La seconde prophétie

J'en ai honte.
Il se conduit comme un humain.

Il fait l'enfant.

Je vais chercher la remarque la plus désobligeante possible.

Tu n'as pas intérêt, ou le prochain colocataire balancé du trentième étage pourrait bien être toi.

Je dois me défendre.

Tu ne le peux pas.

Et pourquoi donc ?

Il m'a un peu cassé l'envie.

Je t'ai défendu.
Maintenant, tu es mon obligé.

Je ne m'en souviendrai pas.

Je te le rappellerai.

J'afficherai un air innocent et au courant de rien.

Je te braquerai un pistolet shuriken sur le crâne.

Vous êtes toujours aussi violents ?

Peut-être que vous vous êtes trompés lors du choix de personnage.

Lorsque je suis poussé par la nécessité, oui.

Il en faut peu.

S'ils continuent comme ça, je vais m'tirer.

Je pensais qu'un sympathique bon vivant serait apprécié par ces insipides conventionnels et violents.

Je t'apprécie, mais à la longue tu me tapes sur les nerfs.

Ce n'était pas la peine de m'assommer dans mon inconscience. Je comprend que tu aies voulu te venger.

Et maintenant, à cause de toi, je m'inquiète.
Qu'est-ce qui t'a pris d'aller jouer les délinquants chez une innocente femme ?

J'avais la dalle.

Tu pouvais nous demander à manger.
Maintenant, tu devras faire bande à part.

J'ai pas fait exprès.

L'excuse bidon.

J'ai pas mieux.

Tu n'avais qu'à pas le faire, s'too.

Elle m'aurait vrillé les tympans.

Tu n'avais qu'à pas aller chiper à manger chez elle, s'too.
Tu n'avais qu'à nous demander à manger.