Les Flammes de la Guerre C'est une époque sombre et sanglante, une époque de démons et de sorcellerie, une époque de batailles et de mort. C'est la Fin des Temps. |
| | Backe, héros tragique | |
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Auteur | Message |
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Arduilanar L'Effrayant
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 24/10/2008, 14:29 | |
| "se mit à courut droit devant lui" J'ai failli en faire une attaque. | |
| | | Fantasque Doktor
Messages : 8411 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : Qu'est-ce que j'suis censé en savoir ?
| Sujet: Re: Backe, héros tragique 24/10/2008, 14:37 | |
| Ouais, t'as raison, c'est volontaire. | |
| | | Arduilanar L'Effrayant
Messages : 8176 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : En exil dans le Vieux Monde
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 24/10/2008, 17:24 | |
| Hérésie ! Infamie ! Blasphème ! Je n'ose y croire. | |
| | | Fantasque Doktor
Messages : 8411 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : Qu'est-ce que j'suis censé en savoir ?
| Sujet: Re: Backe, héros tragique 24/10/2008, 20:06 | |
| T'es obtus, toi. | |
| | | Arduilanar L'Effrayant
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 24/10/2008, 20:07 | |
| Il n'y a pas de s à obtu. Enfin, je crois. | |
| | | Fantasque Doktor
Messages : 8411 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : Qu'est-ce que j'suis censé en savoir ?
| Sujet: Re: Backe, héros tragique 24/10/2008, 20:13 | |
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| | | Arduilanar L'Effrayant
Messages : 8176 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : En exil dans le Vieux Monde
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 27/10/2008, 11:43 | |
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| | | Fantasque Doktor
Messages : 8411 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : Qu'est-ce que j'suis censé en savoir ?
| Sujet: Re: Backe, héros tragique 27/10/2008, 13:15 | |
| Mon texte avance.
Pour l'en-tête, sachant qu'il va fuir l'inévitable affrontement contre Khârne, et que cette fuite est tout ce qu'il y a de plus contre-nature, j'ai pensé à, comme en-tête :
Parce qu'aujourd'hui, j'ai été libre, demain je suis perdu.
Z'en pensez quoi ? Je peux remplacer "aujourd'hui" par "en ce jour", on peut enlever le "demain je suis perdu", t'saytayrra.
Pour le titre, j'ai "Inexorablement".
C'est provisoire, étant donné que le texte n'est pas fini. Je m'y met. | |
| | | Arduilanar L'Effrayant
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 27/10/2008, 13:25 | |
| Le texte est plus important que le titre pour l'instant. | |
| | | Fantasque Doktor
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 27/10/2008, 17:48 | |
| Il avance.
J'ai peut-être un peu exagéré sur un point, mais c'est tout de même une fin de sous-partie. Et dans ta mansuétude, tu ne m'en tiendras pas gré. | |
| | | Fantasque Doktor
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 27/10/2008, 20:50 | |
| Enfin.
Ainsi, la lune l’avait retrouvé. Elle trônait dans sa nuit, impitoyable et infiniment cruelle. Elle paraissait presque heureuse. Et soudain, un rire déchira son âme, glacial, inhumain, tranchant comme de l’acier et empli d’une malveillance sans âge, éternelle. Et l’espace d’un instant, cette malveillance s’était tournée contre lui. Il ouvrit les yeux au prix d’un effort incroyable, leur interdit de cligner, et attendit. La forêt s’était figée, gelée par quelque maléfice. Les rangées de troncs lui parurent autant de colonnes gothiques, grises comme la pierre, funestes. La voûte était noire, et le soleil n’était plus là. Les branches craquèrent douloureusement, des feuilles tombèrent, et, comme au ralenti, vinrent se briser au sol. Tout semblait mourir. Alors le vent se leva, d’abord gémissant, plaintif. Il amena les brumes, qui naquirent d’entre les colonnades. Les vents devinrent hurlants, les brumes se changèrent en ténèbres, et il eut froid au plus profond de son être. Il sentit le regard impitoyable se faire plus insistant, il sentit un étau se refermer sur son cœur. Il sentit que son destin ne lui appartenait plus. Pris au piège… Inexorablement. Les feuilles tournoyaient autour de lui, soulevées par les vents, et les ténèbres resserraient leur étreinte. Sa main se porta d’elle-même à son épée. La prise de conscience qu’il n’était peut-être pas impuissant amena une lueur d’espoir, et il la referma fermement sur la poignée. Alors Sigmar s’éveilla. La douleur fut immense, atroce, mais il ne lâcha pas prise. Brûlantes comme des braises, les plaies s’étaient ouvertes, et le sang en coulait. Un sang bouillonnant, plus chaud que le plomb fondu et fumant de fureur. Il se déversait le long de ses avant-bras, emplissait ses poings tremblants, et la terre à ses pieds en fut recouverte. Le bras traversé de violents soubresauts, il leva son épée, astre éclatant qui réchauffa son âme. Plus blanche et plus brillante que le soleil, elle illumina les ténèbres et les fit reculer. Les plaies ardentes se changèrent en fournaises et la douleur franchit un nouveau cap insoupçonné, se fit plus déchirante encore. Une sueur glacée coula le long de son corps, il fut pris de vertiges et de nausées. Il serra les mâchoires si fort que du sang jaillit des gencives, et une mousse sanglante vint à ses lèvres. Alors, il chancela. L’astre faiblit, les ombres resserrèrent leur étreinte cruelle. Mais le sang coulait toujours, et le brasier gagnait chaque instant en ampleur. Au dessus de lui, quelqu’un pleurait. Le brasier vacilla… Son frère n’était certes pas la plus intéressante des créatures, mais il fut heureux de le revoir. Cela faisait tellement longtemps… Alors, pour la seconde fois de son existence, il eut réellement peur. Il aurait tant aimé ne pas comprendre. Une forme s’éleva des ombres, s’amplifia pour venir se poster devant lui. Un guerrier en armure rouge, la hache à la main. L’horreur fait chair. Du sang coula de la hache, et éclaboussa les lourdes plaques d’airain. Son père était mort… Et son fils, l’épée à la main, gardait le cadavre. La hache frémit, et une flamme de haine passa dans le regard du démon. « Son sang sera bu… » Alors, le brasier explosa. Et puis un autre, plus primordial, plus primitif, bien que moins brûlant. Les deux flammes, l’une blanche et ardente, l’autre froide et affamée se disputèrent son cœur. Car, enfin, il voulait vivre. Mais le cadavre lui rappela qu’il n’en avait pas le droit. Il devait se battre. Et, alors que le brasier vengeur dévorait son désir de vivre, alors que la lame blanche se levait à nouveau, une nouvelle flamme se dressa. Elle naquit dans un sombre recoin de sa pensée, crût, devint gigantesque, et son éclat fut tel qu’il effaça celui de Sigmar. Il avait failli oublier qu’avant tout, il était libre. Libre de vivre, libre de s’en aller. Et ça n’était pas ce terrifiant guerrier recouvert du sang de son père qui y changerait quelque chose. Un sourire narquois retroussa ses lèvres noircies. Le brasier hurla, Sigmar se chauffa à blanc. Mais il avait fait son choix. Il se retourna lentement, inexorablement, l’âme consumée. Et il s’élança. Porté par le vent, il courut sans s’arrêter. Loin, très loin derrière lui, un hurlement de rage déchirant éclata. Il perça sa chair comme un poignard, et, tel le poison qui perle sur le tranchant, un murmure. « Je me vengerai… » | |
| | | Arduilanar L'Effrayant
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 28/10/2008, 10:45 | |
| "Il serra les mâchoires si fort que du sang jaillit des gencives" Ca ne va pas. Si tu serres trop les mâchoires, tu te fêles les dents, mais ça ne peut pas faire saigner tes gencives. "L'horreur fait chair" => L'horreur faitE chair !!! | |
| | | Fantasque Doktor
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 28/10/2008, 11:02 | |
| ça doit être une erreur, puisque j'ai copier/coller tout le passage de la mort de papa pour m'en servir. Voilà. "Ca ne va pas. Si tu serres trop les mâchoires, tu te fêles les dents, mais ça ne peut pas faire saigner tes gencives. " Quand Conan serre les dents, il saigne des gencives. C'était pour la mousse sanglante. J'ai changé un peu. | |
| | | Fantasque Doktor
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 28/10/2008, 11:02 | |
| Enfin, il était libre. Il respirait profondément, et eut soudain envie d’user de sa liberté. Un irrépressible besoin de se servir de ses jambes, de courir, de bondir, de sauter et de tournoyer. Ce qu’il fit aussitôt, ignorant les remerciements enflammés et baignés de larmes de l’ex-condamné à mort, qu’il laissa sur place, perdu, bondissant comme un dératé en direction de la forêt. Les troncs resserrés défilaient à une vitesse folle depuis un moment déjà, quand, mesquine, la faim le prit en traîtresse. Il ralentit l’allure, évita de justesse un stupide accident, et se mit en quête de quoi se remplir la panse. Après un ou deux miles, il décida que la forêt ne l’aimait pas assez, et qu’il n’y trouverait rien d’assez immobile pour satisfaire son palais et faire taire son estomac impudent. Il sortit de sous les feuilles, fit confiance à ses bottes pour lui trouver une direction convenable, et ordonna à ses jambes de le porter droit devant. Une heure au milieu des collines verdoyantes plus tard, alors qu’il se trouvait sur le point de faire des reproches à ses bottes pour leur incompétence, son nez l’informa soudain que ça ne serait pas nécessaire. La puanteur d’un poulailler. Ses bottes avaient fait le bon choix. Comme toujours, en fin de compte. Et là, adossée à une colline qui l’avait cachée à ses yeux prédateurs, une petite ferme au toit de chaume. Et devant la ferme couraient des poules… Elles n’étaient pas parfaitement immobiles, certes, mais elles feraient très bien l’affaire. Il se lécha les lèvres d’un long mouvement de la langue, et son œil pétilla. Il sauta la clôture, fit quelques pas au milieu des volailles, qui s’écartèrent bruyamment dans des tourbillons de plumes et de poussière, observant attentivement d’un œil attentif et intéressé, choisissant avec soin laquelle aurait l’honneur de lui servir de repas. Quand, sursautant presque, il baissa les yeux pour découvrir ce qui avait failli le faire trébucher. Une poule. Mais différente des autres. Droite, le port altier et noble, l’œil intrépide et résolu, elle lui barrait la route. Contrarié d’être ainsi contraint de mettre ses recherches entre parenthèses, il plongea son regard dans celui de la poule. Après un long moment de tension, bien que de plus en plus intrigué, il dût se résoudre à lui faire signe de partir, d’un geste qu’il essaya de rendre le moins dédaigneux possible. Mais l’audacieuse n’apprécia pas d’être chassée de cette façon. Elle se gonfla, devint menaçante, déploya les ailes et jeta des cris stridents. -Côôôôt ! Côôôôôôôôt ! Surpris, presque scandalisé qu’on put lui manquer de respect d’une telle manière, il resta pensif. Voilà plusieurs minutes que le duel était engagé, sans qu’aucun vainqueur ne se dessine clairement, que la partie pensante de son cerveau conçut une idée qu’il trouva lumineuse. Cette poule était parfaite, et elle méritait cet honneur. Il allait la manger. Confiant et le sourire aux lèvres, il enjamba le no man’s land et s’empara de la poule, aussi simplement que cela. Elle gratifia son ravisseur affamé de coups de becs rageurs, et caqueta de détresse alors qu’il la serrait affectueusement sous son bras. Il repassa par-dessus la clôture, son pied rencontra malencontreusement une pierre et l'infortuné Répurgateur s'étala de tout son long sur le sol. "Tu crois vraiment que c'était le moment de me faire tomber ?" pensa-t-il à l'adresse de son pied maladroit. A sa grande déception, il ne lui répondit pas et ne présenta pas d'excuses. Il n'eut pas le temps de se pencher plus longuement sur l'impolitesse de ce pied, une boule rouge et noire hurlante venant de faire son apparition dans son champ de vision. "Aïe aïe aïe..." Effectivement. Le coq n'avait guère l'air d'apprécier le traitement infligé à sa compagne et se mit à becqueter furieusement le visage de Backe. Les volailles avaient l’avantage du nombre, mais il n’allait pas se laisser faire. Il tira son épée, la passa en travers du coq et empoigna ce qu’il en restait dans son autre main. Les deux mains prises, il eut le plus grand mal à se remettre debout. La poule caquetait toujours, mais voilà qu’autre chose lui hurlait dessus. Il commençait sérieusement à en avoir marre… - Au voleur ! Au voleur ! Le fermier avait prit la relève. Décidément, la terre était contre lui. Il eut mouvement de lassitude, et se mit à courut droit devant lui. Les cris du fermier se firent plus distants, et il ne fut bientôt qu’un petit point noir agitant une fourche au dessus de sa tête. Il retrouva le couvert des arbres, qui lui parurent bien plus accueillants avec ses deux nouveaux compagnons. Son estomac le pressant vivement, il se trouva un endroit confortable, baigné de rayons que filtrait la voute feuillue. Il se laissa tomber sur le sol moelleux, s’adossa contre un tronc et allongea les jambes. Il fit confiance au coq pour ne pas s’enfuir, le laissa gisant à côté de lui et brandit la poule caquetante devant ses yeux. Il fit jouer les rayons de soleil sur son plumage, la tourna et la retourna, l’analysant sous toutes les coutures. Il se décida enfin à mordre dedans, et regretta aussitôt sa précipitation quand il manqua de s’étouffer en avalant des plumes. La poule hurla à la mort. Et soudain, elle se tût et trembla. Elle aussi avait sentie quelque chose. Un sombre pressentiment s’empara soudain de son cœur, comme un seau d’eau froide qu’on aurait versé dessus. Il se releva, lâcha la poule qui mourut en s’écrasant au sol, couchée à jamais aux côtés de son coq. Et il leva les yeux. Au-delà de la voûte, le ciel était limpide, du bleu le plus pur. Le soleil éclatant perçait les feuilles de multiples points de lumière, et il fut soudain ébloui. Il ferma les yeux et plongea dans le noir. Noir, comme une nuit sans nuages ni étoiles. Un frisson parcourut son échine, l’eau se gela, devint une poigne glacée qui se referma brutalement sur son cœur. Il cligna des yeux plusieurs fois, la respiration saccadée. Et toujours ces ténèbres, cette nuit, ce gouffre abyssal et insondable. Vinrent ensuite les persistances rétiniennes. Le soleil avait laissé des tâches sur ses paupières… Les tâches étaient vertes, dispersées, innocentes. Alors, lentement, inexorablement, elles s’assemblèrent. Morrslieb. Ainsi, la lune l’avait retrouvé. Elle trônait dans sa nuit, impitoyable et infiniment cruelle. Elle paraissait presque heureuse. Et soudain, un rire déchira son âme, glacial, inhumain, tranchant comme de l’acier et empli d’une malveillance sans âge. Et l’espace d’un instant, cette malveillance éternelle s’était tournée contre lui. Il ouvrit les yeux au prix d’un effort incroyable, leur interdit de cligner, et attendit. La forêt s’était figée, gelée par quelque maléfice. Les rangées de troncs lui parurent autant de colonnes gothiques, grises comme la pierre, funestes. La voûte était noire, et le soleil n’était plus là. Les branches craquèrent douloureusement, des feuilles tombèrent, et, au ralenti, vinrent se briser au sol. Tout semblait mourir. Alors le vent se leva, d’abord gémissant, plaintif. Il amena les brumes, qui naquirent d’entre les colonnades. Les vents devinrent hurlants, les brumes se changèrent en ténèbres, et il eut froid au plus profond de son être. Il sentit le regard impitoyable se faire plus insistant, il sentit un étau se refermer. Il sentit que son destin ne lui appartenait plus. Pris au piège… Inexorablement. Les feuilles tournoyaient autour de lui, soulevées par les vents, et les ténèbres resserraient leur étreinte. Sa main se porta d’elle-même à son épée. La prise de conscience qu’il n’était peut-être pas impuissant amena une lueur d’espoir, et il empoigna fermement l’héritage de son père. Alors Sigmar s’éveilla. La douleur fut immense, atroce, mais il ne lâcha pas prise. Brûlantes comme des braises, les plaies s’étaient ouvertes, et le sang en coulait. Un sang bouillonnant, plus chaud que le plomb fondu et fumant de fureur. Il se déversait le long de ses avant-bras, emplissait ses poings tremblants, et la terre à ses pieds en fut recouverte. Le bras traversé de violents soubresauts, il leva son épée, astre éclatant qui réchauffa son âme. Plus blanche et plus brillante que le soleil, elle illumina les ténèbres et les fit reculer. Les plaies ardentes se changèrent en fournaises et la douleur franchit un nouveau cap insoupçonné, se fit plus déchirante encore. Une sueur glacée coula le long de son corps, il fut pris de vertiges et de nausées. Il serra les mâchoires si fort que du sang jaillit des gencives, et une mousse sanglante vint à ses lèvres. Alors, il chancela. L’astre faiblit, les ombres resserrèrent leur étreinte cruelle. Mais le sang coulait toujours, et le brasier gagnait chaque instant en ampleur. Au dessus de lui, quelqu’un pleurait. Le brasier vacilla… Son frère n’était certes pas la plus intéressante des créatures, mais il fut heureux de le revoir. Cela faisait tellement longtemps… Il aurait tant aimé ne pas comprendre. Alors, pour la seconde fois de son existence, il eut réellement peur. Une forme s’éleva des ombres, s’amplifia pour venir se poster devant lui. Un guerrier en armure rouge, la hache à la main. L’horreur faite chair. Du sang coula de la hache, et éclaboussa les lourdes plaques d’airain. Son père était mort… Et son fils, l’épée à la main, gardait le cadavre. La hache frémit, et une flamme de haine passa dans le regard du démon. « Son sang sera bu… » Alors, le brasier explosa. Et puis un autre, plus primordial, plus primitif, bien que moins brûlant. Les deux flammes, l’une blanche et ardente, l’autre froide et affamée se disputèrent son cœur. Car, enfin, il voulait vivre. Mais le cadavre lui rappela qu’il n’en avait pas le droit. Il devait se battre, comme son père s’était battu avant lui. Et, alors que le brasier vengeur dévorait son désir de vivre, alors que la lame blanche se levait à nouveau, une nouvelle flamme se dressa. Elle naquit dans un sombre recoin de sa pensée, crût, devint gigantesque, et son éclat fut tel qu’il effaça celui de Sigmar. Il avait failli oublier qu’avant tout, il était libre. Libre de vivre, libre de s’en aller. Et ça n’était pas ce terrifiant guerrier recouvert du sang de son père qui y changerait quelque chose. Un sourire narquois retroussa ses lèvres noircies. Le brasier hurla, Sigmar se chauffa à blanc. Mais il avait fait son choix. Il se retourna lentement, inexorablement, l’âme consumée. Et il s’élança. Porté par le vent, il courut droit devant lui. Il courut sans s’arrêter, et le soleil passa plusieurs fois derrière l’horizon. Loin, très loin derrière lui, un hurlement de rage déchirant éclata. Il perça sa chair comme un poignard, et, tel le poison qui perle sur le tranchant, un murmure. « Je me vengerai… » | |
| | | Arduilanar L'Effrayant
Messages : 8176 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : En exil dans le Vieux Monde
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 28/10/2008, 16:23 | |
| Tes dents ne reposent pas sur tes gencives. Les forces exercées se propagent dans l'os de la mâchoire mais pas dans les gencives. Tu ne peux pas les faire saigner en serrant les dents. Et j'en ai assez de me répéter. | |
| | | Fantasque Doktor
Messages : 8411 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : Qu'est-ce que j'suis censé en savoir ?
| Sujet: Re: Backe, héros tragique 28/10/2008, 16:42 | |
| Alors je te citerai Robert E. Howard. Conan, crucifié, veut se décrucifier. "Les mains boursouflées de Conan avaient presque doublé de volume. Tous ses doigts ressemblaient à des pouces difformes et le simple fait de refermer ses mains lui causa une douleur si atroce que du sang jaillit de ses gencives alors qu'il serrait les dents." J'en frémis. Quel homme. Si lui y arrive, je vois pas pourquoi j'y arriverais pas. | |
| | | Arduilanar L'Effrayant
Messages : 8176 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : En exil dans le Vieux Monde
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 28/10/2008, 17:07 | |
| Lui il y arrive car ses gencives recouvrent ses dents, suite à une mutation des plus étranges. Peut-être que ses mâchoires craquent et que ça fait tout paytay. | |
| | | Fantasque Doktor
Messages : 8411 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : Qu'est-ce que j'suis censé en savoir ?
| Sujet: Re: Backe, héros tragique 28/10/2008, 17:10 | |
| Les dents se déchaussent, et le sang coule d'entre les jointures. Comme quand on se brosse les dents trop fort. Réglé ? | |
| | | Arduilanar L'Effrayant
Messages : 8176 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : En exil dans le Vieux Monde
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 28/10/2008, 18:32 | |
| Bof, ce n'est qu'un détail.
A moins d'être le dernier des clochards ou des fumeurs, tes dents se fêleraient avant de se déchausser, mais bon... | |
| | | Fantasque Doktor
Messages : 8411 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : Qu'est-ce que j'suis censé en savoir ?
| Sujet: Re: Backe, héros tragique 28/10/2008, 18:46 | |
| Conan ne fume pas, et il est roi. | |
| | | Arduilanar L'Effrayant
Messages : 8176 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : En exil dans le Vieux Monde
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 29/10/2008, 11:21 | |
| Mais peut-être que chez lui les dentistes sont considérés comme des charlatans et chassés à grands coups de haches. | |
| | | Fantasque Doktor
Messages : 8411 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : Qu'est-ce que j'suis censé en savoir ?
| Sujet: Re: Backe, héros tragique 29/10/2008, 11:36 | |
| Et peut-être que ça n'est pas si différent dans l'Empire. | |
| | | Arduilanar L'Effrayant
Messages : 8176 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : En exil dans le Vieux Monde
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 29/10/2008, 15:17 | |
| Alors il faut le préciser. | |
| | | Fantasque Doktor
Messages : 8411 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : Qu'est-ce que j'suis censé en savoir ?
| Sujet: Re: Backe, héros tragique 29/10/2008, 15:19 | |
| Et non, Backe ne s'est sans doute jamais lavé les dents depuis sa naissance. Mais de là à le préciser. | |
| | | Arduilanar L'Effrayant
Messages : 8176 Date d'inscription : 20/08/2008 Age : 31 Localisation : En exil dans le Vieux Monde
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| Sujet: Re: Backe, héros tragique 29/10/2008, 15:22 | |
| Dis le, ça fera plaisir au lecteur. | |
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