Un jour nouveau

Tordu, dépravé. Naggarothi ! Cultiste du Plaisir !

T'es dégueulasse, comme on dit chez nous. Dans mon prochain texte, je veillerai à ce qu'Arduilanar reste à bonne distance d'Ilithas.

"Tu dit ça, mais dans ton coeur tu sais que j'ai raison. J'étais comme toi auparavant, aveugle à la vérité.
Puis j'ai enfin ouvert les yeux !

Rejoins moi, et ensembles nous apporterons la paix à Ulthuan ! Les Theril ne t'on jamais dit ce qui était arrivé à ton père..."

"Ils m'en ont dit assez ! Ils m'ont dit que vous l'aviez tué !"

"Non, Arduilanar...."



Navré. Je manque de sommeil.
Bah, je n'accorde pas autant d'importance aux détails, voilà tout. On peut prendre du thé, juste un doigt, ou les deux, porter des robes et hacher virilement orques et autres Druchiis.

Namého.

Ça ne me dérange pas, des robes. Quand on a rien à prouver, c'est sûr que c'est différent, il faut dire. Mais alors pas trop longtemps. Tout de même. Ne va pas jeter son manteau aux flammes, je ne te le pardonnerai jamais.

J'ai hâte de découvrir comment tu vas mener Backe à ça.

"Les filles adorent ça. Les joyeux aussi, il parait. "
Arduilanar, un casanova qui s'ignore ?

Tu veux dire, un peu comme Kyann s'ignore ? Il nous regardait bizarrement quand ma voisine parlait à voix haute de mœurs italiennes. Il ne m'aimait déjà pas beaucoup, de toute façon. Ca tombe plutôt bien d'ailleurs.

Il vaut mieux pour ton foramen de Bâle, c'est tout ce que j'ai à dire.

De toute façon, il préfère sûrement les grands basanés. Ou les grands roux, peut être. Je me méfierais à ta place.

Vous...Vous faites peur.

Arrêtez ça.

C'est lui qui fait peur. Avec ses sautoirs.

Non, il ne s'agit pas des nouveaux lieux de débauche des carabins. Ce sont des colliers. Ce qui est peut être pire.

Ce qui est pire.

Bon, elle vient, la suite ?

Pour en revenir au délicat sujet du thé, j'aurais mieux vu les elfes boire des alcools fins et rares. De l'eau de vie de prune rouge de Nippon. Ou du vin de pêche blanche de Cathay. Ou de la liqueur d'abricot poivré de Saphery. D'orange citronnée de Tiranoc. D'amande miellée de Caledor. De... je ne sais pas, mais le thé fait un peu cliché. Ou alors Backe boirait son thé tandis qu'Arduilanar découvre les secrets des digestifs.

Arduilanar, bien sûr, est un novice en la matière. Trop jeune pour boire, bien entendu. Tenez, je le ferai boire une fois arrivée dans le Vieux Monde.

Backe n'est pas un novice en la matière, à noter. Au contraire, c'est une valeur qu'il décide de reconnaître à l'autre, qualité incorporelle qu'il faut rattacher au corps si l'on veut trouver la ligne montante de l'humanisme. La dignité doit être incarnée, et sa reconnaissance dans l'autre, décidée par moi, doit tempérer le paternalisme. La question fondamentale est alors ce que je fais voir, ce que je cache par rapport à la subjectivité de mon intimité, ce que je partage avec l'extériorité, en termes de dons à l'autre, de rapports à l'autre. L'interaction, du regard de l'autre sur moi, par le saisi de sa radicale altérité, entraîne le conflit inévitable au terme du doute méthodique. La réconciliation ne peut se faire que par la reconnaissance, de manière à avoir une pensée qui donne à l'autre l'autonomie.

Si Arduilanar a du digestif, Backe en voudra aussi. L'odeur, plus que la connaissance du sujet. Cul sec, au goulot. Mais alors il sera ivre, et il fera plein de choses stupides, ce qui risque de nous mener dans des situations compliquées. A moins qu'Arduilanar ne le sèvre.

Enfin, c'est beaucoup plus viril, beaucoup plus aventurier, le digestif. C'est plus rigolo, aussi. Je suis pour. Je pourrais même m'en charger, qui sait ?

J'y pense, il n'y aurait pas des fumeries d'opium, ou assimilé, dans le coin ?

Ce genre de débauche doit être assez mal vu à Ulthuan, j'imagine. Je vois mal les elfes s'y prêter, en tout cas. Mais des marchands arabiens fumant le narguilé, ou des explorateurs de Cathay fumant de leurs herbes exotiques, ça peut peut-être se trouver.

Il est plaisant de voir une fic paraissant à un rythme supérieur à celui de ma lecture.

Après avoir vu un vampire pleurer rouge je dois dire que je m'attache de plus en plus à notre ami (oreilles+dents)*pointues. Le style est toujours aussi agréable et presque exempt de fautes. De plus une replongée dans l'univers de battle me donnerait presque envie de repeindre deux mille points d'elfes de plus... presque.

Tu me vexes, tiens. Et moi qui m'acharne à poster presque tous les jours.

Non non, pas la peine de t'excuser, j'ai très bien compris. Ca y est, je boude. Oser parler de fic Battle et d'elfes devant moi. Si c'est pas honteux.

Tu m'as brisé le coeur.

Moi en revanche, je suis comblé

2000 points d'elfes de plus ? Deux dragons quoi

Avant, suffisait de peindre deux momies, ça faisait 2450 points en plus. C'était le bon temps.

Quoique, c'était en fait avant-avant. Il faudrait que je me renseigne sur le maintenant, du coup. Un jour.

Des momies ? Houla. Ca date.

La suite dans une heure.

Ouais, des momies. LA momie. La ronde, avec de l'or sur la tête.

Les vampires sont d'étranges créatures. Leurs réflexes sont proprement surnaturels, certains sont si rapides qu'ils peuvent rattraper une flèche à un pouce de leur visage ou encore se déplacer avec une telle célérité que les témoins jureraient les avoir vu disparaître pour réapparaitre à l'instant même plusieurs mètres plus loin. Mais malgré cette célérité, les seigneurs de la nuit sont capables de rester totalement immobiles pour un temps infini, comme si la mort les avait enfin rattrapés. Les vampire sont alors presque entièrement déconnectés de leurs corps, tout entiers plongés dans leurs pensées. On peut alors facilement les croire endormis, ou morts. Bien des chasseurs de vampires on d'ailleurs commis cette dernière et fatale erreur, pour se retrouver avec leur propre pieu d'aubépine planté en plein cœur.

Si Ilithas avait été affaibli par la douleur, ce n'était plus elle qui le clouait au lit, incapable du moindre mouvement. En vérité, le sang de daim que lui avait fait boire Arduilanar avait suffit à faire disparaître presque totalement les stigmates de sa peau brûlée en l'espace de quelques minutes. Les fioles du vampire étaient particulières, gravées de runes à sa demande par les prêtres de Vaul il y a de cela bien des décennies. Le pouvoir des glyphes magiques permettaient au sang contenu à l'intérieur de conserver sa force vitale, et l'empêchaient de coaguler. Pour un vampire, boire le sang d'un mort revenait généralement à s'empoisonner. Ce n'était pas fatal, mais très douloureux, et n'apportait aucun des bienfaits habituels. Ilithas s'en était vite rendu compte.

C'était le chagrin qui empêchait l'elfe de bouger le moindre membre. Tout ce pour quoi il s'était battu, toutes les raisons qui l'avaient poussé à lutter contre sa malédiction, la seule chose qui lui restait à chérir en ce monde qui l'avait maudit, venait de lui être arraché. Que lui importait désormais la chute d'Ellyrion, et de toute l'Ulthuan ?

Ses pensées tourbillonnaient, sans but. Il était conscient d'être à deux doigts de basculer, comme bien d'autres buveurs de sang avant lui. Il savait que tout ce qui restait de l'elfe qu'il était menaçait de disparaître totalement, et qu'alors plus rien n'empêcherait le monstre qu'il serait devenu de se lever et de commencer à massacrer tout ceux qui lui rappelaient son ancienne vie, jusqu'à ce qu'un héros anonyme ne le terrasse à son tour. Mais cela n'avait plus la moindre importance. L'idée le tenta même un certain temps. S'abandonner ainsi aux limbes de l'oubli était bien plus facile que de continuer à endurer cette parodie qui lui tenait lieu d'existence.

Il était fatigué, las de lutter sans cesse contre une soif qui ne serait jamais assouvie, las de poursuivre sa route en espérant qu'elle le ramène un jour auprès de celle qui lui avait donné la force de continuer à exister, envers et contre tout.

Aelia. Fiancée à un prince prétentieux dont le regard n'avait surement jamais dépassé les limites du domaine de ses parents ! Comment avait elle put, après tout ce temps ! Après toutes ses promesses ! Après toutes les souffrances qu'il avait enduré pour elle, pour elle et personne d'autre ! Il lui ferait payer sa traitrise, il allait égorger son père, sa mère et tout ceux qui lui étaient cher sous ses yeux avant de la vider de son sang ! Peut être même qu'il la transformerait après cela, afin qu'elle comprenne ce à quoi elle l'avait voué.

Un frisson parcouru le corps immobile d'Ilithas lorsqu'il l'imagina, pâle et figée à jamais, deux iris flamboyants en guise de pupilles. Il cligna des paupières et le sort fut brisé. Jamais il ne pourrait se résoudre à lui faire subir cela.
Le soleil s'était couché depuis plusieurs heures déjà.
Ilithas se releva et s'assit au bord de son lit. Sur la table de chevet, le portrait laissé par Arduilanar lui souriait doucement. Sans réfléchir, il le prit entre ses mains gantées, son pouce passant doucement sur la joue de l'elfe. Il avait peint lui même le tableau, il y a bien longtemps. Les yeux d'Aelia le fixaient alors comme en ce moment. Pareils yeux ne pouvaient mentir. Il devait la voir. Tendant l'oreille, il perçut les voix d'Ivrael et d'Arduilanar en train de discuter à l'étage inférieur. Ils n'allaient surement pas approuver ce qu'il avait en tête. Il avait déjà du mal à être d'accord avec lui même.
Sans faire le moindre bruit, Ilithas commença à ôter son armure. Sur une table, d'amples habits noirs étaient étendus, n'attendant que son bon vouloir. Il se vêtit machinalement, notant au passage que l'ensemble était constitué d'un gilet à manches longues, de longues robes descendantes et d'un pantalon de lin serré. Une fois habillé, le vampire passa autours de ces épaules sa grande cape et rabattit le capuchon sur son visage, s'observant dans un miroir prévu à cet effet. Sans son armure, l'elfe paraissait beaucoup moins impressionnant. Toujours très grand, il paraissait bien plus fin, comme susceptible de se briser en deux sous la brise marine. Son visage pâle disparaissait dans les ombres de sa capuche et ses yeux flamboyaient, sous l'effet du sang qu'il avait bu. En fait, il avait l'air toujours aussi inquiétant. Soupirant doucement, le vampire se dirigea vers le balcon de sa chambre où il vint se pencher. Lothern ne dormait jamais, ses rues étaient toujours illuminées et la foule y était encore nombreuse, les marchands ayant laissés la place aux hédonistes étrangers. Fermant les yeux, Ilithas prit une grande inspiration, s'ouvrant aux senteurs d'une ville toute entière, s'imprégnant de chaque parcelle de celle-ci.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, le vampire savait précisément où aller. Sautant d'un pied leste sur la balustrade de pierre du balcon, il contempla la ville une dernière fois avant de se laisser tomber en contrebas, ombre parmi les ombres.

Diantre ! Très bon. Tragique. J'en ai l'eau à la bouche - peut-être parce que j'ai un verre d'eau dans la main. Je veux la suite.

C'est voulu, la symétrie du premier paragraphe ? Rattraper, célérité, célérité, rattrapés.

En revanche, à moins qu'on ai pas trouvé la même, je ne suis pas d'accord avec le choix de musique. Si tu parles de celle-ci, bien sûr. Mais c'est pardonné, puisque j'ai découvert, ou plutôt redécouvert celle-là grâce à toi.

Il faudra absolument que je mette Backe par dessus. J'ai hâte d'être en mai.

Ah, les femmes ! C'est encore de leur faute. Ca ne m'étonne pas, tiens. J'ai bien fait de ne pas accabler Arduilanar avec une romance tragique (le pauvre petit n'en a vraiment pas besoin).

"Rattraper,célérité,célérité,rattrapés"

Hélas non, ce n'est pas fait exprès. Je n'ai consciemment répété que le mot "célérité".

"Fate has smiled upon us" est l'un des plus beaux morceaux de musique de film que je connaisse. Lorsque j'écris et que je l'écoute, je vois Ilithas, Arduilanar, Backe et leur escorte entrain de chevaucher dans les montagnes à la beauté majestueuse de Saphery, le soleil dans le dos et le visage tourné vers les plaines en contrebas.

Néanmoins, c'est l'album complet de Robin Hood que je me repasse en boucle depuis quelques heures

Le thème de Godfroy et des français est bien sympathique aussi.
Comme bien d'autres morceaux. Merry men, par exemple.

Dépêche toi d'attendre les vacances !

"Ah, les femmes ! C'est encore de leur faute. Ca ne m'étonne pas, tiens. J'ai bien fait de ne pas accabler Arduilanar avec une romance tragique (le pauvre petit n'en a vraiment pas besoin)."

Le thé, très cher, c'est le thé.

Et sa mère alors ?

Je ne sais pas si Backe est déjà monté à cheval. Il fait un peu ce qu'il veut, je ne peux pas être toujours sur son dos.

Sur cette musique, je vois Backe courir les montagnes du Milieu de l'Empire, bondissant entre les crevasses qui en découpent l'arête, ombre noire contre le soleil couchant, pour s'arrêter la nuit, lové et grelottant au creux de l'abri d'un grand rocher protecteur, face au blizzard qui aura laissé des grains de glace dans sa barbe drue, et puis repartir de plus belle le lendemain, le ventre vide et les cheveux au vent !

Mon Backe est capable de courir tout le temps.

"Le thé, très cher, c'est le thé."
Du thé avec dedans un peu d'irlandais, alors ?

"Et sa mère alors ?"
Le point est éclairci, il la déteste. C'est écrit.

"Je vous assure, cela vous va à ravir !"
L'autre ne répondit rien. Il était rare de trouver autre chose d'ouvert que des tavernes à cette heure de la nuit, mais le marchand avait flairé ce qu'il pensait être un gros gibier et avait retardé la fermeture depuis quelques temps. Lorsqu'il y repensait, il se disait que ce qu'il avait sentit était plus vraisemblablement l'odeur d'agneau rôti provenant de La Barbaude. Giovanni Cantadore vivait à Lothern depuis huit ans. Il n'avait apporté avec lui que son savoir faire en matière de couture et de taille et avait amassé au fil des années un pactole respectable. L'idée était d'utiliser l'abondance de soie et autres tissus couteux et d'en faire des imitations des robes portées par la noblesse elfique. Les riches voyageurs étaient prêts à payer une petite fortune pour ressembler à leurs hôtes, même de loin. L'affaire marchait si bien que Giovanni avait même reçu plusieurs commandes de la part de citadins Asurs.

C'était toutefois un client bien différent qu'il tentait désormais de convaincre. Armé d'un chapeau qui fut surement fort respectable, en un autre âge, l'autre insista.
"Il vous va à ravir. En fait, vous avez l'air plus grand que moi, maintenant."
"Je suis plus grand que vous." soupira l'Estalien d'une voix chargée d'un accent dont il n'avait jamais put se défaire.
"Ah, vous voyez ? Je vous l'avais dit."
"C'est un fait monsieur. Rappelez moi pourquoi est ce à moi de les essayer ?"
"On ne peut pas tous passer son temps à changer de vêtements, vous savez. Et vous faites ça très bien."
Le tailleur laissa échapper un soupir de plus.
"Monsieur s'est-il décidé ?"
"Vous ne remettriez pas l'autre par hasard ?"
"Il se fait tard monsieur..."
"Ah. Il faudrait songer à se presser alors. Non ?"
"Monsieur me sent l'obligation de vous demander de faire un choix."
"Bon. Celui là alors."
"Mais...vous ne me l'avez même pas fait essayer !"
"Pour que vous le déformiez ? Sot."
Giovanni serra les poings, une grosse veine rouge se mettant à battre doucement au niveau de sa tempe. S'il n'avait vu l'autre sortir de l'hôtel faisant face à sa boutique, il l'aurait jeté dehors depuis bien longtemps. Heureusement, son calvaire touchait à sa fin, et la promesse d'un monceau d'or lui mettait du baume au cœur, et c'est avec un sourire légèrement crispé qu'il indiqua au chapeauté une pièce à l'arrière de l'échoppe.
"Allez donc l'essayer, vous n'aurez qu'à laisser vos frusques sur le comptoir et je me ferai un plaisir de les bruler pour vous."

L'autre le regarda bizarrement, ses deux sourcils se rejoignant presque pour ne plus former sous la pénombre jetée par son chapeau qu'une ligne noire de suspicion. L'une de ses mains agrippa le dit ensemble, d'une soie bordeaux magnifiquement décorée, et l'autre vint se plaquer contre son couvre-chef, comme pour prévenir tout envol prématuré. L'individu se dirigea alors lentement vers la pièce du fond, sans jamais quitter Giovanni des yeux.
Lorsqu'il eut échappé à son regard, le marchand laissa échapper un profond soupir. Se passant une main dans sa chevelure parfaitement ordonnée,il attrapa une lanterne et sorti de sa boutique pour commencer à en rabattre les volets. La Barbaude était toujours ouverte, promesse d'un repas bien gagné. Une fois sa tâche accomplie, Giovanni s'adossa un moment à la façade du bâtiment, le regard tourné vers les étoiles. Il resta quelques instants ainsi. Peut être était ce du à la lumière des étoiles, ou à sa lanterne, toujours est-il qu'un mouvement diffus attira son attention sur l'hôtel d'où était sorti son client. Tout d'abord, il cru avoir rêvé, puis un pan d'obscurité sembla onduler le long de l'un des murs du bâtiment. Regardant plus attentivement, il entre-aperçut une multitude de silhouettes sombres qui progressaient sur les murs et sur le toit de l'édifice. Ses yeux s'écarquillèrent de stupéfaction et en un instant toutes les histoires qu'il avait entendu à propos de la guerre qui faisait rage dans le Nord lui revinrent en mémoire. Il se retourna et commença à s'enfuir sans demander son reste, un cri effrayé coincé dans sa gorge. Il n'eut pas fait deux pas qu'il sentit une infime piqure à la base de sa nuque. Son cinquième pas n'était pas achevé que son corps se raidit de lui même et qu'il s'étalait dans l'obscurité de la rue, pris de convulsions.

Perché sur le toit de l'hôtel, deux yeux froids étudièrent un instant la forme de l'humain qui tremblota un instant avant d'expirer. La silhouette sombre abaissa sa sarbacane et fit un signe à son équipe. La voie est libre. Dans un bel ensemble, les ombres se laissèrent passer par les fenêtres et les balcons du bâtiment.

Backe sortit de l'échoppe, vêtu d'amples robes rouges, coiffé de son inséparable compagnon et portant ses habits contre sa poitrine, comme un trésor jalousement protégé. Il commençait à avoir faim. Et soif aussi. La porte de l'hôtel était fermée. C'est donc que quelqu'un s'en était chargé. Armé de cette brillante déduction, c'est avec un grand bol d'optimisme qu'il décida d'aller voir si l'autre, Ardui... l'elfe, n'était pas revenu, enjambant sans frémir la jambe d'un marchand étalé là d'une façon particulièrement saugrenue, qu'il salua dignement.

"Très bon choix mon brave."

Mais c'est horriiiiiiible !