Un jour nouveau

Je m'attendais à cette réaction, aussi j'endure stoïquement

Et on dit "RembourseZ" !

Nah.

Je dois avouer avoir tenter de circonscrire le mot "jeune". Selon nos standarts, elle a quand même la trentaine.
Comment on définit quelqu'un de cet âge là ?

Sinon, au niveau du rapport entre Arduilanar et les assassins, c'est juste que si les druchiis ont suivits Ilithas, il y a de bonnes chances pour qu'ils soient aussi arrivés à l'hotel. Et en effet, il ne pense pas une seconde à Backe

Donc non, ça n'a rien à voir

Voilà qui est fait. Place à l'action !

Où est ma tasse de thé...

Pas besoin de penser à Backe, tout le monde sait très bien qu'il est capable de se sortir de n'importe quoi tout seul, et accessoirement n'importe comment. Préciser le contraire remettrait cela en cause, aussi t'en remercié-je.

J'ai profité de la lecture pour corriger rapidement quelques fautes.

"Illi est le nouvel Edward.
Pour les mamoures, pas de problèmes ! En revanche, pour me sauver la vie - alors que mon pronostic vital est engagé, là, non, ça risquerait de marcher sur les plates-bandes ! Ha !

Plus violent, oui. A tel point que je l'aurais presque vu éclater le crâne des deux vilains l'un contre l'autre, de rage, crac. Ils menaçaient Aelia, tout de même. Cela rajoute une touche de sinistre à la scène. Voir son amant briser des crânes, c'est assez dérangeant.
Cela dit, c'est salissant et peut-être même un peu barbare. Il aura voulu épargner chérie.

Si je puis me permettre une remarque, Ili, c'est... C'est Edwardant.

Ça m'en rappelle un autre. Edinouchet devrait comprendre.

"
Plus violent, oui. A tel point que je l'aurais presque vu éclater le crâne des deux vilains l'un contre l'autre, de rage, crac. Ils menaçaient Aelia, tout de même. Cela rajoute une touche de sinistre à la scène. Voir son amant briser des crânes, c'est assez dérangeant. "

Tu sais quoi ? C'est exactement ce qui c'est passé dans ma tête
Le scénar' original prévoyait une touche de cervelle mais je me suis dit que la pauvre ne méritait pas ça. C'est fou comme les personnages font ce qu'ils veulent des fois. Les ingrats.

Merci pour les fautes, j'ai beau me relire il en est toujours pour m'échapper !
Je rends grâce à la débrouillardise légendaire du chapeauté !

C'est plus propre, et aussi beaucoup plus convenable, le coup du Lapin. Et puis c'est l'année du Lapin, on l'oublie trop souvent.

Cela dit, je ne voudrais pas qu'Arduilanar nous fasse une syncope. Si tu pouvais essayer de rester aussi courtois et élégant dans les mises à mort que tu exécutes devant lui, ce serait sympathique. Fais donc comme tu ferais avec ta dulcinée.

Mais toi tu seras là de toute façon. Il sera servi niveau morts sanguinolentes, alors une de plus ou de moins...Et puis bon. Ilithas n'ira pas jusqu'à se rougir les crocs.

D'ailleurs, tu serais prêt à donner ton sang pour une bonne cause ?

Si et seulement si j'ai du poison dedans. C'est un marché honorable.

Dans la version de départ, Backe anéantit ses ennemis parce qu'ils ont quelque chose à voir avec le chaos. Il ne ventile pas le premier cadavre qu'il trouve.
Je pourrais changer cela assez facilement - j'ai quelques idées derrière la tête, mais je crains de vite tomber à court de métaphores, de sorte que les descriptions de ces scènes deviendront vite rébarbatives.

Bien sûr, le tranchant de l'épée blanche est suffisamment affuté pour découper bon nombre de choses. Il pourrait bien y avoir des démembrements.

J'ai une furieuse envie de civet de lapin. Compte donc sur moi pour t'appeler lapions devant tout le monde. Ou petit sucre d'orge. En tout cas, quelque chose de bien compromettant. Oh oui, compte sur moi. Qui a dit que j'étais rancunier ?

Je ne t'ai jamais compromis, pourtant.

Il me faut des pensées dans lesquelles Arduilanar puisse se plonger. Le genre de pensées que l'on a seul, la nuit, debout devant un feu, et qui fait que l'on ne remarque pas que la pièce dans notre dos se remplit d'assassins.

Caledor, le dragon, la sépulture de ses parents adoptifs, le destin de ses véritables parents... Maintenant qu'il est en Ulthuan, c'est le moment idéal pour penser à ce genre de choses.

J'allais le dire. C'est qu'il commence à me connaitre, le bougre.

Il se faisait tard, les domestiques et le maitre d'hôtel étaient allés se coucher.
Le bois se consumant dans l'âtre craqua bruyamment, projetant une nuée d'étincelles qui dansèrent un instant devant les yeux de l'elfe avant de disparaître telles d'éphémères lucioles. Ivrael venait de monter prendre des nouvelles d'Ilithas, laissant Arduilanar seul avec ses pensées.
Durant la traversée qui les avaient ramenés en Ulthuan, le vampire lui avait parlé de sa dulcinée et dans ces moments là Ilithas semblait redevenir l'elfe qu'il avait été, comme libéré de la sombre mélancolie qui l'entourait d'habitude comme une chape de plomb. D'instinct, Arduilanar savait que si ce que lui avait raconté le maitre des épées s'avérait vrai, plus rien ne retiendrait son ami en Ulthuan, et le Caledorien se sentait bien mieux à la perspective que l'indestructible vampire soit là pour encaisser les coups à sa place. Autant pour le vampire que pour lui même, il pria pour qu'il n'en soit rien.

Après tant d'années, il était enfin de retour. Ulcolith avait été arrêté, ses sombres complots exposés au grand jour et son rôle dans le procès d'Arduilanar reconnu comme celui d'un traitre . Nul doute que les terres et les titres auxquels il pouvait légitimement prétendre lui seraient bientôt rendus.
Tout semblait s'arranger pour le mieux, et pourtant...Pourtant ceux qu'il avait aimés comme ses parents ne lui seraient jamais rendus. Bien qu'elle soit désormais plus insidieuse, l'ombre de son frère adoptif pesait encore sur son âme, le rendant amer face à cette guerre qui lui avait tout prit. Mais aujourd'hui enfin, il avait l'occasion de mettre un terme à tout cela. Selon les rumeurs un guerrier au Draich enflammé marchait aux cotés de l'armée du Roi-Sorcier de Naggaroth. Sa vengeance était à portée de main.

Son regard était plongé dans les flammes, comme hypnotisé par les flammèches dansantes et incapable de trouver le sommeil tant il était préoccupé par ses sombres pensées. Il ne remarqua pas que toutes les bougies de la pièce s'étaient subitement éteintes, comme soufflées par un courant d'air glacial. Le bois craqua une fois de plus, bien plus légèrement. Quelque chose dans ce grincement tira Arduilanar de ses rêveries. Il semblait différent et il semblait provenir...de son dos. Se retournant, il surprit une demi-douzaine d'ombres déployées en demi-cercle dans la grande salle, resserrant sur lui le nœud d'un piège dont il savait déjà qu'il ne pourrait pas s'échapper. Sa main se porta à sa ceinture et chercha un moment la poignée de son épée avant que son regard ne se porte sur la table où il l'avait laissée, derrière la rangée d'assassins.

Remarquant son geste, le plus proche des druchiis se jeta sur lui, tourbillon de lames noires et de sombre cape. Cherchant une arme quelconque, le dos au mur, la main d'Arduilanar se referma sur un tisonnier qu'il parvint à brandir au tout dernier moment pour dévier la dague qui cherchait sa gorge.
Par les dieux ! L'autre était rapide !
Poussant son avantage, l'assassin tenta une nouvelle botte vers le cou d'Arduilanar qui n'évita la mort qu'en se laissant tomber, l'arme creusant une profonde entaille dans la couteuse tapisserie pendue au mur.
Roulant sur lui même, le noble prit ses distances par rapport à l'autre et se remit en garde tout en gardant le reste du groupe dans son champ de vision. Les autres semblaient se contenter d'observer le duel d'un oeil amusé, pour l'instant du moins. Face à lui, l'assassin se jeta une fois de plus à l'assaut. Mais Arduilanar était prêt, et la distance convenait bien mieux à son style de combat. D'une passe habile, il dévia le poignard de l'autre et son tisonnier revint à une vitesse fulgurante pour s'écraser sur son poignet dans un bruit horrible d'os brisés. Tombant à genoux en serrant son bras désormais inutile, l'assassin lâcha un cri et écarquilla les yeux de surprise et de douleur, soudain conscient que sa proie n'était pas sans défense, loin de là. A l'étage, un cri bien plus funeste retentit et le choc du métal contre le métal résonna bientôt dans tout le bâtiment.
Sans laisser le temps à son adversaire de se remettre du choc, Arduilanar balança la tige de métal de toute ses forces dans un coup qui cueillit l'autre sous le menton, l'assomma net et l'envoya finir de se casser les dents contre le sol de marbre.

Le reste des assassins hésita pendant une fraction de seconde avant de commencer à se rapprocher méthodiquement de l'elfe. C'est à ce moment que la porte de l'hôtel s'ouvrit en grand, attirant tout les regards de la pièce, pour laisser passer la solide charpente d'un Backe sifflotant vêtu de robes pourpres, son chapeau vissé sur la tête et les bras chargés de ses habits habituels. Lorsque le répurgateur auto-proclamé se rendit compte qu'il n'était pas seul, il se figea en pleine marche, un pied levé et les yeux grand ouverts.

S'il n'avait été à deux doigts de rejoindre ses ancêtres, Arduilanar aurait éclaté de rire devant le ridicule de la situation. Se reprenant rapidement, deux assassins firent demi-tour et se ruèrent vers Backe à une rapidité sidérante pendant que le reste d'entre eux se jetaient de concert sur Arduilanar.
Il fit alors la seule chose à laquelle ne s'attendaient pas ses agresseurs, il se rua vers eux. Celui qui lui faisait face n'eut même pas le temps d'abattre son arme que le noble était déjà passé sous sa garde et le percutait de tout son poids, épaule en avant. Des années passées dans le vieux monde à combattre les pires horreurs lui avaient conférées une force insoupçonnable et le druchii fut littéralement jeté au sol, le souffle coupé et deux trois côtes fêlées. Ignorant la douleur qui remontait tout le long de son bras, Arduilanar poursuivit sur sa lancée, échappant au cordon d'assassins et se jetant presque sur la table où reposait son arme. Il entendait la foulée de ses poursuivants dans son dos et se mit presque à rire d'exultation lorsque sa main se referma sur le fourreau de son épée. D'un seul mouvement ample, il dégaina la lame qui se nimba immédiatement de flammes bleutées, et se retourna vers une ligne de druchiis soudainement bien inquiets. Souriant froidement, Arduilanar Theril se mit en garde, une lueur bleutée dansant dans son regard.

De son côté, Backe n'en menait pas large. Les deux ombres qui s'approchaient à toute vitesse n'avaient visiblement pas d'intention amicales. Sans s'encombrer du luxe de la réflexion plus longtemps, il balança tout ses habits en plein visage du plus proche d'entre eux. Le druchii n'avait visiblement pas l'habitude de porter du cuir aussi lourd puisqu'il tomba à la renverse sous l'impact du lourd manteau soigneusement roulé en boule. Il se relevait déjà lorsqu'une note métallique menaçante sonna. Une lueur mauvaise dans le regard, Backe avança vers les assassins, l'épée tirée. Le second druchii ne s'arrêta même pas pour attendre son compagnon et se rua sur l'humain. Dès le premier instant il comprit qu'il l'avait sous-estimé. Au lieu de l'attendre, Backe l'attaqua avec une rage presque suicidaire, mais l'elfe était une véritable anguille et semblait se dérober à chacun de ses coups, la lame frémissante lui passant juste sous le nez. Redoublant d'imprudence, le répurgateur mit tout son poids dans une attaque descendante, droit vers la caboche encapuchonnée du druchii. L'assassin réagit à une vitesse surhumaine et sa propre lame vint intercepter le coup...pour se faire trancher en deux par l'épée des Leidens. Il n'eut guère le temps de s'en étonner puisque la lame d'acier nain se ficha dans son crâne, le fendant de haut en bas dans une giclée de fluides cervicaux. L'elfe s'effondra comme une marionnette dont on vient de couper les fils et Backe posa une lourde botte sur son torse pendant qu'il dégageait sa lame du crâne de l'autre, lui brisant quelques côtes au passage. Lorsque l'humain se tourna vers lui, les flammes du meurtre allumées dans le regard, le deuxième assassin sentit tout son sang fuir son visage et fit un pas nerveux en arrière, les lèvres soudainement très sèches. Montrant les dents dans un horrible rictus, du sang dégoulinant de sa lame fumante, le dernier des Leidens s'avança vers le druchii.

"pour s'écraser sur son poignet dans un bruit horrible d'os brisés."
Owii ! Je peux te dire le nom de chaque os. Rangée proximale, de l'extérieur vers l'intérieur : scaphoïde, lunatum, triquetrum, pisiforme... Je t'épargne la rangée distale.

Par contre, j'ai abandonné l'idée d'un allié à Marienburg (celui que tu appelles le mécène). Plus la peine de le mentionner, donc. Des rumeurs sur un guerrier au draïch enflammé devraient suffire.

Du beau travail ! Comme toujours, remarque, mais j'aime bien quand il y a de l'action.
C'est que j'écris un passage avec des assassins aussi. Ca va être dur de ne pas se ressembler un peu. Quoique. J'ai des preuves, m'sieu le juge, j'avais déjà eu l'idée avant !

Et pourquoi crois tu que je t'ai retardé ?

Merhéhéhé....

Plus de mécène ? Mais...Qui aura permit de démasquer Ulcolith alors ? Arduilanar ignore donc qu'il n'est plus sous le coup d'une ordre d'arrestation ?
Je vais devoir réécrire plein de trucs T_T

Merci en tout cas. De m'épargner la rangée distruc je veux dire.

J'essaie toujours de rester fidèle à vos personnages, mais cela reste la vision que j'ai d'eux, moins bien que l'original donc...

Ton interprétation est assez fidèle, hormis ce que je t'ai signalé. Difficile d'être parfait quand dans ma propre tête ça se bouscule et que mes propres idées sont peu claires...

Pas la peine de tout chambouler. On aura prévenu l'exilé d'une manière ou d'une autre. Via toi, par exemple. Ou n'importe qui d'autre, en fait. Le complot cédant, on retrouve un papier disant où trouver le sieur Arduilanar, et on lui envoie un émissaire pour lui annoncer la bonne nouvelle.
Ulcolith aura été arrêté à cause de lui seul - il fallait bien que son manège finisse par céder. Probable que des Maîtres des Epées le surveillent vraiment - on n'invente pas tout quand on ment.
Tu vois comme tout se résout de soi-même.

C'est pas bien solide, un druchii. Héhé. Héhéhé - c'est bientôt la fin de la semaine.

"la solide charpente"
Dans ses aventures sur le Vieux Monde, Backe est efflanqué. Mais c'est peut-être un peu trop maigre, efflanqué, pour quelqu'un qui passe ses journées à courir.
D'un autre côté, il ne mange que quand il trouve à manger.

Je m'attendais à ce que tu profites de mon accoutrement pour égayer la scène. Un tourbillon voluptueux d'étoffes érotiques aux couleurs provocantes ! Dont le parfum embaume la pièce et à chaque pas de danse se mélange un peu plus à celui du sang. Je me voyais danser le flamenco entre ces druchiis ! En hurlant comme un sauvage.

Voilà ce qu'il manque, les bruits buccaux.

Si je ne travaille pas demain, je peux y toucher un peu, rien qu'un peu ?

Bien sur, fais toi plaisir.

Quand à sa charpente, elle est toujours plus solide que celle d'un elfe.

Pas vrai. Arduilanar s'est épaissi et a forci, d'abord.

Korhil. Voilà ce qu'on appelle de la charpente.

Il est hors concours.

Arduilana, c'est la soeur cachée d'Arduilanar ?

Que tu es vil. A minuit, on a le droit être fatigué.

Sur l'image qu'Albé a postée, il est pas charpentu si solidement que ça, Korhil. Celui qui est charpentu, c'est Conan.

Mettons que Backe est charpentu comme Solomon Kane. Assez svelte, donc. Mais pas autant qu'Arduilanar et Arduilana, tout de même.

Les trois assassins marquèrent un temps, jaugeant Arduilanar, aucun d'entre eux n'étant pressé de se mettre à portée du tranchant de la lame enflammée. Trouvant là une occasion de reprendre l'initiative, le noble chargea les druchiis, laissant un sillage de flammes bleutées derrière lui. Son premier coup ne trancha que le vide, les assassins rompant le combat devant lui et l'encerclant pour le harceler. En un rien de temps, il passa de l'attaque à une défense désespérée , se maudissant pour son impétuosité. Une lame lui entailla l'avant-bras, lui arrachant un cri de douleur et de rage alors qu'une scène semblable jaillissait de ses souvenirs.
La colère monta en lui, comme une onde se propage à la surface d'un lac paisible.
Tue...
Repoussant ses adversaires d'un large arc de cercle de son arme, Arduilanar se redressa, un voile rouge obscurcissant sa vision.
Tue...
Il se jeta littéralement sur le druchii le plus proche, le transperçant de part en part de sa lame et le reversant sous son poids. Les autre se précipitèrent vers lui dans le vain espoir d'aider leur camarade.
Tue...
Arrachant sa lame de l'elfe crachant du sang dont les yeux étaient déjà vitreux, il balaya d'un seul revers les armes pointées vers sa poitrine et le retour de lame vint fendre un nouvel agresseur de l'épaule à la hanche.
Tue !
Le dernier druchii lâcha son arme et tourna les talons en poussant un cri effrayé. Son sourire devenu rictus, Arduilanar tendit la main gauche vers lui et prononça une série de mots de pouvoirs qui le transformèrent instantanément en une torche vivante dont les hurlements résonnèrent longtemps.
Le regard d'Arduilanar balaya la pièce, en quête d'une nouvelle victime et finit par se poser sur Backe qui essuyait sa lame dans sa robe rouge flambant neuve, deux corps éparpillés autours de lui. Le monde entier n'était plus qu'un charnier à toit ouvert et les damnés se riaient des âmes pieuses en les jetant dans des puits infernaux sans fond.
Tue !
Une douleur subite remonta tout le bras gauche d'Arduilanar, dissipant le voile rouge qui obscurcissait sa vue et sa raison.
Le souffle soudain court, l'elfe tomba à genoux et leva une main tremblante devant lui. Une entaille sanglante lui barrait la paume, bien qu'il e se rappela pas avoir été blessé là. Le sang qui s'en écoulait recouvrait sa main d'un voile vermeil. La main sanglante.
"Je ne suis pas ton pantin." cracha l'elfe tout bas. La présence qu'il s'était introduite dans son esprit était encore présente, toute proche. Guidé par un sixième sens, son regard se porta vers les escaliers. A l'étage, le fracas des combats résonnait toujours.
Rassemblant ses forces, l'elfe se releva et courut vers les escalier, l'épée bleue toujours flamboyante.
"Backe ! Aboya t-il, Avec moi !"

Une scène d'horreur les attendait dans le couloir attenant aux chambres. Les cadavres des domestiques gisaient là où ils étaient tombés, la gorge tranchée et baignant dans leur propre sang , l'incompréhension et le choc se disputant leur dernière expression. Le maitre d'hôtel était épinglé contre un mur, une longue lame passée au travers du corps et Arduilanar songea amèrement qu'il ne connaissait même pas son nom. Plus loin dans le couloir, Olethan était affaissé contre un mur le ventre ouvert, toute vie ayant quitté son regard. A ses côtés, le corps sans vie de son meurtrier était encore agité de soubresauts. Un cri étranglé retentit, provenant de la chambre d'Ilithas et un instant plus tard la porte s'ouvrit à la volée, laissant passer la silhouette sombre d'un assassin se tenant la gorge dans une dérisoire tentative d'empêcher le sang de s'écouler de sa jugulaire tranchée. Le choc des lames résonnait toujours et Arduilanar se précipita vers la chambre. La première chose qu'il vit en entrant fut le lit du vampire, vide, et une demi-douzaines de corps sombres étendus dans toute la pièce autours d'Ivrael, se défendant contre la tempête de coups déchainée par deux druchiis encore indemnes. Le Maitre des épées maniait sa grande lame tel un virtuose, créant un véritable rideau d'acier entre lui et ses adversaires malgré l'espace exigu. L'un d'eux crut voir une brèche et se fendit en avant, image flou d'acier et d'ombres, mais s'effondra à mi-chemin, serrant contre lui un bras fraichement amputé. L'autre hésita un instant et ce fut sa dernière erreur. Son épée lui fut arrachée des mains par un revers surgit de nulle part et avant même qu'il n'ait put esquisser le moindre geste pour la reprendre la grande lame lui sépara la tête du torse pour l'envoyer rouler dans un coin de la pièce, figeant son visage dans une expression de surprise incrédule.
Plus rien ne bougeait dans la chambre, Ivrael toujours en garde semblait pareil à une statue, hormis ses yeux qui passaient d'un point sombre à un autre sans jamais s'arrêter, comme s'il cherchait quelque chose. Ce n'est que lorsqu'Arduilanar s'avança vers lui qu'il parut remarquer sa présence, se tournant vers lui d'un air totalement affolé.
"Non ! Attendez !"
TUE !
Il avait abandonné sa posture le temps d'un soupir pour les prévenir lorsqu'une ombre sembla se détacher du plafond pour fondre sur lui. Son épée fendit l'air à une vitesse irréelle mais ne sembla trancher qu'un nuage de noirceur. Un éclat métallique étincela sous la lumière de la lune projetée par la fenêtre et le maitre des épées cracha du sang avant de s'effondrer. Au dessus de lui, l'ombre sembla se concrétiser en une silhouette implacable dont les yeux d'airain luisaient d'une haine glaciale. Lorsqu'il croisa son regard, une vrille de douleur traversa Arduilanar alors que le sang recommençait à couler de sa blessure à la main.

La légende disait qu'à Naggaroth, les élus de Khaine étaient repérés dès leurs naissances. Privés de leurs parents, il grandissaient dans un monde fait de mort et de souffrance. Lavés dans le sang de leurs victimes, ils étaient élevés par le temple de Khaine et formés à n importe quelle forme de combat, constamment testés, opposés les uns aux autres, forcés à tuer leurs propres parents. On disait d'eux qu'ils pouvaient tuer un homme en murmurant l'un des noms secrets de Khaine à son oreille et que nul, en ce monde ou dans les autres, n'était à l'abri de la morsure de leurs lames. La facilité avec laquelle il s'était débarrassé du vétéran tendait à confirmer les légendes.

Soudain conscient qu'il n'avait aucune chance d'en réchapper s'il laissait l'assassin s'approcher, Arduilanar leva la main et commença à réciter les mots de pouvoir qui éparpilleraient sa carcasse aux huit vents, mais n'eut pas achevé la première incantation que le Khainite avait levé un étrange appareil qui se détendit dans un claquement sec, deux carreaux noirs venant tout à coup transpercer la main d'Arduilanar et la clouer au mur. L'elfe cria de douleur et son épée lui échappa, tombant lourdement et ses flammes se dissipant. Le bousculant pour entrer, Backe fit irruption dans la pièce, un pistolet pointé droit vers le cœur des ombres, leur arrachant un ricanement méprisant. Le coup de feu partit et la silhouette incertaine du druchii sembla s'évaporer autours de l'impact, se transformant en volutes d'ombres qui rejoignirent les coins sombres de la pièce.

Backe s'avança dans la pièce en tournant sur lui même, l'épée blanche tendue devant lui. Un sifflement ténu retentit et Backe s'effondra, une étoile de lancer plantée dans l'épaule. Émergeant des ombres sans un son, l'assassin s'avança vers lui pour l'achever. Ses mouvements étaient fluides, d'une grâce et d'une précision mortelles. Ce serait rapide, sans fioriture, sans pause prise pour savourer la mise à mort, sans aucune erreur et sans geste inutile. La fenêtre explosa. Surgissant de la nuit, Ilithas se jeta sur le druchii. Mais même lui ne fut pas assez rapide. L'assassin réagit instantanément. Là où quiconque se serait figé de surprise, il n'eut pas un instant d'hésitation et plongea sous le vampire en plein saut, une lame montée sur son poignet surgissant de nulle part pour labourer son ventre sans protection. Ilithas s'écrasa au sol dans une pluie de verre brisé, sifflant de douleur.
L'assassin s'était déjà relevé et plongeait sur le vampire, sa lame pointée vers le cœur d'Ilithas.
Après coup, l'elfe conclut que le druchii ignorait qui il était, et qu'il s'agissait de la seule raison pour laquelle il se montra si imprudent.
Ce fut au tour du vampire de surprendre le meurtrier en se relevant bien plus vite qu'il ne s'y attendait. La lame transperça la poitrine d'Ilithas, lui perforant un poumon et ressortant dans son dos tandis que ses deux mains se refermaient sur son agresseur qu'il maintint ainsi à bout de bras, suspendus en plein saut. Poussant un grondement sauvage, il l'envoya de toute ses forces contre le mur le plus proche, la lame plantée dans sa poitrine se brisant net. L'élu de Khaine sembla se tordre en plein vol, comme pour retrouver son équilibre mais ne put s'empêcher de percuter le mur l'épaule la première où il s'écrasa dans un sinistre craquement.

Déjà affaiblit par son accident récent, Ilithas s'affaissa, une main pressée contre sa blessure. De l'autre côté de la pièce, l'assassin se redressa en titubant.
Ahuri,le vampire le regarda dégainer un long couteau, l'un de ses bras pendant contre son corps. Ses deux pupilles d'airain semblaient faites de métal fondu, irradiant de haine.
Un mur de flamme se dressa soudain, encerclant l'assassin qui eut un mouvement de recul. Arduilanar avait arraché les carreaux qui l'avaient cloué au mur et récupéré son épée. Sifflant de rage, le druchii tendit une main et la retira précipitamment, sa peau noircissant à vue d'œil. Remarquant Arduilanar qui s'approchait peu à peu et les flammes qui se resserraient, il se ramassa sur lui même avant de faire un bond prodigieux, sautant par dessus les flammes et atterrissant prêt de la fenêtre. En un instant il était perché sur le garde-fou du balcon alors qu'il se retournait vers les occupants de la pièce et que ses terribles yeux se posaient sur Arduilanar.
Sa voix retentit, d'un Eltharin plus glacial que les terres du Nord et plus tranchant que l'acier.
"Votre frère vous salue."
Puis il se laissa tomber en arrière et disparut dans la nuit.

Ça y est, tu vas enfin me sucer le sang ?

"L'assassin s'était déjà relevé et plongeait déjà sur le vampire"
Le deuxième déjà est de trop, non ?

"comme pour retrouver son assiette"
Je ne connaissais pas cette expression.

Pas encore non

Il y a un déjà de trop, en effet.

Concernant l'assiette...c'est pas ce qu'on dit lorsqu'on parle d'avions ?
Equilibre serait peut être mieux...

Je n'avais jamais entendu ça. Assiette, ça détonne un peu.

Alors comme ça, je m'effondre avec une étoile plantée dans l'épaule ? C'est un machin comme ça, qu'il m'a envoyé ?


Diantre. J'ai toujours mes bras, au moins ?