et lâcha son arme vide. Marius donna un large coup de taille qui égorgea l’ork qui l’avait attaqué. Un sang noir et amer gicla sur son visage nu. Le corps du xeno s’effondra dans un bruit sordide et Marius se retourna, prêt à recevoir un nouvel adversaire. Mais les orks fuirent en beuglant. Les Black Templars crièrent leur allégresse et Marius se remit en ligne avec Titus.
-Titus ?
-Oui sergent, lui fut-il répondu instantanément.
-Préparez-vous à bouger. Nous aurions besoin de renfort pour les contenir et la Garde Impériale serait utile en ce moment.
-Bien sergent, répondit Titus. Nous nous tenons prêts sur vos ordres. Et que faisons-nous des civils, sergent ?
-Qu’ils prennent les armes eux-aussi, répliqua Marius. C’est leur ruche après tout.
-Compris. Euh sergent ? reprit vivement Titus. La machine ork revient !
-Reçu, Titus. Restez où vous êtes.
Il coupa la liaison. Il se retourna à temps pour voir ladite machine marcher maladroitement vers lui et ses frères. Il alla rapidement récupérer son pistolet, le rechargea et rassembla ses hommes. Ils formèrent une ligne parfaite de bolters pointés vers la machine. Puis, vinrent les orks ; ils se précipitèrent aux côtés du dreadnought fumant et bringuebalant en hurlant et en tirant à qui mieux-mieux. Les Space Marines ouvrirent le feu à l’unisson abattant les orks par dizaines mais cela ne sembla pas les impressionner et ils continuaient d’avancer.
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Lupercal_06
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MessageSujet: Re: FIC : La Croisade Cabulis   FIC : La Croisade Cabulis Icon_minitime29/6/2009, 17:43

Chapitre II : Des alliés inattendus (suite)

À l'intérieur de l’habitation assiégée, Titus et Tarro avaient regroupé les civils au rez-de-chaussée. Ils étaient quatre : un homme qui semblait appartenir à un cartel ou, du moins, à une organisation importante, ainsi que ses suivants. L’homme était grand, d’une beauté classique. Il portait un lourd manteau de velours noir à bordure rouge et de nombreux bijoux de bonne facture lui ornaient les doigts et le cou. Il portait en outre une ceinture en or où était accrochée une sorte de dague cérémonielle. Les trois serviteurs étaient différents. Deux avaient leurs visages cachés par de sombres capuches et ils semblaient être les gardes du corps de l’homme au manteau. Le troisième était un petit homme d’un âge bien avancé qui portait une sorte de livre de comptes. « Celui de son maître », supposa Titus en l’observant. Il voyait bien les gardes du corps se joindre à eux, mais il s’imaginait mal l’aristocrate avec un fusil laser MkIII dans les mains. Il se prépara néanmoins à retranscrire les ordres du sergent. Il retira son casque et demanda à Tarro de faire de même.
-Monsieur, commença t-il. Comme vous avez put le voir, nous ne sortirons pas d’ici sans combattre, donc…
-Et qu’attendez-vous de moi ? le coupa abruptement l’aristocrate. Vous espérez peut-être que je vais prendre les armes contre ces monstres ? Vous savez qui je suis ?
Votre tête ne me revient pas, aurait voulu répondre Titus. Mais il s’abstint.
-Non, mais…
-Je suis Kornelius Statlos ! le coupa à nouveau l’autre. Chef du cartel Statlos ! Le Gouverneur m’a convoqué pour une réunion en rapport direct avec la situation de notre planète et…
Titus se retint de l’assommer. Statlos poursuivait son monologue et le Space Marine se tourna vers Tarro ; celui-ci semblait faire un effort surhumain pour rester calme. Les deux guerriers savaient où était leur place et ils ne pouvaient se permettre de menacer l’équilibre politique de Temperis en dépossédant un de ses dirigeant de ses moyens.
-De ce fait, n’espérez rien de notre part, finit Statlos, presque à bout de souffle.
-Bien, répondit Titus à brûle pourpoint. Mais pour votre sécurité, vous devrez vous plier à nos ordres. Gardez vos bulldogs à porté de mains.
Les gardes du corps tressaillirent sous leur capuche. Statlos leur fit un geste imperceptible.
- D’accord, répondit-il finalement. Contentez-vous de me mener au Gouverneur et je ferai peut-être mention de votre courage.
Titus acquiesça et retourna vers leur guide – qui s’avérait être le sergent de l’escouade du Death Korp – dans la pièce d’à côté, Tarro sur ses talons.
-Quel abruti celui-là, dit vivement Tarro. Je l’aurai emmuré vivant !
-Tu n’aurais pas été aussi rapide que moi, lui répondit Titus, le sourire aux lèvres.
Tarro comprit le sens de cette phrase et partit dans un rire sonore. Ce rire glaça le sang de Titus. C’était un rire froid, sans émotion aucune. Les deux Space Marines tombèrent étrangement nez-à-nez avec les deux gardes du corps. Ils regardaient fixement Tarro et celui-ci s’arrêta de rire. Il se pencha vers eux.
-Qu’es ce qu’il y a les lèches-bottes, leur dit-il d’un ton glacial. Un problème peut-être ?
Il partit en ricanant. Les deux autres se tournèrent vers Titus.
-Il faut l’excuser, leur dit-il.
Les gardes de corps encapuchonnés hochèrent la tête affirmativement puis ils retournèrent voir leur maître. Titus vit son estime pour Tarro, si fraîchement acquise, baisser rien que pour son désintérêt total de l’homme normal. « Ce sont les hommes normaux les héros, pas nous », lui avait un jour dit Marius. Ce sont les gens comme Kornelius Statlos, les héros. Cela, Titus avait encore du mal à le croire.

Une fois les Space Marines partit, Kornelius Statlos se retourna vers ses deux gardes du corps. Ils comprirent son regard et reprirent leur poste, de part et d’autre de la porte d’une petite remise. Statlos y pénétra et referma la porte sur lui. Il en verrouilla l’accès.
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MessageSujet: Re: FIC : La Croisade Cabulis   FIC : La Croisade Cabulis Icon_minitime29/6/2009, 17:44

Chapitre III : Tel le phénix...

Les Space Marines ne connaissent pas la peur. Marius Caro était un Space Marine. Donc Marius Caro ne connaissait pas la peur. L’Empereur en a voulu ainsi. Qu’il en soit donc ainsi. Et que l’Empereur nous garde.

Mais là, sur la route éventrée de l’Avenue de l’Empereur Déifié, n’importe qui pouvait avoir peur. Marius, lui ne faisait que la ressentir. Tapie, là, aux frontières de sa conscience et de son âme. Dire qu’il n’avait pas peur serait mentir ; il vivait avec elle, et c’était cette familiarité qui le renforçait. Il retournait sa peur contre ses ennemis, après l’avoir modifié et intensifié. C’était pour ça qu’il se trouvait maintenant sur la carcasse fumante de la machine ork, une large entaille sur son armure. Il se saisit d’une paire de grenade et, après avoir agrandit la meurtrière du pilote, les jeta à l’intérieur de l’habitacle. Il sauta à terre et sourit pour lui-même en entendant des cris paniqués provenant de la boîte de métal. La grenade explosa finalement et des débris de ferraille, de métal en tout genre et d’ork volèrent aux alentours. Ce fut seulement maintenant que Marius se rendit compte qu’on l’appelait à son vox.
-Marius ! Je sais que tu m’entends !
-Oui je t’entends Julius, dit Marius.
-Ah quand même, répondit Julius Lyrian, le sergent de l’escouade Canis. Je ne sais pas si t’as remarqué, mais ils sont des millions entre nous et la Cathédrale.
-Personne n’est passé ? demanda Marius en achevant un ork qui rampait. Pas même Aurelien ?
Aurelien Flaminius était le sergent de l’escouade de vétérans d’assaut Silix, les meilleurs en combat rapproché. Battre les orks à leur propre jeu aurait dût être une mince affaire pour quelqu’un de sa trempe.
-D’après ce que j’en sais non, répondit l’autre sergent.
Il y eut un grésillement.
-Mes frères, lança une nouvelle voix. Tenez vos positions et ne laissez pas les orks passer !
C’était le Sénéchal Maximilien Varrus qui leur avait parlé. Il était resté à bord de l’Humanus Gladius et avait pris la tête des assauts sur les Space Hulks orks. Il restait néanmoins le Maître de la Croisade et, par conséquent, il commandait à toutes les forces Space Marines sur le théâtre des opérations. S’il avait trouvé un moment durant les combats dans les coursives des vaisseaux pour leur parler, c’était sûrement important.
-Monseigneur, demanda Gaius Isilir, le sergent de l’escouade Mortis. Que préparez-vous au juste ?
-Des renforts vont vous être envoyés, répondit le Sénéchal. Ici, nous les avons presque repoussés, et nos senseurs nous indiquent qu’ils ont commencé à envoyer le reste de leurs troupes à l’ouest de la ruche. Nous allons essayer de les empêcher d’en débarquer l’intégralité. D’ici là, je compte sur vous pour nous débarrasser de la vermine ork.
-Ce sera fait monseigneur, répondirent les différents sergents à l’unisson.
Marius coupa la transmission et se tourna vers la position des orks. Ils se repliaient une fois de plus, en criant et en tirant en l’air.
-C’est bizarre, dit une voix derrière lui.
C’était Janus. Il regardait la débandade ork d’un œil suspicieux.
-Ils vont revenir, lui assura Marius, interprétant mal ses paroles.
-Justement, répondit Janus. Depuis quand les orks se replient face à moins de dix Space Marines. Ils recherchent le combat normalement, ils ne le fuient pas.
Marius dut admettre que Janus avait raison. Il avait rarement vu un ork procéder à une retraite ; et si ça avait été le cas, il était sûr que les orks en auraient dévoré leur chef pour avoir donné un tel ordre. Là, les xenos se retiraient comme une vague qui reflue à chaque assaut repoussé par les Black Templars.
-Bon, dit-il. Préparez-vous à une nouvelle attaque !
Il y eût des coups de feu sporadiques et des cris d’orks.
-Titus, dit Marius. C’est vous qui avez tiré ?
-Attendez, répondit son second. Non, personne n’as tiré sergent.
-C’est bizarre, répéta Janus.
-Taisez-vous apothicaire ! le réprimanda Marius. Titus, restez où vous êtes.
-Ben merde alors, continua Janus. Que font-ils, par le Trône ?
-Écoutez Janus, commença le sergent qui n’en pouvait plus de ses réflexions. Vous allez vous la…
Ses mots moururent dans sa bouche. Devant eux, un spécimen ork d’une taille significative, armé d’une imposante hache tronçonneuse et vêtu d’une épaisse armure de métal, fuyait devant les orks qui le suivaient. Ces derniers lui tiraient dessus mais leurs tirs n’étaient, soit pas assez précis, soit inefficaces. L’incongruité de la scène laissa les Space Marines tout penauds. Ils ne firent qu’observer.
-Bande de boyz débile ! criait l’ork poursuivis. C’est lé zoms ki fo krazer, pa moi ! chui vot’ Big Boss é mint’ nan j’vé vou zétripé !
Pour illustrer ses dires, il attrapa un ork et se mit en devoir de l’équarrir en beuglant. Il en déchiqueta trois autres d’un coup de hache et piétina leurs restes. « Une révolte » comprit Marius.
-Mes frères, cria t-il. Voyez ! Voyez comme ils méritent de mourir. Pour l’Empereur et pour Dorn ! Chargez !
Les Anges de la Mort se mirent au pas de course, filant plus vite que n’importe quel homme normalement constitué. Faisant fi de sa blessure à la poitrine, Marius les mena au combat. Leurs bolter tressautaient des leurs mains et ils poussèrent un terrifiant cri de guerre, certains récitant les Litanies de la Haine à tue-tête. Il leur restait une vingtaine de mètre à parcourir quand le Big Boss les aperçut.
-Puiske sé com sa, dit il. Crevez san moi bande d’incapable !
Une lueur intense l’entoura et il disparut dans un éclair de téléportation rudimentaire. Un ork qui s’était jeté sur lui passa au travers des résidus d’énergie et en ressortit défiguré et mort. Privés de leur premier ennemi, les xenos restant se tournèrent vers les Space Marines. Ceux-ci étaient déjà sur eux et les orks furent exterminés. Marius repoussa un cadavre ork et se tourna vers la fin de l’avenue.
-Titus, dit-il. Je crois qu’un peut d’aide ne serait pas de trop.
Devant eux, l’armée ork qui assiégeait la ruche se dirigeait vers eux.
Ils étaient des milliers.
Et ils ne semblaient pas prêts de s’arrêter.

Titus avait à peine reçut l’ordre de son sergent, pourtant les soldats de l’Imperium étaient déjà prêts à faire une sortie. Mais le Space Marine se rendit compte que leur fardeau ne se trouvait pas avec eux.
-Vas-y, dit-il à Tarro. Mène-les. Je dois aller chercher notre ami commun.
-J’essayerai de t’en laisser un peu, répondit Tarro en ricanant.
Titus ne releva pas et se dirigea vers les pièces du fond. Il tomba finalement sur les deux gardes du corps de Statlos. Ils semblaient garder une porte pour le compte de leur maître.
-Où est-il ? demanda t-il sans préambules.
Ils ne répondirent pas, comme à leur habitude.
-Demandez-lui de sortir, dit Titus. Il y a urgence.
Ils ne bougèrent pas d’un pouce. Titus s’apprêtait à leur faire un mauvais tour, quand un des deux daigne enfin entrer dans la pièce. Moins de cinq minutes plus tard, il ressortit, accompagné de Statlos. Il transpirait et Titus remarqua que la dague cérémonielle qui pendait plus tôt à sa ceinture avait disparut.
-Monsieur, dit Titus. Je vous serai gré de rejoindre les autres. Nous allons faire une sortie et je voudrais que vous alliez vous retrancher dans un bâtiment le plus loin possible. Les renforts arrivent et je vais leur demander de passer vous prendre pour vous amener en sécurité.
-Avez-vous oublié que j’ai un rendez-vous de la plus haute importance avec le Gouverneur ? dit Statlos d’un air suffisant.
Ca y’est, Titus en avait marre. Il saisit l’aristocrate par le col de son manteau et le plaqua violement au mur. Les deux gardes du corps furent vifs comme l’éclair ; ils se retrouvèrent de part et d’autre du Space Marine, de longues lames énergétiques pointées vers le cou de Titus. Celui-ci ne broncha pas. Il se savait capable de les éliminer tous les deux en un seul coup violent.
-Réveillez-vous Statlos, cracha t-il. Vous vous croyez où ? Votre planète est en guerre ! Et vous, vous voulez parler au Gouverneur ? Mais regardez un peu !
Il le mena devant une des fenêtres de l’habitation.
-Vous voulez y aller ? lui demanda t-il en montrant les milliers d’orks présents entre eux et le Rempart. Allez-y ! Mais ne vous étonnez pas si vous ne voyez personne vous suivre.
Statlos regarda fixement ce qu’il voyait. Puis il tourna les talons sans mots dire. Ses trois acolytes le suivirent docilement. Titus se dirigea vers la pièce d’où Satlos était sortit. Il regarda à l’intérieur. Il n’y avait rien. Sauf les restes d’une dague brisée au milieu de la pièce. Titus se demanda à quoi tout cela rimait-il. Il fut interrompu dans ses réflexions par son vox.
-Titus, dit la voix du sergent. Sortez et venez nous rejoindre. Les renforts arrivent.
Le Space Marine se dirigea vers l’entrée du bâtiment. Tarro et les autres l’attendaient. Titus ouvrit la porte et le groupe hétéroclite sortit prestement. Dehors, le reste de l’escouade avait organisé la résistance ; ils avaient découpé le parapet central et l’avaient disposé en travers de l’avenue. Ce faible couvert était plus destiné aux Gardes Impériaux qu’aux Space Marines. Dès qu’il fut dehors, Titus repéra son sergent aux côtés de l’apothicaire Janus. Il se dirigea vers eux et vit avec horreur que Janus venait de récupérer deux exemplaires de glandes progénoïdes.
-Qui ? demanda t-il avec appréhension.
-Vorlis et Gavin, répondit tristement Janus.
Titus lâcha un juron. Ils prieraient pour eux plus tard. Maintenant, l’heure était venue de les venger. Il se tourna vers Marius. Il avait une longue estafilade barrait l’aigle bicéphale de son plastron.
-Vous n’êtes pas blessé tout de même, lui dit Titus.
-Mon honneur peut-être, répondit sombrement Marius. La machine ork avait balafré le symbole de l’Empereur lui-même, un affront gravissime. Mais pas pour longtemps, reprit Marius. Le dreadnought qui a fait ça en a payé le prix.
-En parlant de Dreadnought, dit soudain Janus. Je crois que nous allons avoir la visite du vénéré Quantus.
Marius et les autres levèrent la tête. En effet, un module d’atterrissage arrivait à pleine vitesse. Ils ne purent le suivre des yeux que quelques secondes avant qu’il ne touche violement le sol, une centaine de mètre sur leur droite.
-L’Empereur en soit loué, dit Marius. Venez Titus, allons le mettre au courant de la situation.
-Bien sergent, dit Titus. Au fait Janus, certains de « mes » hommes sont blessés. Les médics ont fait ce qu’ils ont put mais tu pourrais les remettre complètement debout, toi.
-Je vais voir ce que je peux faire, lui répondit Janus.
Marius et Titus se dirigèrent donc vers la zone d’atterrissage du module. Ils pénétrèrent dans un manufactorum et découvrirent le module ; il avait traversé le toit du bâtiment et se trouvait maintenant au milieu de rez-de-chaussée. Les flanc de l’appareil s’ouvrirent et tombèrent au sol. En sortit le terrifiant Dreadnought Ironclad de la croisade. Quantus l’Ancien était enfin de retour au combat.
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MessageSujet: Re: FIC : La Croisade Cabulis   FIC : La Croisade Cabulis Icon_minitime29/6/2009, 17:45

Chapitre III : Tel le phénix... (suite)

Le soldat Desmond Ryan se posait bien des questions. Tout d’abord, pourquoi fallait-il tenir cette avenue ? Une dizaine de Space Marines – si forts soient-ils – et une escouade de la Garde ne pourraient certes pas contenir la multitude d’orks bien longtemps. De plus, que faisaient-ils là ? La situation était-elle à ce point désespérée ? Il avait vu l’ampleur du débarquement Impérial. Quand était ce ? Il avait perdu le compte des jours. Mais maintenant, les Space Marines étaient là, et quoi qu’il se passât sur la planète, ils allaient régler ça rapidement. Du moins, Desmond espérait que ça allait être rapide.
Il vérifia que le chargeur de son fusil de sniper était bien plein. Il l’était. Il se demanda s’il pouvait se permettre de dire à un Space Marine qu’il n’avait pas sa place ici. Il était un tireur d’élite, assez bon dans son domaine d’après ce que ses camarades lui disaient. Il jeta un regard plein de respect vers les Space Marines. L’un d’eux le remarqua et se dirigea vers Desmond. « Ça y’est, pensa t-il. Tu vas te faire tuer ». Mais le Space Marine semblait avoir des intentions pacifiques. Il avait son casque sous le bras et Desmond se surprit à trouver qu’il ressemblait à un ami qu’il avait connu.
-Alors, dit le géant. Que penses-tu de tout ceci ?
Desmond ne sut que répondre. Un Space Marine, un des Élus, lui demandait son avis sur la situation. Il hésita.
-Je pense, dit-il enfin. Que ma place n’est pas en première ligne mais à l’arrière.
-Et où voudrais-tu aller exactement ? demanda le Space Marine en armure noire.
Desmond montra son fusil long.
-Dans un bâtiment en hauteur par exemple, dit-il. De là je pourrais vous donner des informations précieuses.
Le Space Marine sourit.
-Là-haut par exemple ? dit-il en pointant quelque chose du doigt.
Desmond se retourna et déglutit. Le Space Marine lui montrait une tour haute d’une cinquantaine de mètres. En effet, de là-haut il aurait une vue parfaite de tout le quartier. Mais monter dans cette tour tout seul et jouer les francs tireurs ne lui inspirait rien d’autre que de l’appréhension. Après trois ou quatre tirs, les orks l’auraient sûrement repéré, et alors…
-Alors soldat, dit soudain le Space Marine. On se dégonfle ?
-C’est que… dit Desmond.
-Ne t’inquiète pas, le rabroua l’autre. Toi tu te charge de nous guider. Moi, je m’occupe de ta protection.
Desmond Ryan crut mal comprendre. Il regarda le Space Marine et chercha à déterminer s’il se foutait de lui. Il souriait, certes, mais il avait l’air sérieux. Desmond ne savait pas quoi faire. Alors, il se mit au garde-à-vous. Le plus précis, le plus réglementaire garde-à-vous de sa carrière au service de l’Empereur.
-Soldat Desmond Ryan monsieur ! cria t-il. À vos ordres monsieur !
Le Space Marine fit le signe de l’aquila et Desmond en fit de même.
-Ce serait un véritable honneur pour moi seigneur, dit le Garde.
-Bien. Va préparer la zone, pose des mines et tout ce que tu veux. J’arrive.
Desmond se dirigea vers l’entrée du bâtiment sur lequel la tour prenait appui. Soudain, un pan de mur entier s’effondra ; à peine la fumée s’était-elle dissipée qu’une puissante machine vengeresse en émana. Desmond avait entendu parler des Dreadnoughts Space Marines, ces marcheurs de guerre sans âge qui broyaient les ennemis de l’Empereur de leurs poings d’adamantium et les réduisaient en charpie de leurs armes destructrices. Celui-ci avait un système de bolters Ouragan et un imposant marteau sismique surmonté d’un fuseur. Il était en outre muni de deux lance-missiles sur le haut de sa coque blindée. Un parchemin était apposé sur son sarcophage ; il y était inscrit le nom de la vénérable machine. « Quantus ».
Tous les Gardes Impériaux se mirent à prier avec ferveur devant cette manifestation du courroux de l’Empereur-Dieu. Certains se mirent même à genoux devant le Dreadnought. Celui-ci se remit en route et rejoignit les Astartes. Desmond se remit lui aussi en route et pénétra dans le bâtiment.

Marius et ses hommes étaient contents de retrouver Quantus. Le guerrier millénaire et l’escouade avaient une histoire en commun ; il y avait de cela quatre mille ans, Quantus avait fait partie de l’escouade Bellus. Vaincu par un champion frénétique des forces du Chaos, il combattait désormais avec la meilleure protection qu’un homme pouvait avoir, continuant de tuer même dans sa « mort ». Marius, Titus, Janus et Quantus étaient rassemblés devant la barricade de fortune.
-Vous êtes le bienvenu Quantus, dit Janus avec son humour habituel. On manquait un peu de puissance de feu.
-Oui, rajouta Titus. Je dois dire que nous commencions à désespérer.
-Jeunes fous impertinents, gronda Quantus de sa voix métallique. Vous avez du mal à les tenir en laisse, Marius ? Voulez-vous de l’aide, ajouta t-il en levant son marteau sismique.
-Vous devez leur faire de l’effet seigneur, dit humblement Marius. Mais il est vrai qu’au vu du nombre d’orks se dirigeant vers nous, n’importe quel fusil est le bienvenu.
-Je comprends, dit le Dreadnought. Ne vous en faites pas, nous allons les châtier comme ils le méritent.
-N’importe quel fusil, vous dites ?
Tous se tournèrent vers celui qui avait dit cela. Là, se tenait Kornelius Statlos ; il avait délaissé son manteau et était armé d’un pistolet bolter rehaussé d’or.
-Où est ce que vous avez trouvé… commença Titus, surprit.
-Je me nomme Korr Villis, dit l’aristocrate. Inquisiteur de l’Ordo Malleus. Au nom de sa Très Sainte Majesté l’Empereur-Dieu de Terra, je prends le commandement de cet escadron.
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MessageSujet: Re: FIC : La Croisade Cabulis   FIC : La Croisade Cabulis Icon_minitime29/6/2009, 17:46

Chapitre IV : Des pions et un Roi

Un silence oppressant s’en suivit. Korr Villis se tenait devant les Black Templars, sa rosette inquisitoriale désormais dévoilée. À ses côtés se tenaient ses gardes du corps ; ils avaient retiré leurs manteaux à capuche, et on pouvait maintenant dire avec conviction qu’ils appartenaient au culte de Parques. Des cultistes de Parques. Des assassins versés dans l’art de la mort à un point tel qu’ils avaient fait vœu de silence. Ils portaient une tenue de combat moulante faite de lamelles de métal sombre et flexible ; à leur ceinture pendaient une bonne dizaine de couteaux et de dagues. L’un d’eux portait en outre une longue et large lame de combat au travers du dos. Les Space Marines le fixaient avec suspicion ; le chapitre des Black Templars était connu pour son aversion pure et simple des psyker, et de cet inquisiteur émanait une force froide et métallique, dure et repoussante. Dans ses yeux gris, Marius vit passer la malédiction de l’homme, la mutation inéluctable de l’Humanité. Une vague d’énergie psy émanait de l’inquisiteur, et le jeune sergent sentit ses cheveux courts se dresser sur sa nuque. Tous les Marines portèrent la main à leur arme. Le système de bolter Ouragan de Quantus émit un cliquetis lorsque son arme se chargea et se verrouilla.
-Vous n’êtes pas le bienvenu ici, sorcier, clama le Dreadnought.
-Je suis navré, vénérable guerrier, dit l’inquisiteur. Mais mon statut me confère le droit de convoquer n’importe-quelle force armée de l’Imperium. Vous ne faites pas exception.
-Vermine, dit Quantus en adoptant une position menaçante. Je vais t’ôter de notre vue !
-Non, cria Marius en se mettant entre les deux protagonistes.
Ses frères de bataille se tournèrent vers lui. L’inquisiteur haussa un sourcil.
-Ordo Malleus vous dites, demanda Marius en se tournant vers Korr Villis.
-C’est bien cela, répondit ce dernier.
-Nous combattons une horde ork. Il n’y a pas de problèmes démoniaques sur cette planète. Que faites vous donc ici ?
Les Space Marines pivotèrent vers l’autre. Même Quantus daigna braquer son arme ailleurs.
-Eh bien, commença l’inquisiteur. Vous serez peut-être navrés d’apprendre que le Chaos est présent sur Temperis depuis deux cents cinquante trois ans maintenant.
Il y eut un court silence, seulement troublé par les préparatifs impériaux quant à l’attaque imminente des orks. L’inquisiteur avait finalement réussi à attirer l’attention des Space Marines. Même Quantus l’Ancien semblait prêt à l’écouter.
-Poursuivez, réclama Marius d’un ton suspicieux.
-J’imagine que vous ne connaissez pas l’histoire de ce système, dit Korr Villis. Ni celle de cette planète en particulier.
-On vous a autorisé à parler, dit sombrement Titus. Pas la peine de nous ridiculiser avec vos connaissances que tous savent immenses.
L’inquisiteur ne sembla pas remarquer le ton moqueur de cette dernière affirmation. Marius intervint.
-Nous savons tout ce qui a été dit lors du briefing, ni plus, ni moins.
-Oui, dit Korr Villis. En gros, pas assez. Laissez-moi éclairer votre ignorance. Il y a deux cents cinquante trois ans donc, le dirigeant de la Sainte Église de l’Empereur était l’Hiérarque Darek. Il avait passé l’essentiel de sa vie au service de l’Ecclésiarchie, et, de ce fait, il devint rapidement le plus érudit et le plus respecté de l’Adeptus Terra du sous-secteur. Durant toutes ces années, il utilisa sa notoriété pour aider les faibles et les opprimés – qui, vous le savez, sont légion. Lorsque, finalement, l’Empereur le rappela à Ses côtés, la population locale l’adulait presque autant que le Gouverneur. Un tombeau fut érigé dans la Forêt Éternelle et durant près d’un demi-siècle, les gens affluèrent pour rendre hommage à leur « protecteur », comme ils l’appellent. Mais il y a environ une quarantaine d’années, la Garde Impériale fit sauter le réseau de défense ouest. Cet ensemble de bunkers, de tranchées et de tours de garde avait servis durant la guerre inter-ruche, cinq-cents ans auparavant. La paix étant depuis longtemps installée dans les esprits des différents camps opposés, le Gouverneur avait décidé de détruire cet ensemble de bâtiments défensifs. Mais la Garde fit également sauter, par mégarde, une station de lancement de missiles intercontinentaux. La déflagration qui en résulta fut impressionnante ; dans un rayon de deux cents kilomètres, toute trace de civilisation disparut. Trois mois durant, un nuage radioactif recouvrit la zone de l’explosion, un cratère d’un kilomètre de diamètre et de cinq cent mètres de profondeur. Des retombées furent détectées dans la Forêt Éternelle et toute visite du tombeau de Darek fut interdite pour une durée indéterminée. Une pluie acide et radioactive s’abattit sur la forêt et bouleversa le fragile et ancien équilibre écologique de la faune et de la flore présente. Plus personne n’avait osé s’aventurer entre les carcasses d’arbres rachitiques.
-Venez-en au fait, inquisiteur, marmonna Marius.
-J’y viens, répondit Korr Villis. Une récente affaire m’a mené sur Temperis, il y a de cela une année. J’avais éradiqué plusieurs cultes mineurs sur les planètes voisines et tout portait à croire que le culte principal se trouvait ici. Après de nombreux jours de recherches, je suis parvenu à les débusquer. Nous avons été sans pitié aucune. Mais je découvrit que je n’étais pas au bout de mes peines. Un vieux manuscrit impie se trouvait sur place. Quelle ne fut pas ma surprise quand je lus l’auteur, « Darek l’Hiérarque Noir ». Dans ces écrits, il consignait toutes les exactions qu’il avait commis de son vivant, et toutes celles qu’il prévoyait de faire dans sa mort.
-Mais que faisiez-vous dans ce bâtiment ? demanda Titus. Pourquoi n’étiez-vous pas avec le Gouverneur ?
-Mais c’est très simple, dit l’inquisiteur d’une voix calme. Le culte se trouvait dans le bâtiment assiégé par les xenos. Je venais de le purger.
Les Space Marines prirent rapidement conscience des conséquences que ces révélations avaient.

Desmond était arrivé au sommet de la tour. Il voyait l’avancée ork mieux que quiconque. Il regarda au travers de sa lunette grossissante à la recherche d’un leader. Un bruit soudain dans l’escalier le fit sursauter. Il se tourna vers la cage d’escalier et attendit, le fusil pointé vers toute menace potentielle. Il fut cependant rassuré, car ce ne fut pas un ork, mais le Black Templar qu’il avait rencontré plus tôt. Desmond observa qu’il avait l’air d’une humeur massacrante, à l’exact opposé de l’attitude adoptée lors de leur rencontre.
-Oh, dit le géant. Ne va pas te mutiner maintenant hein !
-Non monseigneur, marmonna Desmond. Désolé monseigneur.
-Ta tatatata, dit l’autre en souriant. Je plaisantais. Maintenant retourne à ton travail et préviens-moi s’il y a du nouveau.
Le garde retourna à son poste d’observation ; une fenêtre où il avait placé des planches de bois pour ne laisser sortir que son fusil. De cette manière, il serait moins repérable. Il en avait fait de même pour les autres fenêtres. Il approcha son visage de la lunette et observa. Il poussa un juron. Les orks s’étaient rapprochés de la ligne impériale !
-Seigneur ! cria t-il au Space Marine. Ils arrivent ! Dites à ceux d’en bas de se tenir prêt !
Le guerrier transmit le message dans son oreillette. Desmond se détendit et repéra un xeno plus grand que les autres. Il aligna son réticule, en devançant légèrement le mouvement de sa cible, avec la tête de l’ork. Il retint sa respiration, et il appuya sur la détente. Le tir partit violement dans un éclat de lumière ionisée et le crâne du xeno éclata dans une gerbe de sang, d’os et cervelle. Le corps du monstre continua maladroitement de courir et s’écroula, vite piétiné par ses congénères. Desmond retira le chargeur et en inséra un nouveau ; les fusils de précision comme le sien utilisaient toute la puissance d’un coup en un seul tir. D’habitude, les tireurs d’élite devaient bouger sans-cesse, pour qu’un tir répété n’attire pas l’attention de l’ennemi. Mais Desmond s’autorisa un second tir, le premier ayant probablement surpris les orks, ils ne savaient sûrement pas d’où il venait. Il aligna une seconde cible imposante, en espérant que sa mort désorganise un peu les xenos. Il retint sa respiration. Il tira. La horde ork continuait d’avancer, insouciante des tirs qui éliminaient leurs dirigeants. Desmond changea d’emplacement de tir tout en rechargeant son arme.

En bas, dans la rue, les soldats de l’Empereur se tenaient droits derrière la barricade improvisée. Marius était seul avec l’inquisiteur. Il avait demandé à Quantus de diriger la résistance et le dreadnought avait accepté à contrecœur.
-Donc, dit le sergent. Nous aurons à nous battre contre des orks et les forces des Puissances de la Ruine.
-Exactement, répondit Villis. Bien que cela puisse être bien plus compliqué. Mais nous en reparlerons plus tard, ajouta t-il en voyant que Marius avait levé les yeux à la dernière remarque. L’inquisiteur ne savait pas quoi penser de Marius Caro.
D’une part, c’était un Black Templar, un membre du chapitre qui respectait tous les préceptes de la Grande Croisade, et de ce fait, la méfiance, voire la haine du psyker. L’inquisiteur ne lui en voulait pas, pas plus qu’aux autres membres de ce chapitre. Qui pouvait en vouloir aux Black Templars ? Ils étaient les descendants du Primarque Rogal Dorn, l’un des plus inflexibles et des plus loyal fils de l’Empereur. Pour sa part, l’inquisiteur Korr Villis jugeait les Black Templars au dessus de tout soupçon.
D’autre part, Marius semblait plus ouvert que ses frères d’arme. Villis se promit de s’en faire un allier. Pour l’instant, il leur fallait survivre.
-Vous devriez être parmi vos hommes, dit l’inquisiteur à Marius.
Celui-ci acquiesça et partit vers la ligne au pas de course. Villis se tourna vers ses acolytes. Ils attendaient ses ordres en silence.
-Nestor, dit-il à son savant. Va te cacher dans les sous-sols de ce manufactorum et surtout restes-y. Je viendrai te chercher quand ce sera fini. Li, accompagne-le et protège-le comme si c’était moi. Tu sais ce qu’il transporte.
Le cultiste de Parque inclina la tête et les deux hommes partirent vers le bâtiment désigné par leur maître. Villis se tourna vers l’autre cultiste, celui avec l’épée en travers du dos.
-Pi, toi tu viens avec moi, lui dit-il.
L’inquisiteur et son garde du corps se dirigèrent vers la barricade.
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MessageSujet: Re: FIC : La Croisade Cabulis   FIC : La Croisade Cabulis Icon_minitime30/6/2009, 19:16

Chapitre IV : Des pions et un Roi

Marius se trouvait avec le reste des impériaux. Tous étaient calmes, des Space Marines aux gardes du Death Korp de Krieg. Marius appréciait ces hommes ; ils faisaient preuve d’un professionnalisme et d’une détermination rare chez des mortels. Il avait entendu parler de la tragédie de Krieg, leur planète natale. Un reniement de l’Empereur avait causé un juste bombardement atomique de la surface de la planète, la laissant stérile et désolée. Les habitants Lui étant restés fidèles envoyèrent leurs hommes dans la Garde Impériale pour former les régiments du Death Korp de Krieg. Ces hommes faisaient preuve d’une loyauté sans faille envers l’Empereur, combattant sans peur Ses pires ennemis et ne reculant jamais, préférant mourir. En un point, les Black Templars et les gardes étaient semblables.
-Ils arrivent, sergent, dit Tancus sur la fréquence inter-armure. Ils sont étranges, le jeune sniper élimine toutes les cibles importantes et ils continuent sans réagir.
Marius se félicita d’avoir autorisé Tancus à accompagner le garde dans la tour ; l’Avenue étant au même niveau sur toute sa longueur, il était difficile de voir l’avancée ork dans son ensemble. Le sniper était un véritable atout pour eux.
-Compris, lui dit-il. Qu’il continue à les harceler. Si dans cinq minutes ils ne réagissent toujours pas, joins tes tirs aux siens.
-Entendu, dit Tancus avant de couper la liaison.
Marius se tourna vers les orks qui arrivaient en beuglant des choses incompréhensibles. Ils étaient à porté désormais.
-Serviteurs de l’Empereur ! cria t-il à l’attention des hommes à ses côtés. Si qui que ce soit pense qu’il doit laver son honneur, c’est aujourd’hui et maintenant ! Vous le laverez dans le sang encore chaud de nos ennemis !
Il se tourna vers les gardes. Ils l’écoutaient attentivement, il le voyait à leur attitude plus qu’à leur faciès – leur visage étant caché par une sorte de masque à gaz.
-Moi je pense qu’il n’y a aucun honneur à laver, ici, reprit Marius. Moi je pense que nous allons leur montrer, à ces salopards de xenos, comment se battent les hommes !
-À mort ! À mort ! crièrent les gardes impériaux. Pas de replis ! Pas de crainte ! Pour Krieg et pour l’Empereur !
-Ouvrez le feu ! beugla Marius.
Tous les hommes présents reprirent son ordre et commencèrent à tirer. Ce fut comme si le tonnerre tombait sur les orks. Les gardes tiraient en rafales continues sur la masse ennemie, les Space Marines faisaient feu de leurs saints bolters, et, au milieu de la formation, Quantus l’Ancien tirait de son bolter Ouragan, les six fût de sa multi-arme crachant la mort sur les ennemis de l’Humanité. Les orks s’affalaient les uns après les autres. Marius avisa deux gardes qui amenaient un autocanon sur ses roues d’acier ; ils le postèrent derrière la barricade et commencèrent eux aussi à massacrer les rangs des xenos. Cet étalage de bruit et de lumière procurait à Marius une joie viscérale. Il vit tout de même que les orks continuaient d’avancer, bien que plus difficilement ; il se tourna vers Quantus. Le sarcophage oscilla doucement pour montrer son accord à la suggestion implicite de Marius.
-Mes frères, dit-il sur la liaison de l’escouade. L’heure est venue de montrer une nouvelle fois notre valeur. Préparez-vous au vrai combat !
Tous ses hommes étaient munis d’armes de corps-à-corps, que ce soit une lame de combat basique ou une épée tronçonneuse. Les Black Templars étaient des spécialistes du combat rapproché, ils pensaient que passer son épée au travers de son ennemi était le meilleur moyen de s’assurer de sa mort. Les Space Marines sortirent leurs lames et se préparèrent à la contre-charge de l’Astartes.
-Frères, cria Marius en se précipitant vers les orks. Chargez ! Pour l’Empereur et pour Dorn !

Dans la tour, Desmond assistait, incrédule à l’assaut Black Templars. Si tous les Space Marines étaient comme ça, se dit-il, l’Imperium n’avait rien à craindre. Les géants en armure courraient plus vite que le vent, certain tiraient en pleine course alors que d’autres faisaient tourner leur épée au-dessus de leur tête. Desmond pouvait discerner seulement sept Space Marines ; en regardant à la lunette il vit que l’un d’eux avait une vilaine blessure à la main, et qu’un autre était resté en arrière et continuait de faire feu sur les orks avec les gardes. La tour fut soudainement secouée. Le tireur d’élite vit que le Dreadnought s’était mis en marche, rattrapant les guerriers tout en tirant avec son arme dévastatrice. C’est alors que les deux lignes de combattants se percutèrent de plein fouet. Le Dreadnought envoya valser une demi-douzaine de xenos dans les airs. Son poing fut parcourut d’énergie et, d’un revers, il balaya les rangs des orks, ne laissant que des restes épars et brûlés. Les Space Marines, eux, livraient un combat à leur échelle ; il n’en n’était pas moins stupéfiant de violence et d’adresse martiale. La horde ork s’était arrêtée, stoppée dans son élan par les guerriers héroïques. Les gardes impériaux concentraient leur puissance sur les flancs, pour empêcher les xenos de contourner le groupe d’Astartes. Desmond sentit le Space Marine présent à ses côtés se rapprocher.
-Pas de changement ? lui demanda t-il.
-Non, répondit Desmond. Monseigneur, que pensez-vous de l’absence de réaction de leur part ?
-C’est vrai qu’il y quelque chose de pas net, murmura le guerrier. Bon, je vais ajouter mes tirs aux tiens. Peut-être réagiront-ils…
Sur ce, il donna un puissant coup de pied dans le mur ; celui-ci s’effondra dans un nuage de poussière. Le Space Marine se pencha par l’ouverture et tira dans le tas d’orks au pied de la tour. Desmond abandonna lui aussi la finesse et baissa la puissance de son fusil. Il commença à tirer en rafale sur les orks ; abattre les leaders ne menant à rien, il choisit d’économiser ses chargeurs. Dix minutes durant, ils abattirent les xenos quand soudain, Desmond entendit un bruit reconnaissable entre mille : celui d’un véhicule blindé. Et il le vit ; un Leman Russ volé et cabossé aux mains des orks désormais.
-Seigneur, s’écria t-il. Un tank ennemi arrive !
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MessageSujet: Re: FIC : La Croisade Cabulis   FIC : La Croisade Cabulis Icon_minitime7/7/2009, 20:08

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MessageSujet: Re: FIC : La Croisade Cabulis   FIC : La Croisade Cabulis Icon_minitime18/1/2013, 12:40

c'est drôle de voir du blood angel omnibus et du dawn of war dark crusade au même endroit. je pense que tu devrais plus changer les noms (que tu as tiré d'une lecture ou autre) et les phrases parcque, que la toile de fond soit la même pourquoi pas c'est ton;
droit ( et un bon choix ici) mais alors les détails (comme les noms ou des répliques) ne doivent surtout pas être les même, c'est bien d'inventer c'est souvent mieux d'ailleurs. mais par contre par pitié ne met plus ( dans une autre nouvelle ) des phrases comme

" le décore est planté "

ça casse un peu. et évite les hérésies du style l'Empereur Déifié. c'est l'Empereur Dieu
mais sinon c'était globalement bien, facile à lire même si il y a parfois des erreurs grammatical ou syntaxial absolument monstrueuse (je suis désolé de voir que ma partie critique négative est 6 fois plus longue que ma partie critique positive mais c'est parcque j'ai tendance à développer mes arguments négatifs et pas ceux positifs. quand c'est bien, c'est bien et c'est tout)
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MessageSujet: Re: FIC : La Croisade Cabulis   FIC : La Croisade Cabulis Icon_minitime

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